Hausse moyenne du prix repère de 2,5 % pour le mois de décembre 2024

Écrit par Simon Desimpel, Rédacteur expert énergie le 20 novembre 2024 à 14:52
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Modifié le 20 novembre 2024 à 15:33
Temps de lecture : 5 min

Le prix repère du gaz est une fois de plus en augmentation pour le mois de décembre 2024. L’année se termine donc sur une nouvelle hausse, représentant cette fois 3,3 € par mois en moyenne.

En résumé

  • Le prix repère de vente du gaz (PRVG) publié par la CRE (Commission de Régulation de l'Énergie) augmente de 2,5 % en moyenne pour décembre 2024.
  • Pour la cuisson et l’eau chaude, le PRVG est désormais de 0,1413 €/kWh et il est de 0,1124 €/kWh pour le chauffage.
  • Il s’agit de la 6ᵉ hausse du prix repère pour l’année 2024 en comptant celle de décembre 2023 à janvier 2024 en raison de l’augmentation de la TICGN.
  • Ces hausses à répétition s’expliquent en partie par un contexte géopolitique incertain et le début de la saison de chauffe, qui déstabilisent les marchés de gros.

Le prix repère du gaz repart à la hausse en fin d’année

Hausse moyenne de 2,5 % de la part variable du prix repère de vente 

Comme depuis le mois de juillet 2024, la part fixe, c’est-à-dire le prix de l’abonnement, n’a pas évolué ce mois-ci. En revanche, la part variable, qui correspond au prix du kWh, repart à la hausse après une légère pause en novembre (-1 %).

Le prix du kWh pour la cuisson et l’eau chaude grimpe de 2,2 %, passant ainsi de 0,1383 à 0,1413 €, tandis qu’il passe de 0,1093 à 0,1124 € pour le chauffage, soit 2,8 % d’augmentation.

 

Cuisson/eau chaude

Chauffage

 

HT

TTC

HT

TTC

Abonnement mensuel

7,96 €

9,52 €

18,29 €

23,12 €

Prix du kWh moyen en décembre 2024

0,1014 €

0,1413 €

0,0773 €

0,1124 €

Prix du kWh moyen en novembre 2024

0,0989

0,1383 €

0,0747 €

0,1093 €

Hausse

2,6 %

2,2 %

3,4 %

2,8 %

Source : Commission de Régulation de l’Énergie

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Une hausse multifactorielle : géopolitique, climat, politique

Plusieurs facteurs expliquent cette nouvelle hausse, à commencer par le contexte géopolitique, notamment la guerre en Ukraine, qui rend toujours incertain l’approvisionnement en gaz.

La période de l’année est également un facteur expliquant cette évolution, la saison de chauffe ayant démarré dans la plupart des pays d’Europe, la demande en gaz est croissante et les prix augmentent mécaniquement. Par ailleurs, la période étant moins propice à la production d’électricité solaire, le recours au gaz dans la production d’électricité augmente, s’ajoutant à une demande déjà élevée.

Enfin, face à la baisse des exportations de gaz russe, l’Union européenne a augmenté ses importations de GNL (Gaz Naturel Liquéfié), particulièrement en provenance des États-Unis et du Qatar. L’entrée en concurrence avec d’autres importateurs a eu pour conséquence de rendre les prix sur les marchés de gros encore plus volatils.

Quel est l’impact de cette hausse pour les consommateurs ?

Augmentation de la facture de gaz

L’impact concret de cette hausse est une augmentation de la facture pour les clients ayant souscrit un contrat indexé au prix repère. Par exemple, pour une famille de 3 personnes occupant une maison de 70 m² qui consomme en moyenne 1 066,6 kWh/mois, la facture mensuelle augmente d’environ 3,3 €.

Cela représente, sur une année, un peu moins de 40 € en moyenne pour un foyer équipé tout au gaz.

Comment se prémunir contre cette hausse des prix ?

Pour se protéger de ces multiples hausses des prix, une solution est d’opter pour un contrat de gaz à prix fixe. Avec ce type d’offre, le prix du kWh, et parfois également celui de l’abonnement, est bloqué sur toute la durée du contrat. En général, ces offres proposent un prix fixe 1, 2 ou 3 ans.

