Consommation VMC : quel est le système le moins énergivore ?

L’installation d’une VMC (ventilation mécanique contrôlée) est fortement recommandée dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, car elle assure le renouvellement de l’air intérieur d’un logement. Alimentée à l’électricité, une VMC consomme de l’énergie pour fonctionner. C’est pourquoi il est important de connaître la consommation d’une VMC pour choisir le modèle le plus adapté et réaliser des économies significatives.

En résumé : 

La consommation d’une VMC varie principalement selon le type d’installation choisi (simple ou double flux), la température extérieure, le volume de l’habitation, la classe énergétique du logement et la qualité de l’isolation thermique. En moyenne pour une utilisation continue :

  • une VMC simple flux autoréglable d’une puissance moyenne de 40 à 100 watts, a une consommation électrique d’environ 350 à 876 kWh/an ;
  • une VMC simple flux hygroréglable d’une puissance moyenne comprise entre 30 et 50 watts consomme annuellement 263 à 438 kWh ;
  • une VMC double flux classique d’une puissance comprise entre 21 et 68 watts utilise 184 à 596 kWh/an.

Quelle est la consommation électrique moyenne d’une VMC ?

La ventilation mécanique contrôlée permet d’assurer le renouvellement de l’air intérieur en : 

  • évacuant l’air vicié via des bouches d’extraction placées dans les pièces humides (salle de bain, cuisine) ;
  • faisant entrer de l’air neuf dans le logement via des bouches d’insufflation situées dans les pièces sèches (salon, chambre).

Cependant, la consommation d’une VMC varie selon le modèle et son mode de fonctionnement.

VMC simple flux autoréglable

La VMC simple flux autoréglable fonctionne en continu selon un débit d’air constant, indépendamment des températures, du taux d’humidité ou du nombre d’occupants dans le logement. 

Selon le modèle choisi, la puissance moyenne d’une VMC simple flux autoréglable varie entre 40 et 100 watts pour une utilisation continue, ce qui représente une consommation annuelle de 350 à 876 kWh.

À retenir

La VMC simple flux autoréglable est le modèle le plus facile à poser et le moins coûteux à l’achat et à l’installation. Il est cependant le plus énergivore, car son fonctionnement permanent entraîne des pertes de chaleur.

La VMC simple flux hygroréglable

La VMC simple flux hygroréglable fonctionne sur le même principe que la VMC simple flux autoréglable, si ce n’est qu’elle régule l’air ambiant en fonction de l’hygrométrie du logement, c’est-à-dire le taux d’humidité dans l’air

Avec une puissance moyenne comprise entre 30 et 50 watts, sa consommation électrique annuelle est de 263 à 438 kWh. Elle est donc moins énergivore que la VMC simple flux autoréglable.

Notez qu’il existe des VMC hygroréglables basse consommation, permettant de limiter davantage les pertes d’énergie et de réduire la consommation électrique.

Tirez le meilleur parti de votre VMC !

Pour profiter de tous les bienfaits de son système de ventilation, l’idéal est soit :

  • d’intégrer l’installation de la VMC à un projet de rénovation d’ampleur ;
  • de coupler l’installation de la VMC à des travaux d’isolation ;
  • de prévoir l’installation d’un système de chauffage économe et performant (type pompe à chaleur) si l'habitation est déjà bien isolée.

Quel que soit votre projet de rénovation énergétique, n’hésitez pas à contacter un conseiller Hello Watt pour bénéficier d’un accompagnement de A à Z

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VMC double flux

La VMC double flux récupère la chaleur de l’air vicié pour préchauffer l’air entrant dans le logement. Elle est plus performante, puisqu’elle permet de réduire la consommation de chauffage de 7 à 10 %, soit d’environ 1 500 kWh/an.

En moyenne, une VMC double flux classique a une puissance comprise entre 21 et 68 watts pour une consommation électrique annuelle de 184 à 596 kWh. Ce modèle, plus coûteux à l’achat et à l’installation plus complexe, est finalement plus rentable et économique que les modèles simple flux. 

Type de VMC

Puissance

Consommation annuelle d'électricité

VMC simple flux autoréglable

40 à 100 watts

350 à 876 kWh

VMC simple flux hygroréglable

263 à 438 kWh

263 à 438 kWh

VMC double flux

21 à 68 watts

184 à 596 kWh

Comment calculer la consommation électrique d’une VMC ?

La consommation moyenne d’une VMC est généralement inscrite sur la fiche descriptive de l’appareil, au même titre que la consommation en petite et en grande vitesse.

Il est toutefois possible de calculer soi-même la consommation électrique d’une VMC en faisant le calcul suivant : 

Consommation (kWh/an) = puissance en watts x nombre d’heures d’utilisation x nombre de jours/1 000 kWh/an

Par exemple, une VMC qui consomme 50 watts (soit 0,05 kW) et fonctionne en continu aura une consommation à l’année de 50 W x 24h x 365j = 438 kWh/an.

Pour obtenir le coût annuel de cette consommation, il vous suffit ensuite de multiplier le nombre de kWh consommés par le prix du kWh d’électricité

En reprenant notre exemple précédent et en prenant le prix du kWh d’électricité qui est de 0,2016 €, le coût annuel de la consommation de la VMC est de 438 kWh x 0,2016 € = 88,30 €/an.

