Les ponts thermiques sont des failles dans l’isolation des murs de votre logement. Responsables de 5 à 10 % des déperditions de chaleur, il est crucial de les identifier.
En résumé :
- Le pont thermique est un point de jonction où l’isolation est inexistante. Responsables de 5 à 10 % des pertes de chaleur, ils peuvent être traités et éradiqués en combinant technique d'isolation efficace (isolation des murs intérieurs ou extérieurs par exemple) et isolant performant.
- Les problèmes générés par un pont thermique sont multiples : refroidissement des murs, accroissement de l’humidité présente dans une pièce, risque pour votre bien de se transformer en passoire thermique, c’est-à-dire un logement dont le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est de F ou G. Victime de pertes de chaleur importantes, ce type de bien entraîne des factures d’énergie très élevées.
- Afin de supprimer définitivement les ponts thermiques, la solution la plus efficace à ce jour est l’Isolation Thermique des murs par l'Extérieur (ITE). Relativement onéreuse, cette technique est toutefois imparable contre les ruptures d’isolation et corrige d’autres problèmes générés par ces dernières : inconfort thermique dû à l'humidité, moisissures et surface habitable réduite entre autres.
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Comment reconnaître un pont thermique ?
Pont thermique : quésaco ?
Le pont thermique est un point de rupture dans l’enveloppe isolante de votre logement. Cela signifie concrètement qu’une ou plusieurs failles sont présentes à certains endroits de la construction, entraînant une plus grande consommation d’énergie : votre logement risque d’être une passoire thermique.
Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?
Une passoire thermique est un bâtiment qui présente de graves problèmes d'isolation thermique, ce qui entraîne une perte significative de chaleur. Les passoires thermiques sont généralement caractérisées par des murs mal isolés, des fenêtres inefficaces, une mauvaise étanchéité à l'air et une absence d'isolation dans les combles ou les planchers.
Ces bâtiments peuvent être très coûteux à chauffer et à refroidir, ce qui a un impact négatif non négligeable sur l'environnement et sur le portefeuille des propriétaires. Des travaux d'isolation et de rénovation peuvent être nécessaires pour transformer une passoire thermique en un bâtiment économe en énergie.
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Plus précisément, les ponts thermiques sont des zones de transition entre deux matériaux ayant des propriétés thermiques différentes. Ces zones ont pour effet de favoriser la dissipation de la chaleur à travers la paroi, créant ainsi des déperditions énergétiques. Les ponts thermiques sont une source importante de déperditions thermiques dans les bâtiments. La rupture de la barrière isolante qu’ils créent entraîne un défaut d'étanchéité et laisse passer l’humidité à l’intérieur de votre foyer. Un phénomène qui accentue les sensations de chaud et de froid.
Comment se créent les ponts thermiques ?
Un pont thermique représente un point de construction où la barrière isolante est rompue. Un pont thermique se crée donc s’il y a :
- un changement de la géométrie de l'enveloppe ;
- un changement de matériaux et/ou de résistance thermique ;
- une discontinuité de l'isolant à travers la paroi ou la jonction mur-sol/mur-toiture.
Quels problèmes entraînent la présence de ponts thermiques ?
Les ponts thermiques conduisent généralement à des problèmes de murs humides, de condensation et de moisissures. Des chutes locales (ou plus générales) de température s’imposent alors au quotidien dans votre logement, en dépit de vos efforts pour déployer davantage de chauffage.
Cette surconsommation de chauffage n’est pas sans conséquence… Les factures énergétiques flambent, faisant un trou dans votre portefeuille et empêchant toute économie d’énergie.
Enfin, l’humidité générée par les ponts thermiques provoque une détérioration de la structure porteuse des parois et des éléments de doublage. Ce n’est pas tout, l’humidité crée également des moisissures et rend l'espace de vie malsain pour les membres du foyer.
En bref, voici les conséquences négatives entraînées par les ponts thermiques :
- pertes de chaleur et factures de chauffage très élevées ;
- problèmes d’humidité ;
- détérioration des matériaux ;
- moisissures, air malsain dans le logement, inconfort de vie ;
- sensation de zone froide (ou de “paroi froide”).
Il existe plusieurs types de ponts thermiques, qui peuvent être classés en fonction de leur origine et de leur emplacement.
