Les façades sont responsables de 25 % des déperditions thermiques dans une maison, c’est pourquoi l’isolation des murs est particulièrement efficace pour limiter les pertes de chaleur. Techniques, avantages, inconvénients, prix et aides financières, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’isolation des murs par l’intérieur (ITI) !
En résumé :
- L’isolation des murs par l’intérieur consiste à appliquer une couche d’isolant sur la face du mur située à l’intérieur du logement, avant de la recouvrir de plaques de plâtre.
- L’ITI peut être réalisée selon 3 méthodes : par collage, à l’aide d’une contre cloison ou grâce à une ossature (métallique ou en bois).
- Il existe 3 grandes familles d’isolants utilisables en ITI : les isolants synthétiques, les isolants minéraux et les isolants naturels. Pour apprécier leurs performances isolantes, il faut étudier leur résistance (R) et leur conductivité thermique (λ). Le prix, la durée de vie et l'impact environnemental sont également des critères de choix importants.
- Les principaux avantages de l’ITI sont sa facilité de mise en œuvre, son coût et l’absence d’autorisation communale. Elle est en revanche moins performante que l’Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE), entraîne une perte de surface dans le logement et nécessite souvent de quitter sa maison durant les travaux.
- L’isolation des murs par l’intérieur coûte entre 50 et 80 €/m², mais ce prix peut être réduit grâce à différentes aides financières telles que MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), le prêt avance rénovation (PAR), la prime énergie (CEE), la TVA à taux réduit ou encore des aides locales.
Quelles sont les techniques pour isoler un mur par l’intérieur ?
L’isolation par l’intérieur est une technique d’isolation qui s’adapte à tous les types de structures. En fonction de la nature du mur, trois méthodes de pose peuvent être envisagées en ITI.
1 - Isoler ses murs intérieurs par collage
Cette technique d’isolation thermique intérieure repose sur l’utilisation de complexes isolants, aussi appelés doublages isolants. Ils se présentent sous forme de panneaux comprenant un isolant, un pare-vapeur et une plaque de plâtre. La pose de ce complexe sur la surface murale est très facile et rapide, puisqu’il suffit d’utiliser un mortier adhésif.
Attention à effectuer son isolation sur une surface plane
La surface sur laquelle est installé le doublage isolant doit être parfaitement plane. C'est pourquoi cette technique est souvent utilisée pour isoler les murs en construction neuve, mais beaucoup moins en rénovation.
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2 - Isoler ses murs intérieurs sous ossature métallique
Ici, l’isolant est posé sur des lisses de métal verticales et horizontales, avant d’être recouvert d’une plaque de plâtre. L’isolant n’est donc pas en contact direct avec le mur et n’est maintenu que par l’ossature métallique. Ce procédé permet un grand choix de type d’isolant (en panneaux, en rouleaux ou en vrac).
Le principal avantage de ce système d’ITI est qu’il s’adapte à toutes les formes de murs : murs irréguliers ou murs sujets à l’humidité, par exemple. L’ITI sous ossature métallique est donc fortement recommandée pour isoler les vieilles maisons.
Cependant, c’est une technique d’isolation plus fastidieuse et plus onéreuse que l’isolation des murs intérieurs par collage. De plus, les lisses de métal forment des zones non-isolables sur la surface murale, que l’on appelle des ponts thermiques. Cela réduit les performances de l’isolation du mur et peut nécessiter d’augmenter son épaisseur.
Isolation d’un mur intérieur poreux
Si votre mur est poreux ou sujet à des problèmes d’humidité, nous vous conseillons d’installer des tasseaux de bois pour créer une légère lame d’air (moins de 2 cm) entre le mur et l’isolant.
Même si ce système implique la création de ponts thermiques supplémentaires, il est recommandé pour ne pas accentuer les problèmes liés à l’état du mur. Gardez en effet à l’esprit que si l’isolation du mur par l’intérieur est un bon moyen de se prémunir de l’humidité, une mauvaise isolation peut au contraire l’accentuer !
3 - Isoler ses murs intérieurs grâce à une cloison en bois
Le montage d’une cloison en bois pour assurer l'isolation d’un mur intérieur est une technique très facile et rapide. De plus, elle permet d’ajouter un peu de cachet et d’authenticité dans la pièce isolée. C’est la solution idéale pour une maison qui manque de chaleur, au sens propre comme au sens figuré !
Quel matériau choisir pour la construction de sa cloison en bois ?
