Quelles économies réaliser grâce à la pompe à chaleur ?

Comment la pompe à chaleur permet-elle de réaliser des économies ?

Installer une pompe à chaleur (PAC) permet aussi bien de réaliser une économie de chauffage que des économies financières ! De fait, ces appareils profitent à la fois d’excellentes performances énergétiques et d’un faible coût de fonctionnement.

Un recours à des énergies renouvelables… et gratuites !

Pour produire de la chaleur et, selon le modèle, de l’eau chaude sanitaire (ECS), la PAC utilise majoritairement des énergies renouvelables et par conséquent, gratuites. En effet, pour fonctionner, cette solution de chauffage puise en moyenne :

• 30 % de son énergie dans le réseau électrique : c’est l’énergie qui sert à faire marcher le dispositif ;
• 70 % dans une énergie renouvelable, gratuite et illimitée, à savoir l’air ambiant pour un appareil aérothermique (air-air et air-eau) ou les sous-sols terrestres et nappes phréatiques pour un système géothermique (sol-eau ou eau-eau).

Ces calories énergétiques sont ensuite transformées en chaleur (ou en fraîcheur, dans le cas d’une PAC réversible) grâce à un circuit fermé, contenant du fluide frigorigène, un liquide capable d’absorber et restituer les calories en passant de l’état liquide à gazeux.

Installer une pompe à chaleur, c’est donc s’assurer plusieurs avantages : des économies grâce à des ressources en partie gratuites, mais aussi un chauffage respectueux de l’environnement, qui a recours à de l’énergie renouvelable et inépuisable !

Une faible consommation énergétique

La pompe à chaleur est une solution de chauffage économe en énergie. En effet, son cycle thermodynamique lui permet de consommer moins d’énergie qu’elle n’en produit, et donc de disposer d’un faible coût de revient.

En effet, de manière générale, il est estimé que les pompes à chaleur consomment 3 à 5 fois moins qu'un dispositif de chauffage traditionnel ! À la clé se trouvent d’importantes économies d’énergie, qui se traduisent tout naturellement par une réduction sur vos factures d’électricité. Pas mal, non ?

À titre d’exemple, installer une pompe à chaleur en remplacement d’un chauffage électrique permet de réaliser jusqu’à 50 % d’économies sur une facture de chauffage annuelle, sans perdre en confort thermique !

Comment estimer la consommation énergétique d’une PAC ?

C’est le COP (Coefficient de Performances) qui indique le niveau de rendement d’une pompe à chaleur, en mesurant le rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée par l’appareil.

Par exemple, une PAC qui affiche un COP de 4 indique que pour 1 kWh d’électricité consommé, c’est 4 kWh de chaleur qui sont produits par l’appareil. Plus concrètement, un appareil avec un rendement équivalent à un COP de 4 vous permettra de diviser votre facture de chauffage… par 4 !

À noter que l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) recommande de choisir une pompe à chaleur avec un COP d’au moins 3, pour garantir une installation rentable et au bon rendement.

En outre, la température joue un rôle dans le fonctionnement d’une PAC, car son COP tend à diminuer lorsqu’il fait plus froid. La taille du logement joue aussi : une PAC qui chauffe 200 m² consomme plus que pour chauffer 70 m².

Des aides financières à l’achat

Grâce à leur aspect écologique et économique, les pompes à chaleur rendent éligibles à plusieurs aides financières, qui permettent une économie sur l’achat et la pose de l’équipement :

• MaPrimeRénov’ (MPR) et MPR Sérénité, venues remplacer l’ancien crédit d’impôt ou CITE ;
• la prime CEE (ou prime énergie)  ;
• l’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) ;
• le PAR (Prêt Avance Rénovation) ;
• la TVA à taux réduit (5,5 % au lieu des 20 % habituels) ;
• les aides locales, existantes ou non selon la région où a lieu l’installation. Ces aides sont consultables en mairie ou sur le site de l’ANIL (Agence nationale pour l'information sur le logement).

Pour bénéficier de ces différentes primes et subventions, des conditions d’éligibilité s’appliquent et différent selon l’aide. Toutefois, toutes requièrent de faire appel à un installateur RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour la pose de l’équipement.

Notez toutefois que la pompe à chaleur air-air n’est éligible qu’à la prime CEE, car son fonctionnement réversible (chauffage en hiver et climatisation en été) en fait la PAC la moins respectueuse de l’environnement.

