Vous souhaitez installer une pompe à chaleur (PAC) ou une climatisation réversible, mais vivez en copropriété ? Bonne nouvelle : contrairement aux idées reçues, son installation n’est pas interdite. Contraintes, réglementation et appareil le plus adapté : on vous dit tout !

En résumé :

Comme en maison individuelle, il est possible d’installer une pompe à chaleur dans un appartement dépendant d’une copropriété, voire de choisir cet appareil pour le chauffage collectif des copropriétés.

Si l’installation concerne un chauffage individuel, vous devrez cependant :

  1. obtenir l’accord des copropriétaires à l’issue d’un vote du syndic ;
  2. déclarer les travaux à votre mairie en amont de leur réalisation par un professionnel ;
  3. être attentif au placement de la PAC pour préserver la tranquillité de vos voisins.

Est-il possible d’installer une pompe à chaleur en copropriété ?

Bonne nouvelle : oui ! À moins que le règlement intérieur de votre copropriété ne l’interdise, vous pouvez tout à fait équiper votre appartement d’une pompe à chaleur ou d’un climatiseur réversible pour réduire votre consommation de chauffage. Néanmoins, vous devrez respecter la marche à suivre en obtenant les autorisations nécessaires. On fait le point !

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1/ Demander l’accord de la copropriété

L’unité extérieure d’une pompe à chaleur peut être la source de bruit, mais aussi être une gêne visuelle pour le voisinage. En appartement, la proximité de son emplacement avec le logement de vos voisins peut donc être source de conflits si son installation n’est pas autorisée au préalable.

Par conséquent, vous devez toujours obtenir l’accord préalable de la copropriété pour donner le feu vert à votre installateur. Pour ce faire, vous devrez présenter votre projet au syndic de copropriété, en explicitant notamment :

  • l’emplacement prévu pour l’unité extérieure ;
  • le volume sonore de la pompe à chaleur installée, indiqué sur la fiche technique du produit (astuce : les PAC à technologie inverter sont généralement moins bruyantes)  ;
  • les solutions envisageables pour diminuer le bruit, comme une protection de type caisson anti-bruit ou des écrans d’isolation phonique.

Un vote par assemblée générale, qui rassemble tous les copropriétaires, pourra alors avoir lieu. À l’issue du vote, vous saurez si, oui ou non, votre copropriété autorise la pose de votre pompe à chaleur.

Pour information

Si vous n’êtes pas en droit d’installer une PAC dans votre copropriété, vous pouvez toujours opter pour une pompe à chaleur air-air monobloc, qui fonctionne sans unité extérieure et ne requiert donc aucune autorisation.

Sachez cependant que l’efficacité énergétique de ce modèle est moins élevée et qu’il fait plus de bruit en intérieur.

2/ Déclarer les travaux à votre mairie

Puisqu’ils peuvent modifier la façade du logement dans lequel elles sont installées, les travaux pour l’installation d’une PAC doivent faire l’objet d’une déclaration préalable, à déposer auprès de votre mairie pour obtenir une autorisation communale.

Rassurez-vous, si vous n’êtes sujet à aucune contrainte d’urbanisme, il s’agit généralement d’une formalité et vous devriez obtenir l’autorisation après quelques semaines seulement. D’ailleurs, l’accord est considéré tacite après un mois sans réponse à votre déclaration des travaux.

Néanmoins, sachez qu’une réglementation d’urbanisme particulière encadre les zones protégées ou proches de bâtiments classés au patrimoine historique. Le cas échéant, il est possible que votre demande soit refusée par l’architecte des Bâtiments de France.

3/ Faire installer la PAC par un professionnel

Confier la pose de sa pompe à chaleur à un professionnel, c’est la garantie d’une installation sécurisée, qualitative et économique sur toute sa durée de vie. Il est donc essentiel de bien choisir son installateur, d’autant plus en copropriété, où des travaux mal réalisés peuvent impacter l’ensemble de l’immeuble.

Votre installateur pourra en effet vous conseiller sur l’emplacement le plus adapté pour votre appareil (balcon, toit plat, au mur…) et prendre les dispositions nécessaires pour limiter son niveau sonore (caisson anti-bruit, plots anti-vibratiles ou encore dale de béton coulée).

