Augmentation des Primes Énergie en 2026, quel impact sur vos factures ?

L'enveloppe des certificats d'économies d'énergie (CEE) passera de 6 milliards en 2025 à plus de 8 milliards en 2026, selon un décret publié par le ministère de l'Économie. Ce dispositif, basé sur le principe du pollueur-payeur, oblige les fournisseurs d'énergie à financer des actions de réduction de la consommation énergétique. 

Concrètement, les obligations annuelles imposées aux énergéticiens augmenteront de 27 %, passant de 825 à 1 050 TWh cumac (térawattheures cumulés actualisés), dont environ un quart sera fléché vers les ménages modestes.

Cette hausse s'inscrit dans la stratégie du gouvernement pour maintenir ses objectifs en matière de transition écologique, sans creuser davantage le déficit budgétaire. Ce renforcement permettra de financer plus d'aides dans la mobilité électrique (bonus écologique, leasing social) et la rénovation énergétique des logements, en complément d’aides telles que MaPrimeRénov'.

L'État a également fait un tri dans les opérations éligibles, en supprimant des travaux jugés peu efficaces et en bonifiant d'autres jugés prioritaires, comme l'installation de pompes à chaleur et les rénovations d'ampleur. Le dispositif couvre plus de 200 types d'économies d'énergie, dont une cinquantaine de travaux pour les particuliers : 

• isolation ;
• changement de chaudière ;
• installation de thermostat.

L'impact sur les factures d'énergie devrait rester "marginal" selon le gouvernement, qui se dit "très vigilant". Actuellement, les CEE représentent une hausse de 4 à 5 centimes par litre d'essence et plusieurs euros par mégawattheure pour les énergéticiens.

Pour 2026, l'augmentation des gisements d'opérations éligibles pourrait compenser la hausse des obligations et limiter l'effet sur les prix. Le décret prévoit aussi un renforcement de la lutte contre la fraude, avec un doublement des agents de contrôle, passant de 25 à 54 équivalents temps plein.