L’installation d’une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) vient compléter les travaux de rénovation. Elle garantit un renouvellement efficace de l’air intérieur pour maintenir un environnement sain, protéger la santé des occupants et réduire les factures énergétiques. Quelle VMC faut-il choisir en rénovation ? Suivez notre guide pour faire le bon choix.

En résumé :

  • La VMC simple flux est compatible avec tous les bâtis, que ce soit dans le cadre d’une rénovation simple ou d’une rénovation d’ampleur (isolation, changement de fenêtre ou remplacement du système de chauffage). Elle est économique, facile à installer et nécessite peu d’entretien.
  • La VMC double flux est plus performante que la simple flux, mais demande un investissement de départ plus important et nécessite des aménagements supplémentaires pour son installation, ainsi qu'un entretien régulier
  • La VMR (Ventilation Mécanique Répartie) est considérée comme une excellente alternative, lorsque l’installation d’une VMC traditionnelle est compliquée ou pour un besoin ponctuel (une pièce humide à l'écart du logement).
  • Le choix de la VMC en rénovation dépend de la nature des travaux engagés, de la configuration du logement, des besoins des occupants et du budget alloué.

Quelle est la VMC la plus adaptée à une rénovation ?

La VMC simple flux pour tout type de rénovation

La VMC simple flux est idéale pour tout type de rénovation, comme le remplacement des fenêtres, la remise aux normes de l’électricité ou encore l’isolation de l’habitat. 

Ce système se compose d’un ventilateur qui extrait l’air vicié des pièces humides (salle de bain, WC et cuisine) via des bouches d’extractions reliées à des conduits. L’air neuf pénètre dans le logement via des entrées d'air placées sur les menuiseries des fenêtres ou dans les coffres de volets roulants.

Ce système de ventilation se décline en deux versions

  1. autoréglable, qui renouvelle l’air en continu, indépendamment des variations de températures et d’humidité ;
  2. hygroréglable, qui ajuste automatiquement le débit d’air en fonction de l’humidité ambiante, limitant ainsi les pertes de chaleur.

De manière générale, la VMC simple flux convient particulièrement aux travaux de rénovation énergétique grâce à son prix très attractif, sa facilité d’installation, sa bonne performance et son faible entretien

Notez que le fonctionnement en continu de la VMC autoréglable peut entraîner des déperditions de chaleur, ce qui rend la version hygroréglable plus avantageuse, car plus précise au niveau de la gestion des débits

À noter

La catégorie des VMC hygroréglables comprend : 

  • l’Hygro A, composées de bouches d’extraction hygroréglables ;
  • l’Hygro B, dotées de bouches d’extraction et des entrées d’air hygroréglables.

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La VMC double flux : une solution plus performante

La VMC double flux est conçue pour récupérer la chaleur de l’air vicié et préchauffer l’air entrant grâce à un échangeur. L’installation de la VMC double flux nécessite un aménagement spécifique pour la pose d’un réseau de gaines dans toutes les pièces de vie et un espace supplémentaire pour accueillir l’échangeur et le caisson.

Ce modèle de VMC est donc adapté à un logement neuf comme en rénovation ayant une surface suffisante. Notez toutefois que son efficacité est réduite si l’étanchéité à l’air du logement est de mauvaise qualité.

De manière générale, ce système : 

  • diminue significativement les consommations énergétiques grâce à la récupération de chaleur de l’échangeur qui atteint plus de 90 % de rendement ;
  • réduit de 7 à 10 % les factures de chauffage, grâce à son fonctionnement dépendant des conditions météorologiques ;
  • filtre l’air extérieur, limitant l’entrée de polluants et garantissant un air sain ;
  • offre un confort thermique et phonique optimal en toute saison.

La VMR (Ventilation Mécanique Répartie) : une alternative à la VMC

La VMR (Ventilation Mécanique Répartie) est un système fonctionnant sur le même principe qu’une VMC, si ce n’est qu’elle utilise des aérateurs individuels installés directement dans les pièces. Ceux-ci sont autonomes et ne nécessitent pas l’installation d’un réseau de gaines ou d’un conduit pour évacuer l’air vicié par le toit, mais un percement du mur est nécessaire pour disposer l'extracteur.

Facile à entretenir et économique, la VMR est toutefois moins esthétique et occupe davantage d’espace dans chaque pièce. De plus, la consommation électrique d'un extracteur individuel est plus importante que celui d'une VMC simple flux. C’est pourquoi ce système convient à la rénovation de logements anciens, notamment lorsque la pose d’une VMC s’avère problématique.

VMC rénovation

Comment choisir sa VMC en rénovation ?

Le choix de la VMC en rénovation dépend de plusieurs critères, dont : 

  • la nature des travaux ;
  • la configuration du logement ;
  • les besoins des occupants.

