Installer une pompe à chaleur (PAC), économique et respectueuse de l’environnement, est une bonne solution pour améliorer la performance énergétique de son logement et faire des économies. Alors, quelle est la durée de vie d’une pompe à chaleur, permet-elle une bonne rentabilité, et comment la prolonger ? Suivez le guide !
En résumé :
- En moyenne, la durée de vie d’une pompe à chaleur s’élève à 20 ans. De quoi profiter d’un investissement pérenne, puisque ce mode de chauffage économique est rentable en moins de 10 ans !
- Pour améliorer cette longévité, il est essentiel de choisir une puissance de pompe à chaleur adaptée aux besoins du logement, mais aussi de bien réaliser l’entretien de l’équipement et de tous ses composants.
Quelle durée de vie pour une pompe à chaleur ?
La durée de vie moyenne d’une pompe à chaleur
La durée de vie moyenne d’une pompe à chaleur s’élève à 20 ans. Une longévité qui varie cependant selon le type d’appareil installé, sa technologie et le bon entretien du système. Un mauvais réglage peut, en effet, affecter son fonctionnement.
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Quelle résistance pour quelle pompe à chaleur ?
On distingue trois types de pompes à chaleur. En fonction du modèle installé, la durée de vie varie :
- les PAC aérothermiques, dites air-eau ou air-air, durent 15 à 20 ans ;
- les PAC géothermiques, dites sol-eau, résistent 20 ans ou plus ;
- les PAC hydrothermiques, dites eau-eau, fonctionnent également 20 ans ou plus.
Parmi les pompes à chaleur aérothermiques, la durée de vie varie : elle s’étend de 15 à 20 ans pour un système air-air, monte à 20 ans pour un équipement air-eau et s’élève à 15 ans pour une PAC hybride, du fait de celle de la chaudière gaz à condensation à laquelle elle est associée.
Il ne s’agit cependant que de moyennes. De nombreux éléments peuvent impacter le fonctionnement d’une PAC et diminuer ou augmenter leur durée de vie.
Les composants d’une pompe à chaleur
Quand on parle de la durée de vie d’une pompe à chaleur, on prend en compte tous les composants qui permettent son bon fonctionnement.
Comment fonctionne une pompe à chaleur ?
La production de chaleur (ou de climatisation pour une pompe à chaleur réversible), s’établit sur la présence, dans son circuit frigorifique, d’un fluide frigorigène.
Pour ce faire, ce gaz caloporteur passe de l’état liquide à gazeux par compression pour chauffer les calories d’énergie renouvelable récupérées dans l’air, l’eau ou le sol, puis les transmettre à l’intérieur de l’habitation.
Dans le cas d’une pompe à chaleur, cela inclut son unité intérieure, son unité extérieure (pour un modèle aérothermique), et l’ensemble des composants de son circuit frigorifique :
- l’évaporateur, qui permet de capter les calories naturellement présentes dans l’air, l’eau ou le sol ;
- le compresseur, pièce maîtresse du dispositif, qui augmente la pression du fluide frigorigène pour le réchauffer ;
- le condenseur, qui transmet les calories réchauffées à l’intérieur de la maison ;
- le détendeur, qui abaisse la pression de la PAC pour entamer un nouveau cycle frigorifique dans le circuit ;
- le ventilateur, pour un dispositif aérothermique, qui renouvelle l’air extrait puisé en extérieur ;
- les capteurs souterrains, pour un dispositif géothermique ou hydrothermique, qui puise les calories dans le sol. La longévité de ces capteurs s’élève généralement jusqu’à 40 ans.
Pour une pompe à chaleur avec production d’eau chaude sanitaire (ECS), la cuve d’ECS est également un composant à prendre en compte.
Pour garantir les économies générées par la PAC, mais aussi lui assurer de fonctionner plus longtemps, tous ces éléments doivent être régulièrement contrôlés et faire l’objet d’une maintenance assidue.
Le saviez-vous ?
Les systèmes aérothermiques récupèrent leur énergie dans l’air, tandis que ceux géothermiques ou hydrothermiques puisent dans les sous-sols et nappes phréatiques par le biais de capteurs enfouis dans le sol.
Pour cette raison, l’aérothermie est souvent privilégiée pour installer une PAC en maison ancienne, en remplacement d’une chaudière par exemple.
Elle demande en effet peu de travaux, en comparaison du forage nécessaire à l’installation d’un modèle hydrothermique ou géothermique. En prime, ces modèles offrent une fonction de climatisation lorsque l’appareil est réversible !
