Vous avez remarqué une baisse ou une hausse de pression suite à l’installation de votre pompe à chaleur ? Causes et solutions : on vous guide dans la résolution de ce dysfonctionnement !
En résumé :
- En situation normale, la pression d’une pompe à chaleur doit se situer entre 1 et 1,5 bar. Pour la contrôler, vous pouvez consulter le manomètre de votre équipement.
- Si le circuit est mal pressurisé, la consommation de la pompe à chaleur peut augmenter et l’appareil risque de tomber en panne. L’intervention d’un professionnel QualiPAC est donc nécessaire pour les réparations.
- Pour prévenir ce type d’anomalie et garantir l’économie d’une pompe à chaleur, contrôlez régulièrement votre équipement et procédez à son entretien, qui est obligatoire, tous les deux ans.
Pourquoi contrôler la pression d’une pompe à chaleur ?
Une bonne pression pour un fonctionnement optimal
Les pompes à chaleur fonctionnent sur un principe thermodynamique. Elles puisent dans une énergie renouvelable, l’air extérieur, des calories qu’elles transmettent à un circuit frigorifique, dans lequel celles-ci sont réchauffées par compression.
Pour fonctionner, leur circuit fermé renferme du fluide frigorigène, un gaz caloporteur qui passe de l’état liquide à gazeux dans 4 composants :
- l’évaporateur (ou capteur thermique) : il capte les calories extérieures et les transmet au fluide, qui se réchauffe et s’évapore ;
- le compresseur : il comprime le gaz pour le réchauffer ;
- le condenseur (ou échangeur thermique) : il transmet la chaleur aux émetteurs (radiateurs, plancher chauffant, ventilo-convecteurs) ;
- le détendeur : il abaisse la température du gaz, qui repasse à l’état liquide pour entamer un nouveau cycle.
En changeant de pression, le fluide permet la convection de chaleur : il faut donc la contrôler pour s’assurer que la PAC puisse produire le chauffage souhaité !
Bon à savoir
Dans le cas des pompes à chaleur réversibles (ou climatisation réversible), qui produisent aussi de la climatisation, le capteur et l’échangeur thermiques inversent les rôles grâce à la présence d’une vanne d’inversion sur le circuit.
Quelle doit être la pression d’une pompe à chaleur ?
En temps normal, la pression d’une pompe à chaleur doit se situer :
- entre 1 et 1,5 bar pour un système aérothermique (PAC air-eau ou air-air) ;
- entre 1,5 et 2 bars pour un modèle géothermique.
Tout dépend du modèle !
Le réglage d’une PAC peut varier d’un modèle à un autre. Référez-vous aux conseils du professionnel chargé d’installer l’équipement et/ou à sa notice d’utilisation.
Comment contrôler la pression d’une PAC ?
Pour faciliter la détection des dysfonctionnements, la majorité des modèles actuels intègrent un manomètre. Ce dernier vous permet de vérifier la pression de l’appareil en temps réel grâce à une jauge de couleurs.
Si le curseur pointe sur la partie verte du manomètre, alors la pression de votre équipement est aux normes. En revanche, s’il pointe vers le rouge, il faut intervenir !
Comment prévenir les anomalies de pression sur une pompe à chaleur ?
La meilleure solution pour assurer à son appareil de chauffage un fonctionnement optimal et éviter les pannes, c’est de réaliser son entretien !
Vous pouvez assurer sa maintenance au quotidien en la nettoyant régulièrement (groupe extérieur, filtres…), mais devez également recourir à la visite d’entretien obligatoire, qui doit être réalisée tous les deux ans pour les appareils thermodynamiques.
Bon à savoir
Il existe des contrats d’entretien annuels, qui prennent en charge les pannes et autres dysfonctionnements. Ces offres incluent généralement les frais de déplacement et de main d’œuvre et peuvent, dans certains cas, inclure le remplacement de pièces défectueuses.
Perte et hausse de pression d’une pompe à chaleur : quelles causes ? Quelles conséquences ?
Quelles sont les répercussions sur la PAC ?
Si le circuit de chauffe est mal pressurisé, l’appareil va dysfonctionner et perdre en rendement, ce qui aura pour effet d’augmenter la consommation de la pompe à chaleur.
Elle risque par ailleurs de ne plus pouvoir produire le chauffage et l’eau chaude sanitaire (ECS), entraînant un inconfort thermique et des frais de réparation pouvant être élevés.
Si le problème n’est pas résolu, vous risquez même de devoir remplacer la pompe à chaleur. Pour éviter cela, il faut donc comprendre la cause de l’anomalie pour la résoudre !
Quid des PAC pour piscine ?
Les pompes à chaleur pour piscine peuvent, elles aussi, subir des anomalies de pression. Pensez à contrôler votre PAC piscine et à contacter un chauffagiste en cas de problème !
Pourquoi la pompe à chaleur perd ou augmente en pression ?
On dénombre plusieurs causes possibles à ces malfonctionnements.
Les causes possibles d'une baisse de pression |
Les causes possibles d'une montée en pression |
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Fuite dans le système de chauffage central |
Compresseur déréglé |
Fuite dans le vase d’expansion |
Volume d’eau insuffisant dans le circuit |
Vieillissement de l’équipement |
Vase d'expansion vieillissant |
Filtres encrassés |
Vieillissement de l’équipement |
Présence d’air dans le circuit de chauffage |
- |
Voyons quelles sont les solutions en fonction du type de défaillance.
