5 conseils pour éviter les arnaques à la pompe à chaleur

1/ Faire réaliser plusieurs devis

Faites réaliser au moins 3 devis pour l'installation de votre pompe à chaleur (PAC) et comparez : 

1. le prix du matériel ;
2. le coût de l’installation ;
3. le type de pompe à chaleur ;
4. la marque et le modèle de l’équipement ;
5. la puissance de l’appareil.

2/ Vérifier les certifications de l’entreprise

Avant de choisir l’installateur de votre pompe à chaleur, vérifiez la validité de ses certifications. Dans l’idéal, sélectionnez une entreprise :  

1. labellisée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) : obligatoire pour bénéficier des aides financières de l’État ;
2. certifiée QualiPAC : atteste que l’artisan est spécialisé dans la pose de pompes à chaleur et les travaux de rénovation thermique ;
3. dotée d’une attestation de capacité pour la manipulation des fluides frigorigènes : indispensable pour autoriser l’installateur à effectuer la mise en service de la PAC ou certains de ses réglages (pression, rechargement en fluide frigorigène, etc.). 

Demandez à l’artisan de produire les justificatifs, vérifiez leur validité et renseignez-vous en ligne ou auprès de France Rénov’ en cas de doute.

3/ Consulter les avis clients

Préférez les sites d’avis vérifiés ou le bouche-à-oreille local. Vous pouvez également demander à l’entreprise pressentie de vous fournir des références de chantiers similaires ou contacter d’anciens clients.

4/ Se renseigner sur la qualité du matériel

Tous les chauffagistes ne proposent pas les mêmes marques de pompes à chaleur, n’hésitez pas à faire vos propres recherches sur la base du devis fourni. Essayez d’éviter les modèles : 

• bas de gamme, moins fiables et peu durables ;
• présentant un COP (coefficient de performance) ou un SCOP (coefficient de performance saisonnier) trop bas ;
• bruyants et peu esthétiques, qui auront du mal à s’intégrer dans votre intérieur ;
• dotés d’un mauvais ETAS (efficacité thermique annuelle saisonnière). 

À l’inverse, privilégiez les modèles certifiés NF PAC ou Heat Pump Keymark, ainsi que les PAC à technologie Inverter plus performantes et durables.

5/ Demander une étude thermique

Assurez-vous que l’installateur prévoit de réaliser l’étude thermique de votre habitation pour bien dimensionner votre pompe à chaleur. La puissance de la PAC doit être spécifiquement adaptée au logement et prendre notamment en compte : 

• sa surface (100, 120 ou 200 m² par exemple) ;
• le nombre d’occupants ;
• les habitudes de chauffage ;
• l’état de l’isolation ;
• les besoins en eau chaude sanitaire (ECS). 

Arnaques à la pompe à chaleur : quelles sont les plus fréquentes ?

Les offres de pompes à chaleur à un euro

Le dispositif pompe à chaleur à 1 € a réellement existé mais a été supprimé en 2020, en raison de trop nombreuses arnaques. Des entreprises peu scrupuleuses bâclaient les travaux pour toucher les aides à la rénovation énergétique versées par l’État. D’autres encore disparaissaient avant même la réalisation du chantier une fois les aides encaissées.

La promesse d’aides auxquelles vous n’êtes pas éligible

Pour l’installation de votre pompe à chaleur, vous pouvez bénéficier de : 

• MaPrimeRénov’ ;
• la prime énergie (ou prime CEE pour certificats d’économie d’énergie) ;
• l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ;
• la TVA réduite à 5,5 % (au lieu des 20 % habituels) ;
• d’éventuelles aides locales.

Attention, les PAC air-air sont exclues du dispositif MaPrimeRénov’ et de l’éco-prêt à taux zéro. Elles peuvent ouvrir droit à la prime énergie si leur COP est supérieur à 3,9 et à une TVA réduite à 10 % uniquement sur les frais d’installation. 

Toutes ces aides financières sont soumises à des conditions d’éligibilité que vous devez vérifier avant de signer votre devis pour éviter de vous faire arnaquer.

Arnaque pompe à chaleur : quels recours pour les victimes ?

Si vous êtes tombé dans le piège d’une arnaque à la pompe à chaleur, sachez qu’il existe un délai légal de rétractation de 14 jours. Une fois celui-ci expiré, la meilleure solution reste de porter plainte. Notez que le Gouvernement lutte activement contre les fraudes à la rénovation énergétique et durcit les sanctions d’année en année : 

• amendes dissuasives ;
• peines de prison ;
• création d’une “liste noire” des entreprises à risque.

FAQ : vos questions sur les arnaques à la pompe à chaleur

Comment éviter les arnaques à la pompe à chaleur ?

Pour sécuriser l’installation de votre pompe à chaleur, choisissez un professionnel certifié (RGE et QualiPAC), vérifiez les avis clients et refusez systématiquement les offres issues du démarchage téléphonique ou les promotions de type “pompe à chaleur à 1 €”. Assurez-vous également d’avoir bien vérifié les aides financières auxquelles vous êtes réellement éligible avant de signer tout devis.

J’ai été arnaqué par l’installateur de ma pompe à chaleur, que faire ?

Si votre contrat d’installation a été signé hors salon et que le délai légal de rétractation de 14 jours n’est pas écoulé, vous pouvez l’annuler via un courrier recommandé. Au-delà de ce délai, portez plainte, contactez un avocat ou sollicitez un organisme public comme France Rénov’ pour obtenir un premier accompagnement sur les démarches financières et juridiques.

Comment reconnaître une offre frauduleuse pour l’installation d’une pompe à chaleur ?

Méfiez-vous des offres trop alléchantes ou présentées comme gratuites grâce aux aides : aucune installation de pompe à chaleur n’entraîne un prix sans reste à charge. Un professionnel fiable prend le temps d’évaluer le niveau d’isolation de votre maison, les besoins en eau chaude et en chauffage avant de proposer un devis détaillé. Les entreprises sérieuses n’effectuent pas de démarchage téléphonique.

Que faire en cas de panne de ma pompe à chaleur ?

En cas de panne d’une pompe à chaleur avec unité extérieure ou sans unité extérieure, contactez un professionnel capable d’intervenir sur le compresseur et l’alimentation de l’appareil. Si un remplacement de la pompe à chaleur est nécessaire, vérifiez si l’équipement est encore sous garantie. Hors garantie, les frais sont en principe à la charge du propriétaire, sauf détérioration volontaire de la part du locataire.