Votre maison est déjà construite ? Pas de panique ! Il est tout à fait possible d’effectuer l’ isolation thermique d’un sol existant. En fonction du type de logement, il existe différentes solutions pour isoler son sol et améliorer son confort en intérieur.
En résumé :
- Isoler son sol existant peut se faire de 3 façons différentes : démolir le sol, retirer le revêtement, créer un sur-plancher.
- Pour les maisons neuves, il faut privilégier les isolants synthétiques et les isolants d'origine minérale ou végétale pour les maisons anciennes.
- Vous pouvez bénéficier d’aides pour vous aider à réduire le coût des travaux : les primes CEE, l’éco-PTZ, le prêt Avance Rénovation, la TVA à taux réduit de 5,5 %.
Isoler un sol existant sur vide sanitaire
Si votre logement possède un vide sanitaire ou une cave, nous vous conseillons l’isolation par le dessous. Cette méthode d’isolation thermique est facile à mettre en œuvre et vous évitera de démolir ou démonter le revêtement de votre sol. C’est probablement la technique d’ isolation du sol de la maison la plus simple et à prix abordable.
Comment ça marche ? Pour isoler votre sol par le dessous, il vous faudra accéder à l’espace sous l’habitation et y fixer votre matériau isolant. Autrement dit : cela reviendrait à isoler le plafond de votre cave ou de votre vide sanitaire.
Si votre maison possède un sous-sol avec une faible hauteur sous plafond, nous vous conseillons de choisir des isolants suffisamment fins pour ne pas trop la réduire (on le sait bien, se déplacer plié en deux ce n’est pas très agréable).
Isoler le sol existant d'une maison en terre-plein
Procéder à l’isolation thermique d’un sol en terre-plein est (un poil) plus complexe. Cependant, rien n’est impossible ! Plusieurs solutions s’offrent à vous lors d’une rénovation de votre sol :
- démolir le sol afin d’accéder à la dalle qui se situe sous la maison. Une fois la dalle découverte, vous pourrez poser un isolant puis une chape flottante. Vous pouvez également opter pour la pose d’une chape isolante thermique si votre sol n’est pas trop humide ;
- dans certains cas, il vous est possible de retirer le revêtement pour isoler le sol. C’est ce que vous pouvez faire si vous avez un sol en parquet, par exemple. En général, le parquet est posé sur des éléments de charpente similaires à des poutres. Nous vous conseillons de remplir ces espaces vides à l’aide d’isolants en vrac (tels que la ouate de cellulose ou encore le chanvre) puis de reposer votre revêtement. Cette méthode a l’avantage de ne pas ou presque pas rehausser votre sol intérieur;
- enfin, il est parfois nécessaire de créer un sur-plancher. En effet, certains revêtements comme le plancher cloué ou le carrelage s’enlèvent difficilement. Il vous faudra donc poser votre isolant directement sur le revêtement initial puis poser un second revêtement au-dessus de l’isolant. Cette technique a le désavantage de surélever le sol et d’entraîner d’autres ajustements : rehausser les plinthes et les portes, adapter les escaliers à la nouvelle hauteur... Pour cette raison, nous vous conseillons de ne choisir cette solution d’isolation thermique qu’en dernier recours.
Dans le cas d’une isolation du sol par le dessus, surtout si vous surélevez votre plancher ou votre plancher bas, il est primordial de choisir des matériaux isolants qui nécessitent une faible épaisseur.
Quels sont les critères pour choisir l’isolant thermique de son sol ?
Pour les maisons neuves
Maison ancienne, maison neuve, même rengaine ? Eh non ! Une fois la méthode d’isolation du sol déterminée, il convient de choisir votre matériau isolant avec sagesse.
Dans un premier temps, l’âge de votre logement joue un rôle important. On s’accorde à dire que les matériaux synthétiques comme le polystyrène ou le polyuréthane sont plus adaptés à l’isolation d’habitations neuves.
Pour les maisons anciennes
Au contraire, pour les maisons anciennes, on privilégiera des matériaux végétaux et minéraux comme le liège ou la laine de roche.
Nous vous conseillons aussi de faire attention à l’épaisseur de l’isolant que vous choisissez. Celle-ci ne joue pas un rôle très important dans le cadre d’une isolation par le dessous mais vous évitera certainement de mauvaises surprises dans le cas d’une isolation par le dessus.
Si vous isolez le sol de votre maison par le dessus, il est préférable d’opter pour des matériaux de faible épaisseur, comme les isolants synthétiques. Les isolants tels que le liège, les laines minérales ou le bois se prêtent bien à ce type de travaux d’isolation du sol.
Attention !
Si votre plancher est en bois, il faudra penser à poser un isolant protégé de l’humidité (condensation, respiration humaine, etc.) par un frein-vapeur. Le choix d’un isolant mince (qui mêle isolation et pare-vapeur) peut également être un bon choix si l’épaisseur est limitée.
Isolation d’un sol existant : quel coût ? Quelles aides puis-je obtenir ?