Pour optimiser l’isolation de son mur à l’aide d’une cloison en bois, le lambris est le matériau le plus recommandé. Esthétique, il se pose rapidement (surtout si les lames font plus de 10 cm de large) et donne à la pièce un aspect chaleureux et convivial.
Comment monter une cloison en bois ?
Voici les différentes étapes nécessaires à la pose d’une cloison en bois pour isoler un mur par l’intérieur :
- choisissez un isolant en panneaux semi-rigides comme la laine de bois. Légère et compressible, elle est facile à installer et se maintient correctement une fois placée ;
- vissez un cadre de lambourdes autour du mur pour soutenir les lattes. Si votre mur n'est pas isolé, les pièces de bois devront atteindre 10 à 20 cm d’épaisseur ;
- fixez au mur des lambourdes de façon à ce qu’elles soient parallèles entre elles et espacées de 50 cm environ (soit la largeur des panneaux d'isolant). Attention, les lambourdes doivent être perpendiculaires à vos lames de lambris.
- utilisez deux épaisseurs d'isolant si besoin. Il suffit de les intercaler entre les lambourdes pour parfaire l’isolation de votre mur intérieur.
À noter
Vous pouvez isoler les murs intérieurs minces de votre maison, mais beaucoup d’isolants, trop épais, ne sont pas adaptés à ce type de projet. Pour cette méthode d’ITI, nous vous conseillons de vous tourner vers la laine de verre ou encore le polyuréthane. Agissant comme un pare-vapeur, l'isolation mince protège efficacement les surfaces murales de l’humidité et de la condensation.
Quel est le meilleur matériau pour isoler un mur par l’intérieur ?
Au-delà de la méthode employée, la qualité de l’isolation du mur intérieur dépend du choix d’isolant. Pour connaître les performances d’un matériau, vous pouvez vous référer à 2 indicateurs :
- la résistance R, qui correspond à la capacité de l’isolant à résister aux variations de température. Plus elle est élevée, plus le matériau est considéré comme isolant ;
- la conductivité thermique λ, qui désigne le pouvoir de l’isolant à laisser passer la chaleur. Plus elle est faible, plus le matériau est isolant.
Mais la performance de l’isolant n’est pas le seul critère à étudier pour faire votre choix. Sa nature, son prix ou encore son impact environnemental ont également leur importance. Zoom sur les 3 grandes familles d’isolants et leurs caractéristiques !
Les isolants minéraux : le meilleur rapport qualité/prix
Les isolants minéraux sont les plus répandus en matière d’isolation des murs par l’intérieur. Pratiques, efficaces et peu onéreuses, les laines minérales, comme la laine de verre ou la laine de roche, sont parfaites pour protéger votre logement des variations de température et des nuisances sonores.
De plus, les isolants minéraux sont ininflammables, imputrescibles et bénéficient d’une bonne tenue dans le temps. Une solution idéale pour isoler efficacement vos murs à moindres frais !
Parmi les isolants minéraux, la laine de roche et la laine de verre sont les plus utilisées :
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Avantages de la laine de roche |
Avantages de la laine de verre |
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Bonne résistance au feu et aux températures extrêmes |
Haute performance thermique et acoustique car posée en rouleaux, elle épouse parfaitement la forme des murs et offre un calfeutrement thermique et phonique maximal |
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Haute performance thermique pendant toute la durée de vie du bâtiment |
Bonne adaptabilité car lorsqu'ils sont posés par doublage sur ossature avec une laine semi-rigide, les panneaux de laine de verre permettent de rattraper les irrégularités de surface (défaut d’aplomb, enduit en mauvais état notamment) |
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Perméabilité à la vapeur d'eau qui permet à l'humidité de traverser les murs pour éviter la condensation |
Facilité de pose |
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Performance acoustique élevée avec une bonne absorption des sons et vibrations indésirables |
Faible épaisseur qui permet de limiter la perte de surface habitable |
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Bonne adaptabilité car elle peut être compressée avec peu de risques d’affaissement |
Bonne conductivité thermique avec λ de 0,03 contre de 0,04 en moyenne (tous isolants courants confondus), soit une épaisseur de 14 cm d’épaisseur contre 18 cm, pour une même résistance thermique |
La laine de roche peut se poser selon 2 méthodes : par soufflage mécanisé (soufflage de la laine en flocons) ou par pose en rouleaux.
Attention aux laines minérales !
