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La rénovation énergétique des logements fait face à de nombreuses critiques : inefficacité, coûts élevés et complexité. Le Conseil d’analyse économique (CAE), un organisme d’économistes indépendants conseillant le Premier ministre, a publié hier une étude approfondie sur ce sujet. En s’appuyant sur une modélisation inédite de la rénovation énergétique du parc résidentiel, les économistes du CAE ont quantifié les impacts de la rénovation énergétique et évalué les besoins en aides publiques.
En résumé :
En raison des nombreuses barrières à l’investissement (champ d’action limité en copropriété, difficultés d’accès au crédit…), sans bénéficier d’aucune aide financière, seulement 5 % du parc résidentiel est rentable à rénover pour les propriétaires en résidence principale.
Cependant, les économistes du Conseil d’analyse économique (CAE) soulignent que la rénovation énergétique est socialement et écologiquement très rentable. En tenant compte des bénéfices collectifs, 55 % des logements sont rentables à rénover. Cela justifie donc des subventions généreuses et prioritaires, car la rénovation énergétique contribue significativement à la neutralité carbone et au bien-être social.
Le secteur du bâtiment est responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre en France, dont les deux tiers proviennent des bâtiments résidentiels, principalement à cause du chauffage.
La rénovation énergétique d’un logement permet d’économiser 30 tonnes de CO2, soit l’équivalent de trois années d’émissions moyennes d’un Français. Les économies sont cinq fois plus importantes pour les logements chauffés au fioul par rapport à ceux chauffés à l’électricité.
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La rénovation énergétique d’un logement non seulement réduit la facture énergétique des ménages, mais également les problèmes de santé liés au froid. Les températures basses peuvent en effet entraîner des maladies cardiovasculaires et respiratoires parmi les ménages qui chauffent moins ou renoncent à chauffer tout ou partie de leur logement.
Les économistes du CAE ont analysé les quatre dispositifs d’aides à la rénovation énergétique que sont MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro, la TVA à taux réduit et les primes des certificats d’économies d’énergie (CEE).
Ces aides ont un effet positif sur la décision d'engager des fonds et sur les montants investis : chaque euro d’aide publique entraîne un investissement privé supplémentaire dépassant un euro. Cet effet levier des aides est renforcé lorsqu’elles ciblent les ménages à bas revenus et/ou les rénovations d’ampleur.
À ce titre, le CAE remet en question l’efficacité de la TVA à taux réduit en raison de son manque de ciblage. Elle est par exemple applicable aux travaux effectués sur des résidences secondaires. Bien que MaPrimeRénov’ soit mieux ciblée, le nombre réduit de rénovations globales entreprises ces dernières années indique que les efforts de ciblage nécessitent encore des améliorations.
Le Conseil d’analyse économique préconise de maintenir le budget annuel public actuel de 8 milliards d’euros par an jusqu’en 2050 afin de combler, par les subventions, l’écart entre la rentabilité privée et la rentabilité sociale des rénovations énergétiques.
Il recommande également que ces budgets deviennent pluriannuels, plutôt qu’annoncés chaque année, et reposent sur des barèmes d’aide stabilisés.
Les économistes recommandent de fondre le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) dans MaPrimeRénov’. Le dispositif des CEE, basé sur un mécanisme de marché, est complexe à appréhender pour les particuliers et manque de transparence, ce qui le rend difficile à évaluer. Les contributions des fournisseurs d’énergie aux CEE devraient directement abonder le budget de MaPrimeRénov’.
Le CAE propose de cibler les 5 millions de passoires thermiques et de mettre l’accent sur les rénovations globales, qui combinent des travaux d’isolation avec un changement de système de chauffage.
Toutefois, les passoires thermiques ne représentent que la moitié des logements à rénover. C’est pourquoi le CAE propose un changement de paradigme : au lieu de laisser aux ménages la charge de solliciter les aides, l’État devrait identifier les logements nécessitant une rénovation. À cette fin, le CAE suggère la création d'une nouvelle entité au sein de France Rénov’.
Enfin, les auteurs de la note préconisent de rendre le label RGE plus accessible, notamment en permettant la validation des acquis de l’expérience via le contrôle d’un chantier réalisé, et d’étendre sa validité de 4 à 8 ans.
Source :
Conseil d’analyse économique, Efficacité énergétique des logements : rénover l’action publique.
Journaliste énergie et rénovation
Juliette a rejoint Hello Watt en 2024 après des études de lettres et de marketing. Sa mission : vous tenir informés des dernières actualités du secteur de l’énergie dans les articles du blog Hello Watt.
Extrêmement intéressant ! merci de cet article !
Bonjour,
Dommage que le gouvernement ai renonce au crédit d'impôt c'était tout de même plus simple, même si il fallait attendre la déclaration de revenu pour en bénéficier, le mo.tant déductible était plus important que le montant de la prime renov
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