Attention néanmoins, c’est le prix HT qui est fixe. Votre facture peut donc augmenter si le gouvernement décide de rehausser une taxe, comme ce fut le cas en janvier 2024 avec la hausse de la TICGN (Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturelle).

Voici quelques exemples d’offres de gaz à prix fixe : 

Fournisseur

Offre

Évolution tarifaire

Abonnement

(en € TTC/mois)

Prix du kWh

(en € TTC)

EDF

Avantage Gaz

Fixe 2 ans

22,76 €

0,1102 €

TotalEnergies

Fixe 2 ans

Fixe 2 ans

23,50 €

0,1161 €

Vattenfall

Gaz Fixe Fidélité

Fixe 1 an

25,11 €

0,1137 €

Plenitude

Plenifix Web Gaz

Fixe 1 an

25,07 €

0,1126 €

Plenitude

Plenifix Gaz

Fixe 1 an

25,07 €

0,1190 €

Ohm Energie

Fixe Gaz

Fixe 1 an

26,33 €

0,1186 €

Ekwateur

Gaz renouvelable (option prix fixe)

Fixe 1 an

35,61 €

0,1120 €

Wekiwi

Gaz fixe

Fixe 1 an

27,74 €

0,1496 €

TotalEnergies

Verte Fixe gaz

Fixe 1 an

23,50 €

0,1143 €

Prix de l’abonnement et du kWh pour une consommation de 12 000 kWh/an, soit pour un logement utilisant le gaz pour la cuisson, l’eau chaude et le chauffage, en zone tarifaire 2 (Paris). Mis à jour en avril 2025

Quelles sont les perspectives pour 2025 ?

Un contexte géopolitique imprévisible

Il est difficile de prédire l’évolution de la situation en Ukraine, dont l’impact sur les marchés internationaux du gaz est très important. Par ailleurs, le futur changement de présidence aux États-Unis risque d’avoir un effet sur les négociations internationales et l’évolution du conflit.

Dans le même temps, de grands exportateurs de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) comme les États-Unis, l’Australie ou le Qatar répondent à la demande internationale, particulièrement celle des marchés européens et asiatiques, pour pallier la baisse des exportations russes. La facilité de transport, par bateau, fait du GNL une bonne alternative au gaz naturel, car il ne nécessite pas la construction de pipelines, mais la concurrence entre les importateurs européens et asiatiques influence fortement les prix à la hausse.

De nouvelles infrastructures en Europe

Enfin, le développement de nouvelles infrastructures en Europe pourrait permettre, à terme, de stabiliser les prix sur les marchés de gros, notamment parce qu'elles permettraient de réduire la dépendance au gaz russe.

Des pays comme l’Allemagne ou la Grèce développent des terminaux de GNL, surtout des infrastructures flottantes, afin de créer de nouvelles routes d’importations vers l’Europe et diminuer ainsi la dépendance aux exportations russes à court terme.

Par ailleurs, la récente interconnexion Grèce-Bulgarie permet de transporter du gaz entre ces deux pays et ainsi d’alimenter les marchés européens plus facilement.

Enfin, à plus long terme, le projet de gazoduc EastMed, qui prévoit de faciliter l’acheminement de gaz depuis les exploitations offshores israéliennes et chypriotes, est toujours en réflexion, malgré quelques difficultés. Si ce projet a franchi toutes les étapes techniques de faisabilité, sa création est toutefois retardée en raison d’incertitudes économiques et géopolitiques, et des alternatives sont actuellement à l’étude.

La transition énergétique pour réduire la dépendance au gaz

Enfin, de nombreux pays européens, notamment la France, ont engagé leur transition énergétique afin de réduire l’utilisation d’énergies fossiles. Dans ce sens, le développement du renouvelable peut avoir un impact sur le prix du gaz, en limitant la dépendance aux importations du fait de la baisse de son utilisation.

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Simon Desimpel
Simon Desimpel

Rédacteur expert énergie

Après une première vie dans l’audiovisuel, Simon a pris le chemin de la rédaction web et rejoint Hello Watt en 2023. Sensible aux thématiques du développement durable, il vous informe au mieux pour réaliser des économies tout en réduisant votre empreinte carbone.

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