Baisse drastique des demandes d’aide MaPrimeRénov’ début 2024

Pourquoi les particuliers ont-ils déposé moins de dossiers en ce début d’année ?

La complexité de la mouture 2024 de MaPrimeRénov’ explique la baisse de 40 % des demandes d’aide. L'obligation de recourir à un intermédiaire agréé par l’Agence nationale de l’habitat, baptisé Mon Accompagnateur Rénov', pose problème en raison du nombre encore limité de ces accompagnateurs agréés. 

De plus, certains monogestes de rénovation, comme l’isolation des murs ou le changement de fenêtres, ne sont plus éligibles aux aides. En revanche, d’autres monogestes, comme le remplacement du système de chauffage dans certaines situations, demeurent éligibles aux aides. Ce type de distinction suscite la confusion chez les particuliers, qui renoncent parfois sans le savoir à des aides auxquelles ils pourraient prétendre. 

Soulignons toutefois une bonne nouvelle : les dossiers d’aide déposés par des ménages modestes ont augmenté en ce début d’année. En effet, la version 2024 de MaPrimeRénov’ a pris le problème de la précarité énergétique au sérieux en finançant jusqu’à 90 % des travaux, avec un plafond de 70 000 euros, pour les ménages modestes. 

Quelles solutions ? 

Les professionnels du secteur avaient déjà alerté le gouvernement fin 2023. Celui-ci semble désormais conscient du problème puisque Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, et Guillaume Kasbarian, ministre délégué chargé du Logement, ont annoncé le 15 février trois mesures : 

1. l’accompagnement de Mon Accompagnateur Rénov’ pourrait être obligatoire uniquement pour les subventions les plus élevées ; 
2. certains monogestes de rénovation devraient être réintégrés dans MaPrimeRénov’. 
3. le label « reconnu garant de l'environnement » (RGE) va être simplifié. Il est obligatoire de recourir à un artisan RGE pour bénéficier des aides. 

Les deux ministres ont promis des annonces concrètes pour demain, vendredi 8 février. Nous vous tiendrons informés sur le blog d’Hello Watt !