Certaines laines minérales ont tendance à s’affaisser, ce qui réduit leur durée de vie à une dizaine d’années. Une autre caractéristique à souligner est que les laines minérales sont très irritantes. Lors de la pose sur votre surface murale, pensez à vous protéger pour ne prendre aucun risque avec vos voies respiratoires.
Les isolants naturels : la solution écologique
L’isolation d’un mur peut malheureusement être une opération polluante. Si votre objectif est avant tout de réduire votre empreinte carbone, alors les isolants naturels (ou isolants biosourcés) sont faits pour vous !
Cette famille d’isolants est composée de matériaux issus de fibres animales ou végétales, mais aussi de matériaux recyclés. Les différentes formes de conditionnement (panneaux, rouleaux ou vrac) les rendent adaptables à tous les types de structures.
Les isolants naturels sont dotés de bonnes performances phoniques et thermiques. Comme ils sont perméables à la vapeur, ils laissent le mur respirer en assurant une évacuation naturelle de l’humidité des parois.
Le prix des isolants naturels varie selon le matériau choisi. La laine de mouton, le lin ou la ouate de cellulose restent abordables, mais d’autres matériaux, comme le liège ou la laine de bois, sont plus chers.
Cette différence de prix s’explique par le niveau de performances et les caractéristiques propres de chaque matériau. Le lin expansé ou l’argile expansée sont, par exemple, imputrescibles à l'eau et perméables à la vapeur.
Les isolants synthétiques : des matériaux fins et durables
À l’opposé des matériaux naturels, les isolants synthétiques sont fabriqués à partir de pétrole. Ils ont un impact écologique important et leur composition peut les rendre nocifs en cas d’incendie (pour certains matériaux).
Toutefois, ils sont très efficaces en isolation thermique, et prennent un minimum de place, ce qui est particulièrement appréciable en ITI. Leur longue durée de vie justifie leur prix, souvent plus élevé que pour les autres catégories d’isolants.
Quels sont les avantages et les inconvénients de l'isolation des murs par l’intérieur ?
L’isolation des murs par l’intérieur présente des avantages et des inconvénients. Nous vous conseillons de bien les étudier avant de vous lancer dans le projet d’isolation de votre maison !
Les avantages de l’ITI
Une mise en place simple
L’isolation des murs par l’intérieur demande un chantier de moins grande envergure qu’une ITE. Les travaux se déroulant à l’intérieur du logement, il n’est pas nécessaire de prévoir l’installation d’un échafaudage ou de demander au voisin un accès par son terrain.
Un coût moins élevé qu’en ITE
L’isolation des murs par l’extérieur coûte en moyenne entre 50 et 80 €/m² contre 150 à 300 €/m² en ITE. Attention toutefois, il est important de garder à l’esprit que l’ITE offre de bien meilleures performances thermiques que l’ITI.
L’absence d’autorisation
En ITI, le chantier se déroule à l’intérieur de la maison. La façade du logement n’étant pas modifiée, il n’est pas nécessaire de demander l’autorisation préalable de la mairie pour réaliser les travaux.
Les inconvénients de l’ITI
La subsistance de ponts thermiques
Si elle reste la technique d’isolation la plus répandue, l’isolation des murs par l’intérieur n’est pas la plus efficace. En effet, quelle que soit la méthode utilisée, des ponts thermiques, ou zones non-isolables, subsistent sur la surface du mur.
Cela réduit les performances de l’isolation. Vous pouvez cependant jouer sur l’épaisseur d’isolation pour améliorer les performances de votre isolant.
La perte de surface
L’isolation des murs par l’intérieur consiste à poser une couche d’isolant sur la face interne du mur à isoler. La perte de surface est inévitable avec cette méthode d’isolation. C’est donc une technique déconseillée pour les plus petites surfaces, pour lesquelles nous vous recommandons de privilégier l’ITE.
Le déroulement du chantier
Les travaux se déroulant directement dans le logement, il est fréquent de devoir quitter son habitation ou a minima condamner certaines pièces pendant la durée du chantier.
La qualité de votre isolation repose sur la technique choisie, l’isolant utilisé et les caractéristiques propres au logement. Il est donc important de bien étudier votre projet en amont, le mieux restant de faire appel à un professionnel !
Attention aux pertes d’inertie thermique
L’inertie thermique désigne la capacité d’un matériau à conserver sa température. Dans une maison, cette inertie permet d’assurer un confort de vie agréable, tout en réduisant les apports thermiques additionnels. En cas de perte d’inertie, la condensation peut se développer dans l’isolant même, au niveau des ponts thermiques ou à la jonction entre le mur et l’isolant.
