Si vous prévoyez d’installer une pompe à chaleur (PAC), vous avez peut-être entendu dire que sa performance risquait de chuter par temps froid. Pourtant, il existe aujourd’hui des modèles optimisés pour fonctionner lors de températures extrêmes. Mais que valent ces appareils ? L’investissement vaut-il le coup ? Explorons les avis sur ces modèles !
En résumé :
- Un nombre croissant de pompes à chaleur sont optimisées pour fonctionner par temps très froid, avec des performances maintenues jusqu’à -25 °C selon la marque du système.
- Le modèle géothermique sera le plus efficace dans ces conditions, mais la pompe à chaleur aérothermique air-eau ou hybride peut aussi convenir aux climats extrêmes lorsqu’elle est dimensionnée pour l’occasion.
- La PAC air-air ou réversible est également envisageable, mais doit généralement s’accompagner d’une solution de chauffage d’appoint.
Est-ce qu’une pompe à chaleur est efficace lorsqu’il fait très froid ?
En théorie, oui, les PAC sont conçues pour fonctionner même lorsqu’il fait froid. En pratique pourtant, la performance d’une pompe à chaleur peut être fortement limitée par la température extérieure. C’est le cas des pompes à chaleur aérothermiques, dites de type air-eau ou air-air, qui sont les plus installées à l’heure actuelle en comparaison aux modèles géothermiques.
Pour info
De manière générale, une PAC produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Son rendement peut se mesurer à l’aide :
- du coefficient de performance (COP) : il estime la performance de la PAC en conditions optimales (souvent pour une température extérieure de 7 °C) ;
- de l’efficacité énergétique saisonnière (ETAS) : calculée selon son SCOP (COP saisonnier), elle informe sur la performance de l’appareil dans des conditions plus réalistes, en tenant compte des variations de températures.
PAC aérothermique : une performance diminuée par températures négatives selon le modèle
Les PAC air-eau ou air-air utilisent l’énergie puisée dans l’air extérieur pour produire la chaleur nécessaire au chauffage d’un logement ou à son eau chaude sanitaire (ECS). Par conséquent, si l’air est trop froid, elles y trouvent moins d’énergie alors qu’elles en ont davantage besoin : on parle d’une perte d’efficacité de l’ordre de 7 % dès -5 °C !
Néanmoins, bonne nouvelle : les pompes à chaleur dernière génération sont souvent optimisées pour les températures extrêmes. Certains systèmes assurent même la chauffe du logement ou de l’ECS jusqu’à - 25 °C !
Par ailleurs, sachez que les modèles air-eau sont généralement plus performants que les systèmes air-air lorsqu’il fait froid. Il est donc important de bien choisir le modèle de votre PAC si votre habitation se situe dans une zone sujette aux températures négatives.
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PAC géothermique : résistante au froid, mais complexe à mettre en place
Les PAC géothermiques (qui puisent l’énergie des sols ou des eaux souterraines) ont quant à elles l’avantage de ne pas perdre en performance lorsqu’il fait froid.
De fait, la chaleur du sol est constante toute l’année, quelle que soit la température extérieure. Le froid ambiant n’a donc pas d’influence sur la température de la source d’extraction des calories et l’appareil conserve un bon rendement même par temps froid.
Néanmoins, les systèmes géothermiques sont coûteux et complexes à installer chez un particulier. Leur pose demande à enfouir des capteurs thermiques dans le sol, par le biais d’un forage du terrain pour la pose de capteurs verticaux ou d’un ravalement de terrain dans le cas de capteurs horizontaux.
Par conséquent, elles sont encore assez peu installées chez les particuliers, notamment pour un remplacement de chauffage en rénovation ou dans leurs logements secondaires. De même, elles ne peuvent pas être installées en appartement à moins d’alimenter toute une copropriété, à l’inverse des modèles aérothermiques.
Quelles sont les pompes à chaleur optimisées pour les climats extrêmes ?
Pour un chauffage économique par pompe à chaleur dans une région au climat rigoureux, deux options sont envisageables au-delà du modèle géothermique :
- choisir une PAC optimisée pour fonctionner même en température extrême ;
- installer une pompe à chaleur hybride (avec une chaudière à condensation en appoint).
Dans les deux cas, veillez à bien confier le dimensionnement et l’installation de votre équipement à un professionnel, idéalement certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et QualiPAC pour bénéficier d’aides financières. Il pourra en effet réaliser le bilan thermique de votre logement afin d’évaluer avec précision ses caractéristiques et vos besoins pour vous aider à choisir la solution la plus adaptée.