De fait, et même si elle est plus économe en énergie qu’un chauffage ou une climatisation électrique, elle améliore plutôt le confort thermique d’un ménage que ses performances énergétiques.

Quelle rentabilité pour l’installation d’une pompe à chaleur ?

Le prix d’une pompe à chaleur

Avant toute chose et pour pouvoir traiter de l’amortissement d’une pompe à chaleur, parlons du coût de cette solution de chauffage. Le devis dépend de plusieurs facteurs, à savoir :

• la technologie de l’appareil : aérothermie ou géothermie, PAC hybride, réversible ou classique, avec production d’ECS ou non ;
• la puissance du système ;
• la surface à chauffer (en m2 et m3) et les besoins en chauffage du ménage : le prix pour chauffer 100 m² n’est pas le même que pour équiper une maison de 120 m² ou 200 m² ;
• la difficulté des travaux d’installation, en fonction du modèle et de la configuration du logement (maison, appartement, étage…).

Pose comprise, le prix d’installation d’une pompe à chaleur est alors compris, en moyenne :

• entre 7 000 € et 16 000 € pour une PAC air-eau ;
• entre 1 500 € et 8 500 € pour une PAC air-air ;
• entre 14 000 € et 20 000 € pour une PAC géothermique.

Rassurez-vous toutefois, car la PAC est un dispositif de chauffage éligible à de nombreuses aides de l’État, qui permettent de réduire radicalement son prix d’acquisition. N’attendez plus pour tester votre éligibilité à ces subventions et faire des économies sur la pose de votre PAC ! Pour une pose au meilleur rapport qualité/prix, nous vous recommandons de réaliser au moins 3 demandes de devis auprès de différents installateurs.

La rentabilité d’une PAC

Grâce aux aides disponibles ainsi qu’aux très bonnes performances de ce type d’appareils, on estime qu’une PAC est rentabilisée, en moyenne :

• après 6 ans d’utilisation pour un modèle air-eau ;
• en un peu moins de 10 ans pour une PAC air-air ;
• après 5 ans pour un appareil géothermique.

À savoir que les pompes à chaleur ont une durée de vie estimée à 20 ans en moyenne, de quoi bien rentabiliser votre investissement ! Notez cependant que ces fourchettes d’amortissement dépendent grandement de plusieurs facteurs, abordés ci-après.

Quels sont les facteurs qui influencent la rentabilité d’une pompe à chaleur ?

Plusieurs éléments confèrent à la pompe à chaleur son aspect économique. Mais ces facteurs sont susceptibles de varier selon la situation , et par conséquent, d'influencer les économies rendues possibles par l’installation d’une PAC.

L’économie permise par une pompe à chaleur dépend donc :

1. de son type et de sa marque. Par exemple, une PAC air-eau est plus économe en énergie qu’un modèle air-air ; et un système basse température qu'un modèle haute température. De même, la marque fait varier le prix d’acquisition, mais aussi les performances de l’appareil et donc son coût de fonctionnement (Daikin ou Mitsubishi proposent par exemple des modèles hauts de gamme, alors que les PAC Toshiba ou Panasonic seront plus abordables) ;
2. de son coefficient de performance. Nous l’avons vu, le COP joue un rôle déterminant dans les économies d’énergie, et donc dans la réduction de votre facture d’électricité ;
3. de la qualité de l’installation. Pour profiter d’un chauffage économique, il est crucial que l’installation soit réalisée avec soin. Une PAC air-eau sera par exemple plus performante si elle est couplée à un ballon tampon. De même, votre PAC doit être correctement choisie et dimensionnée (choix de puissance). Attention, un système surdimensionné ou sous-dimensionné consommera toujours plus d’énergie que nécessaire, et deviendra rapidement un gouffre financier ! Pour choisir la puissance de la PAC en vue d'une installation de qualité, référez-vous aux conseils de votre installateur RGE ;
4. du climat de la région où est installé l’équipement. Plus la température extérieure est froide, plus les performances d’une pompe à chaleur sont diminuées. L’appareil devra donc consommer plus d’énergie pour vous apporter un bon confort thermique et sera moins économique. Si vous vivez dans une région au climat très froid, rassurez-vous : certaines marques, comme Hitachi ou Atlantic, proposent des PAC résistantes aux climats extrêmes ;
5. de l’isolation du logement. Eh oui, rien ne sert d’investir dans un chauffage plus économe en énergie si toute la chaleur produite finit par s’échapper ! De fait, si votre maison est mal isolée, alors votre chauffage devra consommer toujours plus d’énergie pour vous garder au chaud. Les économies seront en conséquence grandement réduites ;
6. de l’entretien du système. Les pompes à chaleur sont soumises à des entretiens obligatoires, à réaliser a minima tous les deux ans. Une bonne chose, car une PAC bien entretenue profite de meilleures performances, mais aussi d’une plus longue durée de vie ! Pour rappel, plus votre PAC dure, plus vous amortissez votre investissement.