Le prix de l’isolation d’un sol existant
Le prix de l’isolation thermique d’un sol déjà existant varie d’abord en fonction de l’isolant choisi. Si l’ isolation du sol au polyuréthane est plus efficace, elle est aussi plus coûteuse qu’une isolation du sol avec des plaques de polystyrène.
La technique d’isolation fait également varier le coût global de l’opération. La création d’un sur-plancher nécessitera par exemple des frais supplémentaires. Le prix des isolants est variable et peut s’étendre de 5 € à 70 € le m².
Au prix du matériel s’ajoute également le prix de la pose et de la main d'œuvre si vous choisissez de vous faire assister par des professionnels. En général, il faut compter entre 30 € et 50 € de l’heure pour ce type de service.
Ce n’est pas un secret : employer des professionnels augmentera le coût de vos travaux. Si vous n’avez pas d’expérience dans la rénovation et l’isolation des sols, nous vous recommandons néanmoins de solliciter de l’aide.
Vous hésitez entre plusieurs entreprises du bâtiment ? N’hésitez pas à comparer les devis de différents professionnels afin de vous faire une idée plus juste de ce que vous aurez réellement à payer. Chaque devis doit entre autres vous indiquer les matériaux qui seront utilisés lors des travaux, le coût de la pose, de la dépose, le déplacement du professionnel.
Isoler un sol déjà existant : quelles aides puis-je obtenir ?
Sachez qu’il est possible de recevoir un coup de pouce supplémentaire si vous engagez un spécialiste certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et effectuez vos travaux dans un logement construit il y a plus de deux ans.
Sous ces conditions, vous êtes notamment éligible aux primes CEE, à la TVA à 5,5 %, à l'éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) ou encore au prêt Avance Rénovation. On vous en dit plus sur les aides ci-dessous !
Les primes CEE
Les primes CEE sont comprises dans le cadre du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Ce dernier repose sur le principe du pollueur-payeur, où ce sont les fournisseurs d’énergie polluante (comme TotalEnergies ou Engie) ou encore des géants de la grande distribution (Leclerc, Auchan) qui doivent mettre la main au portefeuille pour aider les particuliers à réaliser des économies d’énergie.
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
L’éco-PTZ est un prêt à taux zéro dont le montant maximum est de 50 000 euros et permettant aux particuliers de financer des travaux de rénovation énergétique. Il s’adresse aux propriétaires (qu’ils résident dans le logement ou qu’ils le louent).
Le prêt Avance Rénovation
Proposé aux ménages modestes et aux seniors, il permet de financer des travaux de rénovation énergétique dans leur résidence principale. Plus précisément, vous pouvez, grâce au prêt, financer le reste à charge après déduction des différentes aides. Il ne doit pas excéder 70 % de la valeur du bien avant travaux.
La TVA à taux réduit de 5,5 %
La TVA au taux réduit de 5,5 % s’applique aux travaux visant à améliorer le gain énergétique des logements achevés depuis plus de 2 ans. Afin d’inciter les particuliers à se lancer dans des projets de rénovation énergétique, c’est donc le taux réduit de 5,5 % qui s’applique et non le taux habituel de 20 %.
Attention !
Pour pouvoir bénéficier de ces aides financières, plusieurs conditions sont à respecter. Premièrement, il faut que le plancher bas soit en dessous d’une zone non chauffée.
De plus, il est obligatoire que le professionnel engagé pour effectuer l’isolation thermique des sols de votre logement soit certifié Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).
Surtout, n’oubliez pas : isoler un sol déjà existant vous permettra de faire des économies d’énergie plus tard. C’est un investissement utile !
Besoin d’en savoir plus sur l’isolation d’un sol existant ?
Nos conseillers se feront également un plaisir de répondre à vos questions. Vous pouvez les joindre au 09 78 46 70 64 (appel non-surtaxé), du lundi au vendredi de 8h00 à 21h00.
Avec tous ces nouveaux outils en main, on espère que débuter l’isolation thermique de vos sols déjà existants ne sera plus qu’un jeu d’enfant !
FAQ sur l’isolation d’un sol existant
Pourquoi isoler mon sol ?
L’isolation du sol vise avant tout à éviter les déperditions de chaleur dans votre habitation et, ainsi, à améliorer votre confort. Elle fait aussi du bien à vos factures d’électricité puisqu’elle r éduira les besoins en chauffage de votre maison. Tout bénef !
Ma maison a des étages : dois-je isoler les sols des étages supérieurs ?
Si vous en avez les moyens, foncez ! En général, l’isolation des planchers supérieurs est d’ordre phonique puisqu’elle évite avant tout trop de résonance à l’intérieur. Elle peut aussi avoir un intérêt pour votre confort thermique, notamment dans les cas où la chaleur de vos étages supérieurs fuirait vers les étages inférieurs.
Sur quels critères choisir les matériaux pour l’isolation thermique de mon sol ?
Au moment de choisir votre isolant, nous vous conseillons de faire attention à sa résistance et sa conductivité. La résistance vous garantit la suppression des échanges thermiques entre deux milieux. La conductivité, quant à elle, vous indique la capacité de votre isolant à reconduire la chaleur. Idéalement, choisissez un isolant avec une haute résistance et une faible conductivité.