Que faire si la pompe à chaleur perd ou augmente en pression ?
Deux options s’offrent à vous pour régler les anomalies de pression :
- procéder vous-même à la réparation si le problème le permet ;
- contacter un professionnel pour un dépannage le cas échéant.
Important
N’essayez pas de réparer vous-même une panne : la présence du fluide frigorigène dans le circuit des pompes à chaleur exige l’intervention d’un professionnel détenant une attestation de capacité pour sa manipulation !
Quels dysfonctionnements peuvent être réparés par le particulier ?
À l’exception des cas de panne avérée, vous avez la possibilité de réparer vous-même votre appareil par une opération simple, rapide et sécurisée.
Astuce
Consultez la notice d’utilisation de votre équipement avant toute opération !
Régler la pression de la PAC
Il vous suffit d’ouvrir la vanne du détendeur, située au niveau du groupe extérieur de la PAC. Vous la reconnaîtrez facilement, car cette pièce ressemble à un petit robinet.
Modifiez la pression en surveillant le manomètre et en tournant la vanne vers la droite pour l’augmenter et vers la gauche pour la réduire. Refermez ensuite simplement la vanne lorsque la pression souhaitée est atteinte.
Le saviez-vous ?
Des protections pour PAC existent pour préserver leur groupe extérieur des chocs et éviter les dysfonctionnements !
Évacuer l’air du circuit de chauffage
Si la baisse de pression est due à la présence d’air dans les liaisons du circuit, il vous suffit d’ouvrir le capuchon situé au-dessus du purgeur pour laisser l’air s’évacuer.
Nettoyer les filtres
Si le problème provient de filtres encrassés, vous pouvez le régler en nettoyant ces derniers. Rincez-les à l’eau claire et au savon, puis attendez qu’ils soient bien secs avant de les remettre en place.
Contacter un professionnel pour rétablir la pression de sa PAC
D’autres anomalies ne peuvent être résolues qu’avec l’aide d’un professionnel. Vous pouvez à ce titre rechercher un chauffagiste proche de votre domicile ou contacter l’installateur de votre pompe à chaleur, qui est déjà familiarisé avec votre équipement.
Fuite dans le circuit de chauffage ou le vase d’expansion
Pour repérer une fuite sur le circuit de la PAC, il suffit d’inspecter les raccordements du système. Il peut s’agir d’une liaison frigorifique percée ou d’un radiateur endommagé, que le professionnel saura réparer assez rapidement.
Concernant le vase d’expansion, qui sert à garder un même niveau de pression dans le circuit, deux options sont possibles :
- la valve est mal fixée et s’est endommagée ;
- la membrane est percée (appuyez dessus à l’aide d’un tournevis plat pour le vérifier).
Dans les deux cas, l’artisan chargé de la réparation devra changer la pièce défectueuse.
Contrôler le volume d’eau
Si le volume d’eau du circuit n’est pas suffisant, alors la chaleur aura du mal à être transmise aux émetteurs. L’artisan peut alors associer un ballon tampon à la PAC, pour ajouter un volume d’eau dans l’installation et, en prime, limiter l’usure du compresseur.
Même rengaine si le débit d’arrivée d’eau est trop élevé, auquel cas le chauffagiste devra purger le circuit pour évacuer le surplus.
Bon à savoir
En choisissant une pompe à chaleur Inverter, votre appareil bénéficiera d’une meilleure durée de vie (le compresseur sera moins sollicité) et d’un faible niveau sonore. En prime, votre confort thermique sera amélioré.
Remplacer un équipement vieillissant
Dernière option : l’appareil est trop vieillissant et doit être remplacé. Dans ce cas de figure, le professionnel vous conseillera sur l’installation du nouveau matériel, pour :
- savoir quelle pompe à chaleur choisir ;
- connaître les aides disponibles pour réduire le prix de l’installation ;
- déterminer sa puissance, afin qu’elle corresponde aux besoins de votre logement et à sa taille (100 m², 120 m², 200 m²… ?) grâce à l’étape du dimensionnement.
FAQ : Vos questions sur la pression d’une pompe à chaleur
La pression doit-elle être la même sur tous les modèles de pompes à chaleur ?
De manière générale, la pression d’une PAC aérothermique doit se situer entre 1 et 1,5 bar.
Cependant, les recommandations varient d’un modèle à l’autre et peuvent ne pas être les mêmes selon que la PAC est un appareil Daikin, Mitsubishi, Hitachi, Saunier Duval, Atlantic ou encore Panasonic par exemple.
Existe-t-il des aides pour remplacer une pompe à chaleur dysfonctionnelle ?
Les pompes à chaleur et appareils hybrides sont subventionnés pour promouvoir leur installation en logement ancien et rendre accessible les travaux de rénovation énergétique à tous les foyers français.
Si les offres de PAC pour 1 € et le CITE n’existent plus en 2025, les aides suivantes sont toujours disponibles pour réduire le devis de votre projet :
- MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité ;
- primes CEE ;
- TVA à taux réduit (5,5 %) ;
- éco-PTZ ;
- prêt Avance Rénovation ;
- aides locales selon la région.
Comment éviter les pannes à sa pompe à chaleur ?
Entretenir son dispositif de chauffage (PAC, chaudière, poêle…) est le meilleur moyen d’éviter les malfonctionnements, en plus de lui assurer une faible consommation d’énergie.
En outre, la réglementation sur les PAC rend obligatoire l’entretien des appareils thermodynamiques au moins tous les deux ans.