Pour maximiser l’économie générée par une PAC, vous pouvez par ailleurs investir :

• dans un système de régulation de la température : un thermostat permet par exemple de maîtriser la consommation du chauffage en maintenant une température de consigne au sein des pièces de la maison ;
• dans une protection pour pompe à chaleur : elle garantira une meilleure longévité au système en la préservant des chocs et des intempéries. Vous conservez ainsi l’appareil plus longtemps !

FAQ : Vos questions sur les économies possibles grâce à la pompe à chaleur

Comment garantir à ma PAC un fonctionnement économique ?

Pour vous assurer des économies en utilisant une pompe à chaleur, plusieurs points méritent votre attention, à commencer par le dimensionnement de votre projet d’installation.

C’est à votre installateur de vous conseiller sur cette étape cruciale, qui concerne le choix de la puissance du système. Pour un fonctionnement économique, celle-ci doit être correctement déterminée. Autrement, l’appareil devra consommer plus d’énergie que nécessaire pour vous garder au chaud.

Autre point essentiel : la maintenance de la pompe à chaleur. Mieux la PAC sera entretenue, plus sa consommation énergétique diminuera ; et plus longtemps vous pourrez l’utiliser avant d’investir dans un nouveau système de chauffage. Pensez donc bien à faire réaliser l’entretien obligatoire de votre PAC par un professionnel, au moins une fois tous les deux ans !

Et pour toujours plus d’économies, vous pouvez :

• équiper votre appareil d’un thermostat ;
• baisser votre chauffage d’1 °C (jusqu’à -7 % sur la facture annuelle) ;
• suivre et comprendre votre consommation pour mieux la maîtriser, grâce à l’application gratuite de suivi conso Hello Watt par exemple !

Comment fonctionnent les pompes à chaleur ?

Les PAC sont des appareils thermodynamiques. Cela signifie que pour produire de la chaleur, elles puisent majoritairement dans des ressources renouvelables (et gratuites !) : l’air, l’eau ou les sols selon la technologie employée. C’est l’unité extérieure qui s’occupe de capter ces calories, et celle placée en intérieur, de les restituer.

C’est ensuite au sein d’un cycle frigorifique et grâce à un liquide frigorigène que les calories puisées sont transformées en chaleur et/ou en eau chaude sanitaire (ECS) pour les PAC air-eau et géothermiques.

L’air chaud sera à son tour diffusé simultanément dans les pièces de la maison via les émetteurs de chaleur du circuit (radiateurs, ventilo-convecteurs ou plancher chauffant).

Notez en revanche que ce mode de fonctionnement rend parfois ces dispositifs assez bruyants. S’il n’existe pas de réglementation à l’installation d’une PAC, veillez tout de même à ne pas installer l’unité extérieure trop proche de vos pièces de vie ou de celles de votre voisinage.

Quelles sont les différences entre les différents types de PAC ?

On décompte plusieurs différences entre les PAC air-air et air-eau et les PAC géothermiques :

• d’abord, alors que les modèles aérothermiques puisent les calories dans l’air ambiant, les modèles géothermiques les récupèrent dans les sous-sols et nappes phréatiques. Par conséquent, l’installation de ces dernières est tout à fait différente, et bien plus complexe (forage nécessaire), ce qui les rend peu adaptées à la rénovation ;
• ensuite, alors que les systèmes air-eau et géothermiques peuvent assurer la production d’eau chaude sanitaire en plus du chauffage, les dispositifs air-air ne peuvent que souffler de l’air chaud (et froid pour une PAC réversible) au sein d’un logement ;
• vient enfin la différence de prix : une PAC air-air coûte moins cher qu’une PAC air-eau, elle-même moins chère qu’un système sol-eau ou eau-eau. Toutefois, cette différence dans le coût d’acquisition s’explique par de meilleures performances pour les modèles les plus onéreux ; qui se traduit alors généralement par une meilleure rentabilité.