Le recours à un professionnel est par ailleurs une condition sine qua non si vous souhaitez bénéficier d’aides financières comme MaPrimeRénov’ ou la prime CEE pour réduire le prix de votre projet. Dans ce cas, vous devez impérativement sélectionner un installateur certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et idéalement QualiPAC.

Quelles aides pour une PAC ?

S’il n’existe plus d’offres de pompes à chaleur à 1 € en 2025 pour réduire les arnaques, vous pouvez toujours bénéficier de nombreuses aides et réduire le devis de votre PAC :

  • MaPrimeRénov’ (l’aide phare de l’État, qui a remplacé le CITE en 2021) ;
  • la prime CEE ;
  • la TVA à taux réduit
  • les aides locales ;
  • les prêts comme l’éco-PTZ ou le prêt avance rénovation (PAR).

Sachez que les modalités des subventions varient selon votre situation, par exemple si vous souhaitez équiper un logement neuf ou une résidence secondaire.

PAC copropriété balcon

Quelle pompe à chaleur peut-on installer en copropriété ?

Le type de pompe à chaleur à privilégier pour les copropriétés dépend de l’installation souhaitée. Dans ce cas de figure, elle peut en effet être installée pour :

  • subvenir aux besoins de chauffage individuel d’un seul appartement ;
  • alimenter tous les logements de la copropriété grâce à du chauffage collectif.

Quelle PAC pour un chauffage individuel dans une copropriété ?

À l’échelle d’un propriétaire ou d’un locataire, vous pouvez tout à fait choisir une pompe à chaleur pour chauffer votre appartement et produire son eau chaude. Vous bénéficierez ainsi non seulement d’un chauffage plus économique, mais œuvrerez également pour la protection environnementale en utilisant un système à énergies renouvelables (EnR).

Dans le cas d’une installation individuelle, c’est généralement la pompe à chaleur aérothermique qui est plébiscitée. Aussi facile que rapide, son installation s’adapte en effet parfaitement aux travaux de rénovation énergétique comme à la construction. Trois options s’offrent alors à vous pour en installer une en copropriété :

  1. la PAC air-eau : comme une chaudière, elle est associée à un réseau de chauffage central avec des radiateurs à eau ou un plancher chauffant et peut intégrer la production d’eau chaude sanitaire (ECS) en plus du chauffage ;
  2. la PAC air-air : comme un radiateur électrique, elle souffle directement l’air chaud au sein d’une pièce. Elle ne peut donc pas produire d’eau chaude, mais permet en revanche d’agir comme un climatiseur, d’où sa qualification de “climatisation réversible” ;
  3. la PAC hybride : elle combine PAC air-eau et chaudière gaz à condensation pour assurer la production de chauffage et d’ECS. La PAC est utilisée en priorité et la chaudière prend le relais par températures négatives, pour un fonctionnement économique, même par temps très froid.

Comment fonctionne une PAC ?

La pompe à chaleur utilise un fluide frigorigène (gaz caloporteur) pour absorber les calories d’un milieu renouvelable : l’air pour une PAC aérothermique et l’eau ou les sols pour la géothermie.

Dans son circuit frigorifique, un compresseur augmente la pression du gaz (et donc sa température), qui libère ensuite sa chaleur au réseau de chauffage du logement.

Ce fonctionnement thermodynamique est respectueux de l’environnement et favorise en prime les économies d’énergie !

Quelle pompe à chaleur pour le chauffage collectif des copropriétés ?

Si vous souhaitez que la PAC alimente la chaufferie collective d’une copropriété, il faut :

  • choisir un système assez puissant : la puissance n’est pas la même pour une PAC individuelle chauffant 100, 120 ou 200 m² que pour plusieurs habitations ;
  • s’assurer de la bonne isolation des logements : les PAC fournissent le plus souvent une chaleur basse température, qui sera moins efficace si l’appartement subit de fortes déperditions thermiques.

Une fois toutes ces conditions réunies, vous pourrez choisir entre une pompe à chaleur air-eau, hybride, au gaz ou géothermique.