6 types de ponts thermiques
Il existe six types de ponts thermiques : linéaires, structurels/ponctuels, de planchers bas, géométriques, de toiture ou intégrés.
Concernant les ponts thermiques structurels ou ponctuels, ces derniers sont causés par des défauts d’installations. Les ponts thermiques linéiques sont le résultat d’une mauvaise liaison entre les cloisons, murs, planchers et toiture de votre logement. Zoom sur chaque type de pont thermique ci-dessous.
1 - Les ponts thermiques linéaires
Les ponts thermiques linéaires (ou linéiques) sont des zones de transition linéaires où deux matériaux ayant des propriétés thermiques différentes se rejoignent. Ces ponts thermiques peuvent être créés par des jonctions de murs, de planchers et de plafonds, des liaisons de façades avec les planchers, les planchers avec les escaliers, etc. Les ponts thermiques linéaires sont les plus courants dans les bâtiments et peuvent être divisés en plusieurs sous-catégories.
Les ponts thermiques de jonction
Les ponts thermiques de jonction se produisent aux intersections entre deux parois, comme les coins de murs ou les jonctions de murs avec des planchers ou des toits. Ces zones sont souvent difficiles à isoler efficacement, car elles nécessitent des solutions constructives spéciales pour éviter les ponts thermiques.
Les ponts thermiques de pénétration
Les ponts thermiques de pénétration se produisent lorsque des éléments structurels, tels que des poutres, des colonnes ou des conduits, traversent la paroi. Ces éléments peuvent conduire la chaleur à travers la paroi, créant ainsi des zones de transition thermique.
Les ponts thermiques de rupture de continuité
Les ponts thermiques de rupture de continuité se produisent lorsque la continuité de la paroi est interrompue, comme dans les ouvertures de portes et de fenêtres, les balcons et les appuis de fenêtres.
Pour résumer, les ponts thermiques linéaires les plus courants sont formés par la jonction entre :
- le plancher bas et le mur extérieur ;
- le plancher intermédiaire et le mur extérieur ;
- le plancher haut et le mur extérieur ;
- dalle et balcon ;
- le mur de refend (mur formant une séparation à l'intérieur d'un bâtiment) et le mur extérieur.
2 - Les ponts thermiques ponctuels/ structurels
Les ponts thermiques ponctuels sont des points de transition ponctuels où deux isolants dotés de pouvoirs thermiques différents se rejoignent. Ces ponts thermiques peuvent être créés par des éléments structurels, tels que des fixations de fenêtres et de portes, des supports de conduits ou des ancrages de façades. Les ponts thermiques ponctuels sont souvent plus difficiles à détecter et à isoler que les ponts thermiques linéaires, car ils sont souvent cachés et peuvent être dispersés dans toute la paroi.
3 - Les ponts thermiques de plancher bas
Les ponts thermiques de plancher bas s'observent à la jonction entre le plancher bas et les murs extérieurs ou les fondations.
Ces zones sont souvent associées à des dalles en béton non isolées, des poutres de fondation en acier ou en béton, ou des planchers bas sur terre-plein.
Les ponts thermiques de plancher bas peuvent être responsables d'une grande partie des pertes thermiques dans les logements, car ils sont souvent négligés lors de la conception et de la construction.
4 - Les ponts thermiques géométriques
Les ponts thermiques géométriques sont des lieux de transition thermique qui résultent de la forme et de la géométrie de la paroi elle-même.
Ces zones peuvent être créées par des angles, des recoins, des arrondis ou des éléments décoratifs.
Les ponts thermiques géométriques sont souvent difficiles à éviter car ils sont inhérents à la conception architecturale et peuvent être considérés comme des éléments esthétiques importants.
5 - Les ponts thermiques de toiture
Les ponts thermiques de toiture se trouvent à la jonction entre la toiture et les murs extérieurs ou les fondations. Ces zones sont souvent associées à des toits plats, des combles non isolés, des lucarnes ou des cheminées.
6 - Les ponts thermiques intégrés, causés par la structure de la paroi
Les ponts thermiques causés par l'installation de l'isolant se produisent lorsque l'isolant n'est pas installé correctement ou lorsque des espaces vides se forment entre l'isolant et la paroi.