La durée de vie d’une PAC permet-elle une bonne rentabilité ?
Absolument ! La faible consommation des pompes à chaleur confère à ce dispositif un fonctionnement économique, qui, en prime, respecte l’environnement.
Bénéficiant d’un très bon rendement énergétique, que l’on mesure par son coefficient de performance (COP), la pompe à chaleur assure en effet la réduction des factures de chauffage.
De fait, elle puise en moyenne 70 % de son énergie dans une ressource renouvelable (et donc gratuite), et seulement 30 % dans le réseau électrique. Cumulé aux aides de l’État, ce faible coût de fonctionnement lui assure une bonne rentabilité, estimée à :
- 6 ans environ pour un modèle air-eau ;
- moins de 10 ans pour les modèles air-air, géothermiques ou hydrothermiques.
S’assurer une installation de qualité pour allonger la durée de vie de sa pompe à chaleur
Avant de traiter des conseils d’utilisation, il faut s’attarder sur le projet d’installation de la pompe à chaleur.
Choisir le bon installateur
Pour un service et des conseils de qualité, l’installateur de la pompe à chaleur doit détenir le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) QualiPAC, ainsi qu’une attestation de capacité prouvant qu’il est habilité à manipuler les fluides frigorigènes.
Le label RGE pour toucher les aides de l’État
Reconnue par l’État, la labellisation RGE est un gage de qualité pour l’installateur chargé d’installer le dispositif. En plus de garantir une installation pérenne, elle donne accès aux aides à la rénovation énergétique, telles que :
- MaPrimeRénov’ (qui remplace l’ancien CITE) et MaPrimeRénov’ Sérénité ;
- la prime CEE et sa version bonifiée, la prime coup de pouce chauffage ;
- l’éco prêt à taux zéro (éco-PTZ) ;
- le prêt Avance Rénovation (PAR) ;
- une TVA à taux réduit (à 5,5 % pour l’achat et la pose des PAC air-eau, géothermiques et hydrothermiques ou à 10 % pour une air-air, sur la pose uniquement) ;
- des aides locales, si votre commune en propose.
Sélectionner la bonne puissance de chauffe
Choisir un professionnel qualifié assurera en outre la prise en compte des spécificités de votre maison dans le dimensionnement de la pompe à chaleur (état de son isolation, surface à chauffer – 100 m², 120 m², 200 m² ? – besoin en ECS…).
De fait, choisir une puissance adaptée à vos besoins est primordial, non seulement pour assurer la pérennité de l’installation, mais aussi pour ne pas voir exploser vos factures d’électricité ! Un mauvais dimensionnement causerait en effet :
- dans le cas d’un surdimensionnement (puissance trop élevée) : une usure prématurée du compresseur, due à de courts cycles marche/arrêt et des redémarrages trop fréquents. Le rendement s’en verrait diminué et le prix de la pompe à chaleur serait inutilement plus élevé à l’achat ;
- dans le cas d’un sous dimensionnement (puissance trop faible) : une surconsommation électrique, puisque la PAC devra sans cesse fonctionner à plein régime pour répondre à vos besoins, risquant par ailleurs une usure prématurée.
Le saviez-vous ?
La température joue un rôle dans le rendement d’une PAC. Plus l’écart de température entre l’extérieur et l’intérieur doit être élevé pour atteindre la température consigne, plus la PAC va consommer d’électricité et plus l’usure du système sera rapide.
Ainsi, il est préférable de la compléter par un chauffage d’appoint pour un meilleur confort thermique, comme un poêle à bois ou un poêle à granulés, plutôt que de causer l’usure prématurée du compresseur.
Investir dans un appareil de qualité
Attention par ailleurs lors du choix de la marque de la pompe à chaleur. Il est essentiel de choisir une marque reconnue, pour un SAV réactif, des installateurs formés aux appareils, et des pièces disponibles pour les éventuels remplacements tout au long de sa durée de vie.
Ci-dessous, une liste de fabricants reconnus pour la résistance de leurs dispositifs de chauffage et qui assurent la disponibilité de pièces détachées pour leurs modèles :
- Daikin ;
- Mitsubishi ;
- Hitachi ;
- Atlantic ;
- Saunier Duval ;
- Panasonic ;
- Toshiba ;
- LG ;
- Bosch ;
- Auer ;
- De Dietrich ;
- Viessmann.
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Comment bien entretenir sa PAC pour une meilleure durée de vie ?