La nature des travaux engagés

Quels que soient les travaux de rénovation engagés, ces derniers peuvent modifier le circuit de ventilation de votre logement. Sachez que les bouches d’extraction (qu’elles soient autoréglables ou hygroréglables) sont principalement installées sur les parties hautes des menuiseries ou les coffres de volets roulants. Le changement des fenêtres et l’isolation vont ainsi de pair avec l’installation d’une VMC.

La configuration du logement

Quatre éléments essentiels permettent de choisir une VMC adaptée à votre logement

  1. la surface et le nombre de pièces : plus la superficie du logement est importante, plus le débit d’air nécessaire sera élevé ;
  2. le type d’habitation : maisons individuelles ou appartements ;
  3. la qualité de l’isolation : une VMC installée dans un logement mal isolé peut entraîner une surconsommation d’énergie et un défaut de brassage du renouvellement d'air, rendant le système moins efficace ;
  4. l’ancienneté et la localisation du bien : une maison ancienne mal isolée d’une surface de 120 m² nécessitera une ventilation plus performante qu’un appartement isolé de 40 m² par exemple. 

Les besoins spécifiques des occupants

Pour faire le bon choix entre une VMC simple ou double flux, il convient d’ajouter, en complément des critères ci-dessus, les besoins spécifiques des occupants :

  • le nombre d’habitants du logement ;
  • le confort acoustique ;
  • les éventuelles allergies causées par la présence d’animaux domestiques par exemple ;
  • l’espace disponible pour l’installation de la VMC.

Quel est le prix d’une VMC en rénovation ?

Le prix moyen des VMC en rénovation

La VMC simple flux autoréglable est la moins chère du marché. Cependant, bien que plus chère à l’achat et à l’entretien, la VMC double flux est plus rapidement rentabilisée, puisqu’elle offre une meilleure performance et une récupération de chaleur de l'air extrait.

À titre d'information, les prix moyens des VMC sont les suivants : 

Type de VMC

Prix du matériel

Prix de l'installation

Total (matériel + installation)

VMC simple flux autoréglable

150 à 400 €

350 à 600 €

500 à 1000 € HT

VMC simple flux hygroréglable

400 à 900 €

700 à 1 500 €

1 100 à 2400 € HT

VMC double flux

1 300 à 3 100 €

1 000 à 1 500 €

2 300 à 4 600 € HT

Les aides financières disponibles

Les VMC simple flux autoréglables sont exclues des dispositifs d’aides existants, car elles ne permettent pas de réaliser des économies d’énergie notables.

Les autres modèles de VMC sont cependant éligibles aux aides suivantes :

  • MaPrimeRénov’ pour la mise en place d’une VMC double flux en même temps qu’un geste d’isolation ;
  • la prime énergie (dispositif CEE) pour la pose d’une VMC simple hygroréglable ou double flux ;
  • l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) pour une installation de VMC en simultané avec un bouquet de travaux de rénovation (remplacement de chauffage, isolation ou changement de fenêtres par exemple) ;
  • la TVA à taux réduit à 10 % ou à 5,5 % pour les modèles double flux et simple flux hygroréglable.

À noter

En rénovation d’ampleur, les VMC simple flux hygroréglable sont éligibles à MaPrimeRénov’ si elles sont indiquées dans l’audit énergétique et si le saut de 2 classes, ainsi que les 2 gestes d’isolation sont respectés.

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FAQ sur le choix de la VMC en rénovation

Pourquoi installer une VMC dans son logement ?

Saviez-vous que l’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur ? Une VMC garantit un renouvellement constant de l’air, élimine les polluants (issus des produits d’entretien ou des parfums d’intérieur) et prévient les problèmes d’humidité (moisissures, condensation). Elle améliore ainsi le confort et la santé des occupants tout en limitant les pertes de chaleur.

À qui faire appel pour installer une VMC en rénovation ?

Pour une installation fiable et performante, il est conseillé de faire appel à un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Cela permet également de bénéficier des aides financières disponibles.

Comment entretenir votre VMC ?

Un nettoyage régulier de la VMC (des filtres et des bouches d’aération notamment) est essentiel pour maintenir ses performances. Il doit être effectué tous les 3 mois pour la VMC double flux et tous les 6 mois pour la VMC simple flux.

L’entretien de votre VMC double flux (nettoyage des gaines, vérifications moteur, etc.) doit quant à lui être confié à un professionnel au moins tous les ans pour le caisson avec le nettoyage des filtres de l'échangeur. Le prix de nettoyage d’une VMC par un professionnel tourne autour de 130 € en moyenne.

Justine Dumont
Justine Dumont

Rédactrice experte rénovation énergétique

Rédactrice web engagée, Justine rejoint Hello Watt en 2024 avec deux objectifs en tête : informer les consommateurs sur la rénovation énergétique et partager des astuces pour les aider à réaliser des économies.