Une paroi est en effet généralement composée de différents composants assemblés entre eux par des techniques de vissage, de collage ou par assemblage mécanique. Si la mise en place de ces composants est mal réalisée, de multiples petits ponts thermiques vont être intégrés au système, d’où leur appellation de “ponts thermiques intégrés”.
Où se situent les ponts thermiques ?
Plusieurs endroits de votre maison ou de votre appartement peuvent être affectés par des ponts thermiques, de deux types.
Où se situent les ponts thermiques linéiques ?
Des ponts thermiques linéiques se manifestent comme suit :
- entre deux parois de votre logement ;
- au niveau des nez de planchers ;
- dans un mur de refend ;
- à la jonction entre deux murs ;
- au niveau des linteaux entre les ouvertures.
Où se situent les ponts thermiques structurels ?
En ce qui concerne les ponts thermiques structurels, vous trouverez ces derniers :
- au niveau des poutres, canalisations ou tout autre élément à l’intersection d’un mur ;
- à la jonction entre murs et toiture ;
- entre les planchers ;
- au niveau des prises électriques, téléphoniques ou d’antenne ;
- au niveau des fixations extérieures ;
- près des fenêtres, vérandas ou au point de chute des volets roulants.
Où se trouvent les ponts thermiques les plus méconnus ?
Les ponts thermiques sont partout ! Les plus méconnus d’entre eux se trouvent dans les endroits suivants :
- sur le pourtour des menuiseries ;
- sur les seuils des portes et fenêtres ;
- à la jonction entre un plancher haut et un mur pignon (murs à l'extérieur d'une maison sans entrées ni ouvertures) ;
- autour des gaines et autres conduits.
L'épaisseur de l'isolant : un facteur crucial
Afin de pallier efficacement les ponts thermiques, l’épaisseur de l'isolant est cruciale. En effet, une épaisseur correcte d’isolation des murs intérieurs et/ou d’isolation extérieure permettra de contrer les pertes de chaleur.
À noter que les isolants minces entre autres, ne sont absolument pas adaptés à une isolation des murs par l'extérieur (ITE) au vu de leur très faible épaisseur et de leur vulnérabilité à l’eau (donc aux intempéries) et aux chocs.
Dans quels cas se forme un pont thermique ?
Ces rupteurs d’isolations de votre logement apparaissent dans certaines conditions, principalement comme suit :
- à la suite de travaux d’isolation intérieure ou extérieure mal entrepris ;
- lorsque la géométrie d’un mur extérieur est amenée à évoluer : aménagement d’un balcon, d’une loggia, perçage pour différents câblages, implantation d’un conduit ou autre élément en conflit avec la rectitude de la paroi ;
- lorsque deux matériaux différents font la jonction : entre un mur et les menuiseries, par exemple.
Attention !
Certains ponts thermiques sont camouflés par les parois de votre logement. Difficile donc de les identifier visuellement.
Comment reconnaître un pont thermique ?
Reconnaître par soi-même un pont thermique
Il existe plusieurs manières de savoir soi-même si l’on est confronté ou non à des ponts thermiques. Une première étape consiste à constater si votre pièce est froide en dépit du chauffage que vous avez allumé. Une paroi froide au toucher, une atmosphère locale d’humidité ainsi que d’éventuelles traces de moisissures peuvent également signifier que vous êtes en présence de ponts thermiques.
Enfin, l’acquisition d’un thermomètre infrarouge peut vous aider à mesurer les différences de température sur les parois : d’importantes variations peuvent attester d’une faille dans l’isolation de vos murs. Les ponts thermiques sont impliqués dans les déperditions de chaleur : ils ne sont pas forcément responsables d’un défaut d’isolation phonique.
Un diagnostic et des travaux réalisables par un professionnel
Pour identifier un pont thermique, vous pouvez également avoir recours à un professionnel en la matière. Doté d’une caméra thermique, celui-ci peut ainsi évaluer avec précision les zones de déperdition d’énergie.
La valeur ψ pour mesurer la valeur d’un pont thermique :
Les ponts thermiques sont traduits par une valeur ψ (psi) exprimée en watts par mètre-kelvin (W/(mK)).