Consommation électrique VMC

Quels sont les facteurs qui influencent la consommation électrique d’une VMC ?

Outre le type d’équipement choisi (simple flux autoréglable, hygroréglable ou double flux), plusieurs autres paramètres influencent la consommation d’une VMC

  • la marque et l’étiquette énergétique du système de ventilation ;
  • la puissance et la vitesse d’utilisation de la VMC ;
  • la température extérieure ;
  • le volume de l’habitation et le nombre de pièces à ventiler ;
  • la fréquence du renouvellement de l’air ;
  • la longueur des gaines (plus elles sont longues, plus la consommation est élevée) ;
  • la classe énergétique du logement et la qualité de l’isolation thermique.

Comment réduire la consommation électrique d’une VMC ?

Plusieurs gestes permettent de réduire la consommation d’une VMC et de maximiser les économies.

Choisir le modèle de VMC le plus performant et le moins énergivore

Pour limiter la consommation d’une VMC, il est essentiel de choisir un modèle performant et économe en énergie. En moyenne, la consommation des VMC simple flux hygroréglables et double flux est moins élevée que celle de la VMC simple flux autoréglable.

L’étiquette énergétique de l’appareil est également un critère clé à prendre en compte. Celle-ci renseigne sur la consommation énergétique annuelle de l’installation, le débit maximal et le niveau de décibels émis par l’appareil en marche. La notation, allant de A (très performant) à G (énergivore), permet d’évaluer l’efficacité énergétique de chaque modèle.

Il convient en outre de choisir une puissance de VMC adaptée à la taille et aux besoins du logement pour éviter une surconsommation de l’appareil : 

  • 30 à 40 watts pour les appartements jusqu’à 50 m² ;
  • 40 à 60 watts pour les logements ayant une surface comprise entre 50 et 100 m² ;
  • 60 à 100 watts, voire plus pour les maisons de plus de 100 m².

Entretenir régulièrement la VMC

Un entretien régulier de la VMC permet de prolonger sa durée de vie et d’optimiser son efficacité. Certaines vérifications peuvent être réalisées par soi-même, comme :

  • le nettoyage des bouches d’extraction tous les 3 mois ;
  • le dépoussiérage des entrées d’air tous les 6 mois ;
  • le nettoyage ou le changement des filtres de la VMC double flux, tous les 6 mois ;
  • l’entretien approfondi du caisson d’extraction tous les 2 à 3 ans ;
  • le bon fonctionnement du système (absence de bruits inhabituels).

Dans l'idéal, faites passer un professionnel tous les 2 ou 3 ans, pour une vérification complète de l’installation et assurez le nettoyage des gaines tous les 10 ans.

Améliorer l’isolation du logement

Une bonne isolation du logement permet de réguler la température ambiante et de réduire la consommation de la VMC. L’isolation des combles, des murs et des menuiseries est à faire en priorité pour limiter les pertes de chaleur.

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Les combles perdus sont responsables de 30 % des pertes de chaleur d'un logement.

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Changer de fournisseur d’énergie

La consommation de la VMC dépend en partie du prix du kWh appliqué par votre fournisseur d’énergie. Comparer les offres permet de choisir un contrat mieux adapté à vos habitudes de consommation et de réduire votre facture d’électricité.

Aérer le logement

En complément de la VMC, une aération naturelle quotidienne du logement de 10 à 15 min contribue à renouveler l’air et à réduire la consommation de la VMC.

Installer un régulateur de débit ou des contrôleurs de temps

Un minuteur ou un programmateur hebdomadaire permet d’adapter le fonctionnement de la VMC selon les besoins réels du logement. Il est ainsi possible de réduire la puissance de l’appareil, voire d’éteindre le ventilateur la nuit ou en journée lorsque le logement est inoccupé.

Attention

Bien que cette solution permette de réaliser des économies, elle peut nuire au renouvellement de l’air et altérer la qualité de l’air intérieur.

FAQ : Vos questions sur la consommation d’une VMC

Pourquoi installer une VMC dans mon logement ?

Une mauvaise isolation thermique est à l’origine de 20 % des déperditions thermiques d’un logement. L’installation d’une VMC est donc une solution toute trouvée pour renouveler l’air, évacuer l’humidité et les polluants pour préserver la santé des occupants, ainsi que l’intégrité du bâti.

Ma VMC doit-elle fonctionner en permanence ?

Oui, il est recommandé de laisser la VMC en fonctionnement continu pour assurer un bon renouvellement de l’air et maintenir une qualité de l’air optimale au sein du logement. Notez que malgré un fonctionnement permanent, la consommation d’une VMC reste moindre par rapport à d’autres équipements électriques.

Puis-je installer une VMC moi-même ?

Oui, il est possible d’installer soi-même une VMC si vous avez des compétences en bricolage. Il est cependant fortement recommandé de faire appel à un installateur certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) afin de garantir une pose durable, aux normes et d'ouvrir droit aux aides financières.

Justine Dumont
Justine Dumont

Rédactrice experte rénovation énergétique

Rédactrice web engagée, Justine rejoint Hello Watt en 2024 avec deux objectifs en tête : informer les consommateurs sur la rénovation énergétique et partager des astuces pour les aider à réaliser des économies.