La pompe à chaleur air-eau ou hybride

Il existe des PAC air-eau ou hybrides collectives capables de répondre aux besoins d’un immeuble en copropriété. 

Pour ce type de configuration, l’installation peut être faite en “cascade”, c’est-à-dire en couplant plusieurs équipements pour obtenir la puissance de chauffe nécessaire. C’est la solution la plus facile à mettre en place pour les copropriétés comprenant une cinquantaine de logements.

La pompe à chaleur au gaz

Bien qu’elle soit plus rarement installée, il est aussi possible de considérer la pompe à chaleur au gaz pour les cas de chauffage collectif.

Alternative aux traditionnelles pompes à chaleur électriques, ce modèle fonctionne de la même façon, mais est alimenté au gaz et s’adapte mieux pour chauffer de grandes surfaces, comme dans le secteur tertiaire ou pour les chauffages collectifs de copropriétés

Les PAC au gaz ont l’avantage d’être plus silencieuses, résistent mieux au froid et affichent un meilleur coefficient de performance (COP). Néanmoins, elles sont plus encombrantes que les modèles électriques, leur prix est plus élevé et leur installation ne fait actuellement l’objet d’aucune aide financière.

La pompe à chaleur géothermique

Encore peu plébiscitée par les particuliers du fait de la complexité de son installation, la PAC géothermique est toutefois une solution envisageable pour assurer le chauffage collectif d’une copropriété en construction. Elle est d’ailleurs l’une des meilleures solutions pour les grandes copropriétés.

De fait, avec ce type de PAC, les calories ne sont pas puisées dans l’air, mais dans le sol. Le système n’a donc pas d’unité extérieure, mais récupère l’énergie des sols par des capteurs qu’il faut enfouir dans le terrain à l’aide d’un forage.

Elle ne peut donc pas convenir à toutes les copropriétés, surtout pour le remplacement de chauffage, puisqu’il faut disposer d’une taille de terrain suffisante pour l’installation des capteurs géothermiques

En outre, la pose est particulièrement onéreuse, mais la géothermie cumule les avantages : elle est la technologie de PAC la plus performante, est éligible aux aides financières et est très silencieuse.

Vos factures de chauffage sont trop chères ?

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PAC chauffage collectif copropriété

FAQ sur l’installation d’une PAC en copropriété

Où doit-on installer sa PAC lorsqu’on habite en copropriété ?

Plusieurs emplacements sont à considérer pour installer l’unité extérieure d’une PAC dans un appartement sans déranger le reste de la copropriété, mais le plus commun reste les balcons.

Idéalement, il faut l’éloigner des pièces de vie et des chambres (les vôtres et celles de vos voisins) et privilégier les installations au sol plutôt qu’au mur pour limiter les vibrations.

Dans tous les cas, vous devrez signaler au syndic de copropriété l’emplacement prévu afin qu’il puisse voter en assemblée générale et vous autoriser ou non à réaliser l’installation dans l’immeuble. Attention à bien vous en tenir à l’emplacement prévu !

Peut-on installer une PAC en tant que locataire dans une copropriété ?

Si vous détenez l’accord signé de votre propriétaire et que celui-ci détient l’autorisation du syndic de copropriété, alors vous avez tout à fait le droit d’installer une PAC dans votre appartement. Veillez néanmoins à bien respecter la tranquillité des occupants de l’immeuble pour éviter tout conflit de voisinage !

Quels sont les avantages des pompes à chaleur ?

Grâce à leur fonctionnement éco-performant, les pompes à chaleur sont la source d’importantes économies d’énergie et réduisent ainsi les factures et l’impact environnemental des logements qui s’en équipent.

En outre, elles peuvent être facilement installées en rénovation dans le cas d’un modèle aérothermique (PAC air-eau ou air-air) et font l’objet d’aides financières.

Camille Grau
Camille Grau

Rédactrice experte rénovation énergétique

Camille rejoint Hello Watt après un Master en Rédaction Professionnelle. Sensible aux sujets écologiques, elle vous aide à vous tourner vers une consommation responsable qui fait du bien au portefeuille et à la planète !