En France, dans la RT 2012, le ratio de transmission thermique linéique moyen global (ratio des ponts thermiques du bâtiment) ne doit pas excéder 0,28 W/(m² SHONrt.K).
De plus, le coefficient de transmission thermique linéique moyen des liaisons entre les planchers intermédiaires et les murs donnant sur l'extérieur ne doit pas excéder 0,6 W/(m.K).
La Réglementation Thermique (RT) 2012 impose un contrôle de la valeur maximale d’infiltration d’air au sein de votre logement : une occasion de plus pour faire briller les compétences d’un professionnel par l’intermédiaire d’un audit thermique.
Par ailleurs, la RE (Réglementation Environnementale) 2020 renforce cette obligation. Dans la plupart des bâtiments, les professionnels corrigent thermiquement les liaisons de type plancher-façade ou balcons avec des rupteurs, que ce soit via une ITI (Isolation Thermique des murs par l’Intérieur) ou une ITE (Isolation Thermique des murs par l’Extérieur) pour traiter les liaisons particulières. Ces liaisons peuvent être des balcons, des loggias ou encore des acrotères (socle placé aux extrémités ou au sommet d'un fronton afin de servir de support à une statue par exemple).
Si vous sollicitez un artisan Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) pour vos travaux d’isolation des murs, des aides pour l'ITI et les aides pour l'isolation extérieure mises en place par l’État sont accessibles sur dossier.
L'isolation à 1 euro, c’est fini !
Depuis 2020, vous ne pouvez plus bénéficier des offres d'isolation à 1 euro pour une isolation des murs. En effet, à cause de trop nombreuses arnaques, ces offres ont été supprimées.
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Neutraliser puis isoler les ponts thermiques
L’Isolation Thermique des murs par l’Intérieur (ITI)
Pour traiter les ponts thermiques, deux grandes techniques d'isolation des murs ont fait leurs preuves :
- l’ITE (Isolation Thermique des murs par l'Extérieur) ;
- et l’ITI (Isolation Thermique des murs par l'Intérieur).
L’ITI est sans conteste la moins onéreuse, avec un coût compris entre 50 et 90 €/m².
Plus facile à mettre en place que l’ITE, elle est toutefois bien moins efficace puisqu’elle ne réussit généralement pas à supprimer la totalité des ponts thermiques.
L’Isolation Thermique des murs par l’Extérieur (ITE)
Si vous voulez une suppression de 100 % des ponts thermiques, c’est l’ITE qu’il faut choisir. Certes, elle est plus chère que l’ITI, mais son efficacité est redoutable : non seulement les ponts thermiques sont entièrement supprimés mais l'isolation par l’extérieur améliore la qualité de l’air, la performance énergétique de la maison et n’a aucune incidence sur l’espace habitable.
Retrouvez un tableau détaillant tous les avantages de l’ITE ci-dessous :
|
Avantages |
Inconvénients |
|---|---|
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Élimine la totalité des ponts thermiques |
Quelques ponts thermiques sont complexes à traiter avec l'ITE, type jonction plancher bas/mur extérieur, jonction plancher/balcon ou encore jonction plancher haut/mur extérieur |
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Apporte un meilleur confort thermique dans le logement |
La façade est modifiée via la technique du bardage, mais la technique de l'isolant sous enduit lui donne un aspect traditionnel et authentique |
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Aucune réduction de l'espace de vie |
Si l'ITE se fait avec bardage, il peut y avoir dégradation de l'isolant en cas d'étanchéité défectueuse |
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Performance énergétique du logement maximisée |
Diminution de la luminosité et réduction des tableaux de fenêtres |
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Augmente la qualité de l'air |
Technique d'isolation des murs onéreuse |
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Diminue l'humidité, plus de moisissures |
- |
Attention, au-delà de son prix relativement élevé, notez que le coût d’une ITE peut fortement varier en fonction de la superficie de votre logement. Les prix seront ainsi différents suivant que l’on parle d’une maison de 100 m², de 120 m² ou de 140 m².
L’isolation thermique extérieure des murs par enduit ou bardage
L’isolation thermique extérieure (ITE) des murs peut engendrer de très bons résultats pour vaincre vos ponts thermiques. Bien que plus onéreuse que l’isolation thermique intérieure (ITI), cette ITE permet, en agissant sur les finitions, de prémunir vos murs (minces ou non) ainsi que les différentes installations de votre maison (fenêtre, véranda…) des ponts thermiques.
