Adapter les logements au réchauffement climatique doit devenir une priorité selon la Cour des comptes
La Cour des comptes a fait paraître aujourd’hui son rapport public annuel, consacré en 2024 à l'adaptation au changement climatique. Ce rapport souligne que les aides à la rénovation énergétique ne répondent pas encore aux enjeux d’adaptation des logements aux effets du réchauffement climatique et aux épisodes de chaleur extrême.
En résumé :
- MaPrimeRénov’ est aujourd’hui le principal outil de l’État pour répondre aux enjeux de la rénovation énergétique avec un budget de 4 milliards d’euros.
- Mais la politique actuelle de rénovation des logements ne prévoit pas de les adapter aux pics de chaleur qui vont s’accélérer d’ici 2050.
Les subventions à la rénovation énergétique ont plus que doublé entre 2015 et 2022
Le rapport de la Cour des comptes (1) indique que les moyens financiers alloués à la rénovation énergétique, toutes aides confondues, ont augmenté de manière significative, passant de 2,82 milliards d’euros en 2015 à 6,95 milliards d’euros en 2022.
MaPrimeRénov’ est aujourd’hui l’outil phare des pouvoirs publics pour réduire la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre des logements, avec un budget de 4 milliards d’euros en 2024. Depuis 2022, son financement devance celui dédié à l’application du taux réduit de TVA à 5,5 %, aux certificats d’économie d’énergie et à l’éco-prêt à taux zéro.
Les dispositifs actuels ne sont pas assez efficaces pour faire face au réchauffement climatique
Le rapport appelle à prendre en compte de toute urgence les effets du changement climatique, en particulier la multiplication et l’intensification des vagues de chaleur, dans les aides à la rénovation énergétique. Actuellement, en métropole, MaPrimeRénov’ “ne répond que partiellement au risque de pics de chaleurs”, qui devraient devenir de plus en plus fréquents et intenses au cours des trois prochaines décennies.
Les travaux de confort d’été (ventilation, isolation, volets roulants…) ne représentent que le quart des dossiers MaPrimeRénov’. Les trois quarts restants concernent le changement de mode de chauffage.
Les rénovations globales améliorent l’ensemble des logements et sont donc plus à même de les adapter au réchauffement climatique. Mais le rapport met en évidence le fait que MaPrimeRénov’ finance essentiellement des gestes de travaux simples. Les rénovations globales représentent seulement 3 % des surfaces rénovées.
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