Ce fut l’une des grandes annonces du Premier ministre Edouard Philippe, de retour du conseil des ministres, le 14 novembre dernier : le chèque énergie sera étendu à plus de 2,2 millions de foyers dès 2019. Ces derniers bénéficieront d’une aide annuelle entre 48 et 76 euros pour payer leurs factures d’énergie - électricité, gaz, fioul, bois, gaz de pétrole liquéfié - ou pour financer leurs travaux de rénovation énergétique, en fonction de leurs revenus et de la composition de leur ménage. Les anciens bénéficiaires, pour leur part, verront leur aide augmenter d’une cinquantaine d’euros . Le chèque minimum sera alors de 76 euros et sera plafonné à 277 euros. Le montant moyen avoisinera, dès lors, 200 euros. Ce seront donc 5,8 millions de foyers en difficulté qui bénéficieront d’un coup de pouce de l’État. Un chiffre qui s’améliore, mais qui contraste encore avec les données publiées par l’Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE), le 23 novembre dernier, révélant que 15% des ménages ont souffert du froid chez eux au cours de l’hiver 2017-2018. Si ce taux est en baisse depuis 2013 - il est passé de 14,5% à 11,6% en 4 ans- cela est dû aux températures hivernales plus douces ces dernières années. Reste que, même en 2018, un ménage sur dix rencontre des difficultés à payer ses factures d’énergie (celles-ci représentent plus de 8% de leur revenus.)