Pour illustrer cette méthode, deux techniques s’imposent pour rétablir l’étanchéité de votre logement :
- la fixation ou le collage de plaques d’isolant recouvertes d’enduit pour traiter la façade ;
- le recours au bardage grâce à une ossature réceptionnant le matériau isolant (quelques ponts thermiques subsistent, mais le gain énergétique est réel).
Cette solution offre à votre logement une perte minime de surface habitable ainsi qu’une meilleure performance énergétique. Comptez environ 50 à 80 € de dépense par mètre-carré si vous avez recours à l’isolation thermique extérieure.
Utiliser des rupteurs de ponts thermiques
L'objectif des rupteurs
Une autre méthode a fait ses preuves : la mise en place de rupteurs de ponts thermiques. Ces derniers sont intégrés à votre construction par l’intérieur ou par l’extérieur de votre logement et doivent présenter quatre critères :
- maintenir une isolation thermique continue ;
- ne pas déstabiliser l’intégrité de votre barrière isolante ;
- assurer une isolation acoustique ;
- être ignifugés afin d’éviter les incendies.
Comment fonctionne un rupteur thermique ?
Le principe du rupteur thermique est de combler la zone de fuite de chaleur, et ainsi de prolonger la barrière isolante. Pour cela, le rupteur thermique est composé de deux parties :
- l’isolant : comme la laine de roche ou le polystyrène. Celui-ci doit être bien ignifugé et assurer également un bon indice de conductivité thermique ;
- l’armature : pour maintenir la stabilité de la structure, tout en convenant aux normes incendies et antisismiques.
Seul un professionnel est à même de vous conseiller et de réaliser les travaux d’isolation des ponts thermiques par l’intermédiaire de rupteur : sans quoi, vous encourez un défaut de couverture de votre assurance.
Choisir de bonnes fenêtres et volets roulants pour éviter les ponts thermiques
Enfin, contribuer à l’isolation des ponts thermiques de son domicile peut également passer par de simples remaniements, en plus de l’isolation de sa façade, comme la pose de fenêtres ou de volets roulants adaptés. Les anciennes fenêtres en aluminium, en raison de ce dernier matériau, sont bien trop conductrices de chaleur et laissent s’échapper des courants d’air en dessous de la fenêtre.
Des rupteurs thermiques sont désormais intégrés aux nouveaux modèles de fenêtres et vous permettent d’éviter ce risque. Par ailleurs, la pose de volets roulants suffisamment épais et proprement découpés constitue un enjeu crucial pour la continuité de l’isolation de votre domicile.
FAQ sur le pont thermique
Puis-je bénéficier d'aides pour réaliser des travaux d’isolation des ponts thermiques de mon domicile ?
Les travaux d’isolation des murs permettant une suppression des ponts thermiques peuvent bénéficier d’une ou plusieurs aides pour vous permettre de mener à bien votre projet de rénovation énergétique.
Réaliser son isolation thermique soi-même : est-ce possible ?
La neutralisation des ponts thermiques requiert principalement le recours à un professionnel, en raison de la nature des travaux : l’isolation thermique extérieure des murs par bardage, par plaques d’enduits ainsi que la pose de volets est l'apanage d’un artisan qualifié. Vous pouvez néanmoins colmater quelques courants d’air qui s’infiltrent par delà vos fenêtres et vos portes (boudin, bas de porte isolant).
Attention ! Si vous ne faites pas appel à un artisan RGE (Reconnu Garant de l'Environnement), gardez en tête que vous pouvez dire au-revoir aux aides.
Comment lutter contre l’humidité causée par les ponts thermiques ?
Mettre un terme aux ponts thermiques grâce aux travaux d’isolation thermique assurera à vos murs une étanchéité nouvelle et efficace. Cependant, que vous ayez ou non déjà effectué lesdits travaux (comme l'isolation d’un mur humide), la pose de dispositifs de ventilation de vos pièces peut vous aider à vaincre l’humidité ambiante causée par les ponts thermiques : l’installation d’une VMC double flux, par exemple, pour éviter l’accumulation d’humidité.