1 – Les PAC optimisées pour le froid
Un nombre croissant de fabricants proposent des modèles de pompes à chaleur dont le fonctionnement est adapté aux températures très basses, autant pour des modèles air-eau que air-air et même réversibles.
C’est par exemple le cas de constructeurs de renommée mondiale comme Mitsubishi, Daikin, Altlantic, Hitachi, Panasonic ou encore Saunier Duval, qui commercialisent des systèmes fonctionnant sans appoint jusqu’à -25 °C, voire -28 °C !
Néanmoins, cela dépendra de la marque choisie ainsi que du type de la pompe à chaleur. De manière générale :
- une PAC air-eau optimisée pour le froid pourra fonctionner sans appoint ;
- une PAC air-air ou réversible (avec fonction de climatisation) devra être assistée d’un chauffage d’appoint, comme un poêle à bois ou un chauffage électrique basse consommation.
2 – Les PAC hybrides
Les pompes à chaleur hybrides (ou chaudières hybrides) sont complétées par une chaudière à condensation au gaz ou au fioul. Performante, cette solution permet d’adapter le fonctionnement du système aux conditions climatiques pour économiser de l’énergie.
Concrètement, plutôt qu’avoir recours à un appoint électrique comme avec une PAC standard, ce système utilise la chaudière comme relais pour assurer la production de chauffage ou d’eau chaude sanitaire lors des pics de froid.
C’est un régulateur intelligent qui détermine le point de bivalence entre l’utilisation de la PAC et celle de la chaudière à condensation, selon la température extérieure et le prix de l’énergie.
Les pompes à chaleur hybrides sont de plus en plus plébiscitées et fleurissent parmi les catalogues produits de nombreux fabricants comme chez Mitsubishi, Daikin et bien d’autres marques.
Les PAC adaptées aux températures extrêmes : récapitulatif
Modèle de la pompe à chaleur |
Adapté aux températures extrêmes ? |
---|---|
PAC air-eau |
Oui, sans appoint si la technologie est adaptée |
PAC air-air |
Oui, avec appoint |
PAC géothermique |
Oui, sans appoint |
PAC hybride |
Oui, sans appoint |
PAC réversible |
Oui, avec appoint |
Quels sont les avis sur les pompes à chaleur conçues pour résister aux climats froids ?
Un fonctionnement économique, même par températures très froides
Que vous décidiez d’opter pour un modèle adapté aux temps froids ou pour une PAC hybride, sachez que votre confort thermique et vos économies d’énergie seront garantis, à condition bien sûr que l’équipement soit bien adapté à vos besoins ! C’est en tout cas ce qui ressort des études et des avis d’utilisateurs satisfaits à ce sujet.
En effet, ce type de pompes à chaleur reste un système plus performant et économique que les solutions utilisant de l’énergie fossile, comme une simple chaudière au gaz, au fioul, ou même électrique.
De fait, avec ces dernières, le COP ne dépasse généralement pas 1, et lorsque les températures sont très basses, il peut même être négatif. Concrètement, cela signifie que la chaudière consommera plus d’énergie qu’elle n’en produira pour assurer un bon confort thermique dans le logement. En somme, vos factures énergétiques exploseront.
En revanche, si la pompe à chaleur est correctement dimensionnée et que sa technologie lui permet de fonctionner même par -20 °C, elle restera plus économique. Son COP sera généralement inférieur à 2, mais toujours plus important que celui d’une chaudière traditionnelle !
Bien sûr, un système de chauffage d’appoint comme un poêle à bois ou un radiateur d’appoint basse consommation peut toujours s’avérer utile pour préserver votre confort thermique par les températures les plus extrêmes.
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De la performance, mais sous conditions
Attention cependant, il ne faut pas s’attendre à bénéficier d’une bonne efficacité énergétique avec une pompe à chaleur mal adaptée aux temps froids ou si le logement est victime d’une mauvaise isolation !
En effet, les logements mal isolés subissent des déperditions thermiques, que même le plus performant des chauffages aura du mal à combler sans faire exploser la facture d’électricité. Ainsi, si l’installation de la PAC est prévue en maison ancienne, peut-être vaut-il mieux vous assurer en amont de l’état de son isolation et prévoir de renforcer celle-ci en cas de besoin.
En outre, pour vous assurer de choisir une pompe à chaleur parfaitement adaptée à vos besoins et aux températures de votre location géographique, il est important de confier votre projet d’installation à un professionnel qualifié. En prime, s’il est certifié RGE QualiPAC, alors vous pourrez bénéficier d’aides financières pour réduire le prix de votre nouvelle PAC.