En plus de prolonger la durée de vie de l’appareil, entretenir correctement sa solution de chauffage permettra d’assurer sa faible consommation.
Réaliser l’entretien obligatoire
La réglementation sur les pompes à chaleur rend leur entretien obligatoire. L’opération doit impérativement être réalisée tous les deux ans par un professionnel certifié, qui s’occupera notamment de :
- contrôler son bon fonctionnement général pour une utilisation sécurisée et optimale ;
- vérifier l’étanchéité des liaisons frigorifiques et assurer si besoin la recharge en fluide frigorigène ;
- nettoyer les composants de l’équipement, dont les filtres pour une PAC air-air, qui fonctionne par ventilation.
Pour info :
Pour la maintenance de votre pompe à chaleur, vous pouvez choisir entre une intervention ponctuelle, dont le devis s’élève à 150 € environ, ou un contrat de maintenance annuel.
Plus onéreux (comptez environ 300 €/an) mais plus économiques, ces contrats de maintenance incluent une visite de contrôle annuelle et des services supplémentaires comme le dépannage, les frais de déplacement et de main d’œuvre, voire le remplacement de pièces selon le contrat souscrit.
Entretenir soi-même sa pompe à chaleur
Pour utiliser votre PAC aussi longtemps que possible, le mieux reste de réaliser vous-même des gestes d’entretien au quotidien. Simples et efficaces, ils optimiseront son fonctionnement et préviendront les dysfonctionnements. Pensez par exemple à :
- dépoussiérer les filtres pour les systèmes aérothermiques et les remplacer s’ils sont trop encrassés ;
- désencombrer les hélices de ventilation (feuilles, branches…) de leur unité extérieure pour assurer la bonne récupération de l’air extérieur ;
- activer la fonction de dégivrage lors des pics de froid pour éviter le surrégime.
Le saviez-vous ?
Pour les modèles aérothermiques, il est également possible d’équiper l’unité extérieure d’une protection, afin de la protéger des chocs et des intempéries !
FAQ sur la durée de vie des pompes à chaleur
Comment prolonger la durée de vie d’une PAC ?
Pour conserver son appareil aussi longtemps que possible, certaines bonnes pratiques peuvent être mises en place. Pensez par exemple à l’entretenir de manière régulière, afin de lui assurer un état de marche optimal et repérer prématurément les dysfonctionnements.
Soyez également attentifs lors de l’ébauche du projet. Veillez :
- au bon dimensionnement de l’installation, quitte à la compléter par un poêle à granulés ou autre dispositif d’appoint pour une température ambiante plus confortable ;
- à choisir une marque reconnue pour la qualité de ses appareils, comme Daikin, Mitsubishi ou Hitachi ;
- à choisir une PAC avec technologie Inverter, qui limite les redémarrages et ainsi l’usure du compresseur, ce qui allonge leur durée de vie en plus d’améliorer leur rendement et de réduire leur niveau sonore.
Que faire de sa pompe à chaleur une fois sa durée de vie atteinte ?
Généralement, suite à l’intervention d’un professionnel pour un dépannage, le simple changement de pièce peut permettre à l’appareil de reprendre sa fonction de chauffe. Dans ce cas de figure, vous n’aurez pas besoin de remplacer la PAC, mais seulement de la réparer, ce qui sera moins onéreux.
En revanche, si le technicien vous annonce que la PAC est irréparable après diagnostic, alors il vous faudra choisir une nouvelle solution de chauffage. Pour information, l’installateur se charge généralement de désinstaller l’ancien dispositif pour le recycler.
Quelles sont les aides pour remplacer une PAC qui ne fonctionne plus ?
Classée parmi les chauffages les plus économes en énergie, avec notamment le poêle à granulés ou la chaudière à granulés, la pompe à chaleur se voit attribuer différentes aides financières. Pour réduire le prix de l’appareil, on retrouve notamment :
- les dispositifs MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité ;
- la prime CEE ;
- une TVA à taux réduit ;
- les prêts éco-PTZ ou PAR ;
- d’éventuelles aides locales, selon la commune.
Quoi qu’il en soit, afin d’obtenir un devis au meilleur prix, nous vous recommandons de comparer les offres en demandant au moins 3 devis à des installateurs différents !
Attention cependant : un reste à charge d’au moins 10 % est imposé pour tous travaux de rénovation énergétique. Installer une pompe à chaleur pour 1 € n’est donc plus possible : si l’on vous propose ce type d’offres, il s’agit d’une arnaque !