L’ITI est-elle adaptée à votre projet ?
Dans quel cas réaliser une isolation des murs par l’intérieur ?
L'isolation des murs par l'intérieur est particulièrement recommandée dans les cas suivants :
- lorsque l'isolation par l'extérieur n'est pas possible en raison de la présence d'obstacles tels que des fenêtres, des balcons ou des escaliers ;
- lorsque le bâtiment ne dispose pas de suffisamment d'espace extérieur pour une ITE ;
- quand la structure des murs ne peut pas supporter le poids de l'isolation par l'extérieur ;
- pour améliorer le confort thermique et acoustique de l'intérieur de la maison sans changer son apparence extérieure.
Quelques préconisations importantes avant d’isoler ses murs intérieurs
Avant de vous lancer dans des travaux d’isolation des murs par l’intérieur, veillez à :
- résoudre les problèmes d’humidité ;
- assurer la continuité capillaire entre l’isolant et le mur ;
- prévoir un système de ventilation efficace pour réduire les risques de condensation autour des ponts thermiques lors de la saison de chauffe ;
- surveiller l’étanchéité à l’air ;
- choisir un isolant adapté au type de mur à isoler ;
- sélectionner la bonne méthode d’isolation et la bonne épaisseur d’isolant ;
- vérifier l’état des enduits extérieurs (étanchéité à la pluie, capillarité et perméabilité à la vapeur d’eau).
Combien coûte l’isolation des murs par l’intérieur ?
L'isolation des murs par l’intérieur n’est pas la méthode d’isolation la plus chère, mais son prix peut tout de même constituer un frein. Voyons en détail combien coûte une ITI et quelles sont les aides financières disponibles pour réduire son prix.
Le prix de l’ITI
L’isolation des murs par l’intérieur coûte entre 50 et 80 €/m², selon la méthode d’isolation employée, le matériau choisi, la surface à isoler et l’état du mur. En ITE, le prix se situe plutôt entre 150 et 300 €/m², en raison de la meilleure performance thermique offerte et de la durée de vie plus longue qu’en ITI.
Les aides permettant de réduire le coût de l’ITI
L'isolation par l'intérieur fait partie des travaux de rénovation énergétique encouragés par l’État. De nombreuses aides financières sont donc disponibles pour faciliter l’accès à ce type de travaux. Pour isoler vos murs par l’intérieur, vous pouvez ainsi bénéficier, sous conditions d'éligibilité, de :
- MaPrimeRénov’ ;
- la prime énergie (ou prime CEE) ;
- la TVA réduite à 5,5 % ;
- l’éco-prêt à taux zéro (ou éco-PTZ) ;
- le prêt avance rénovation (PAR) ;
- l’exonération de la taxe foncière ;
- Ma Prime Logement Décent ;
- d’éventuelles aides locales.
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FAQ : vos questions sur l’isolation des murs intérieurs
L’isolation des murs intérieurs est-elle éligible à certaines aides financières ?
Parfaitement ! Les travaux d’isolation, quels qu’ils soient et quel que soit le type de logement concerné (maison ou appartement), sont éligibles aux aides financières gouvernementales. Vous pouvez donc solliciter différents types de financement, auprès de l’État, de l’Anah ou des entreprises obligées par le dispositif CEE.
Vous pouvez par exemple bénéficier de MaPrimeRénov’, de l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), du prêt avance rénovation (PAR), de la prime énergie (CEE), de la TVA à taux réduit ou encore des aides locales.
Quel est le meilleur isolant pour une isolation des murs intérieurs ?
Lorsque l’on parle d’isolation des murs intérieurs, les incontournables laine de verre et laine de roche restent les produits au meilleur rapport qualité/prix. Cependant, d’autres matériaux, tout aussi efficaces, ont fait leur apparition, comme la laine de mouton ou la ouate de cellulose. Ils peuvent parfois être plus intéressants que les laines classiques dans le processus d’isolation de votre mur.
Pourquoi privilégier une isolation des murs intérieurs ?
Le choix du mode d’isolation vous appartient. Selon certains critères qui vous sont propres, l’isolation intérieure peut être préférable à une isolation extérieure et vice-versa.
Dans le cas de la rénovation, la solution la plus rapide, la plus simple, mais aussi la moins coûteuse reste l’isolation des murs intérieurs. Comme elle ne nécessite aucune démarche au préalable, les travaux pourront être rapidement commencés et donc tout aussi rapidement finis.