Un devis élevé, mais subventionné
Bénéficier d’aides sera d’ailleurs un avantage non négligeable, en vue du prix élevé de cet appareil de chauffage. De fait, il faut vous attendre à un devis plus élevé pour ce type d’équipement que pour une PAC standard.
Pour performer même par temps froid, la PAC devra en effet être plus puissante, et plus la puissance est élevée, plus le prix augmentera, tout comme il coûte plus cher de chauffer 200 m² que 100 m². Par ailleurs, la consommation énergétique sera aussi plus importante, celle-ci allant de pair avec la puissance.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des aides pour réduire le devis. Dans le cas d’une PAC air-eau, hybride ou géothermique, vous pouvez en effet bénéficier, à condition de choisir un installateur RGE :
- du dispositif MaPrimeRénov’ ou de son Parcours accompagné, qui ont remplacé l’ancien Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique ou CITE ;
- de la prime CEE, qui est en outre l’unique dispositif accordé pour la pose d’une PAC air-air ;
- d’une TVA à taux réduit (5,5 %) ;
- d’éventuelles aides locales, à consulter auprès de votre mairie ou sur le site de l’ANIL (Agence nationale pour l’information sur le logement) ;
- de prêts comme l’éco-PTZ ou le prêt avance rénovation (PAR), qui permettent de financer le reste à charge.
Attention
Méfiez-vous des arnaques et de toute promesse d’installation pour 1 € ! En 2024 et quels que soient les travaux de rénovation énergétique entrepris, un reste à charge d’au moins 10 % est obligatoire pour le particulier.
Comment améliorer la performance de sa pompe à chaleur par temps froid ?
Il existe des solutions pour améliorer l’efficacité énergétique d’une pompe à chaleur, d’autant plus si celle-ci se destine à fonctionner lorsqu’il fait très froid :
- installer une puissance adéquate, à déterminer à l’aide d’un installateur selon vos besoins, la taille du logement et sa zone géographique ;
- installer la PAC avec un ballon tampon : le surplus d’énergie produit sera stocké sous forme d’eau chaude dans le ballon et distribué aux radiateurs lorsque la PAC est en veille. Ainsi, le système consomme moins d’électricité ;
- protéger l’unité extérieure du système pour la préserver du gel en hiver ;
- bien réaliser l’entretien de sa PAC pour en optimiser les réglages et allonger par la même occasion sa durée de vie ;
- choisir un système avec technologie Inverter, qui module la puissance du compresseur selon les besoins réels et favorise un fonctionnement plus économique ;
- l’associer à des panneaux solaires photovoltaïques, pour alimenter la PAC en électricité de manière plus économique et écologique ainsi qu’à un thermostat, pour réaliser des économies de chauffage ;
- favoriser la pose d’une PAC haute température plutôt que basse température, ces dernières étant plus performantes en climat tempéré.
FAQ sur les pompes à chaleur qui fonctionnent par temps froids
Est-ce qu’une PAC réversible peut fonctionner par temps froid ?
Aussi appelée climatisation réversible, la pompe à chaleur réversible est une PAC air-air qui permet à la fois d’agir comme un chauffage et comme une climatisation. Fortement plébiscitée par les particuliers, il en existe aussi des modèles capables de fonctionner par températures extrêmes, autant dans le froid que dans la chaleur.
Les fabricants proposent en effet des plages de fonctionnement étendues pour ces systèmes, allant généralement de -20 °C en mode chauffage jusqu’à +50 °C en mode climatisation. Toutefois, la PAC air-air est le modèle le moins performant et un chauffage d’appoint sera nécessaire pour assurer votre confort thermique en période hivernale.
Quel est le prix des pompes à chaleur optimisées pour le froid ?
Le coût d’une pompe à chaleur dépend principalement de son type, de sa marque et de sa puissance, qui varie selon la surface à chauffer. Une pompe à chaleur pour maison de 200 m² coûtera ainsi plus cher que pour chauffer 120 m².
À titre indicatif, il faut compter 10 000 à 16 000 euros en moyenne pour faire installer une PAC air-eau performante par grand froid, 5 000 à 15 000 euros pour une version air-air et plus de 20 000 euros pour un système géothermique.
Pour rappel, des aides financières permettent de réduire ce coût si l’installateur chargé de la pose du système est certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
Faut-il un chauffage en appoint de la pompe à chaleur pour les pics de froid ?
En théorie, si votre pompe à chaleur est optimisée pour fonctionner par températures extrêmes, vous n’aurez pas besoin d’associer son fonctionnement à celui d’un chauffage d’appoint l’hiver. Cela dépend néanmoins du système installé et un appoint est généralement recommandé si la PAC est de type air-air ou réversible.