Vous constatez un bruit anormal provenant de votre VMC (ventilation mécanique contrôlée), qui vous dérange et vous inquiète ? Rassurez-vous, cela ne signifie pas forcément que votre appareil doit être remplacé. Découvrons ensemble quelles peuvent être les causes d’un bruit de VMC inhabituel et quelles solutions peuvent vous permettre de l’éliminer !

En résumé 

  • Une VMC émet un bruit de fond pour fonctionner, dont le volume sonore atteint 30 à 35 dB en conditions normales
  • L’apparition de sifflements, bourdonnements, claquements, vibrations ou grincements peut être le signe d’un dysfonctionnement provenant du moteur, des gaines, des bouches d’extraction ou de la grille de ventilation.
  • Un bruit de VMC anormal résulte en général d’un problème d’installation, d’un défaut d’entretien, d’un problème mécanique ou électrique
  • Pour résoudre un problème de VMC trop bruyante, il faut nettoyer les éléments accessibles, réparer les composants défectueux ou installer des pièges à bruit. Dans certains cas, il sera nécessaire de faire appel à un professionnel.
  • Le meilleur moyen de prévenir les pannes reste de procéder à un entretien soigné et régulier de sa VMC.

Bruit de VMC : comment reconnaître un dysfonctionnement ?

Quels types de bruits peuvent provenir d’une VMC ?

Tous les systèmes de ventilation émettent un léger bruit de fond pour pouvoir fonctionner. Toutefois, les sons suivants peuvent être signes de dysfonctionnements

  1. un sifflement : ce bruit aigu peut résulter d’une prise d’air excessive ou d’un débit trop important, causés par un mauvais dimensionnement ou par une gaine percée ;
  2. un bourdonnement : ce son provient généralement d’un moteur encrassé ou d’un problème électrique ;
  3. des claquements ou vibrations : ils peuvent être dus à une mauvaise fixation des gaines, à des supports de moteur défectueux ou à encore à des gaines usées ou mal installées ;
  4. un grincement : le plus souvent, il découle de l’usure des roulements du moteur, qui se détériorent au fil du temps.

Quel est le volume sonore moyen d’une VMC ?

En fonctionnement normal, le niveau sonore d’une VMC atteint : 

  • 30 à 35 dB pour les VMC simple flux ;
  • 25 à 30 dB pour les VMC double flux.

Comment identifier la provenance d’un bruit de VMC ?

Les composants d’une VMC

Une VMC comprend plusieurs éléments susceptibles de générer du bruit quand il y a dysfonctionnement

  1. le caisson d’extraction, qui contient le moteur ;
  2. les gaines ou conduits, qui permettent la circulation de l’air ;
  3. les bouches d’extraction, qui aspirent l’air vicié des pièces humides ;
  4. les grilles de ventilation, qui permettent à l’air neuf de pénétrer dans les pièces sèches.

Trouver la source du bruit inhabituel

Si votre VMC émet des sons anormaux, la première chose à faire est d’en identifier la provenance, en écoutant les bouches d’extraction, les gaines et le caisson moteur.

Vous pouvez également vérifier si le bruit varie en fonction de la vitesse de la VMC ou des réglages de débit d’air, ou encore toucher les gaines et le caisson moteur, pour repérer d’éventuelles vibrations.

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Quelles sont les causes d’une VMC trop bruyante ?

Un problème d’installation

L’installation de la VMC doit être réalisée avec soin et précision, à défaut de quoi vous risquez de subir des nuisances

  • un mauvais dimensionnement de l’appareil peut provoquer des turbulences dans le flux d’air et augmenter anormalement le volume sonore de l’appareil ;
  • des gaines mal fixées sont susceptibles de vibrer et de provoquer des résonances désagréables ;
  • des coudes trop serrés ou des conduits obstrués peuvent perturber la circulation de l’air et créer une gêne auditive.

Puis-je installer moi-même ma VMC ?

Il est possible d’installer soi-même sa VMC simple flux, à condition d’avoir quelques notions de bricolage et de disposer des outils adéquats. Comptez entre 3 et 4 heures de travaux en moyenne.

La pose d’une VMC double flux est plus complexe et requiert l’intervention d’un installateur certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Selon le modèle et la configuration du logement, le chantier peut durer de quelques heures à quelques jours.

Un défaut d’entretien

Un entretien régulier de sa VMC est essentiel pour éviter les bruits excessifs. L’accumulation de poussière dans les gaines ou à l’intérieur du moteur peut gêner la circulation de l’air et entraîner une surchauffe du moteur, qui doit fournir un effort supplémentaire pour fonctionner.

Des filtres encrassés ou des bouches d’extraction obstruées peuvent aussi entraver la circulation de l’air et générer des bruits intempestifs.

Un problème mécanique ou électrique

Les pièces de la VMC s’usent avec le temps. Un moteur vieillissant peut par exemple grincer ou produire des bourdonnements et des roulements usés génèrent souvent des bruits de frottement.

L’alimentation électrique peut également être source de bruit, en perturbant la régularité du moteur lorsqu’elle est instable. 

Réparation d'une VMC faisant un bruit anormal

Que faire si ma VMC fait un bruit anormal ?

Vérifier et nettoyer les éléments accessibles 

Pour entretenir votre VMC, commencez par vérifier les composants facilement atteignables, en prenant soin de couper l’alimentation électrique

  1. démontez les bouches d’extraction et nettoyez-les à l’eau savonneuse ;
  2. dépoussiérez les grilles de ventilation à l’aide d’un chiffon ou d’un aspirateur équipé d’un embout adapté ;
  3. contrôlez les premiers centimètres de la gaine d’évacuation en utilisant une lampe torche ;
  4. vérifiez l’état des filtres et procédez à leur remplacement si besoin.

Tirer le meilleur parti de sa VMC

Pour optimiser les performances de sa VMC et réduire sa consommation d’énergie, l’idéal est de coupler sa pose à : 

  • un projet de rénovation globale ;
  • la réalisation de travaux d’isolation ;
  • l’installation d’un système de chauffage économe et performant (comme une pompe à chaleur) si la maison ou l’appartement est déjà bien isolé.

Quel que soit votre projet, n’hésitez pas à contacter un conseiller Hello Watt pour bénéficier d’un accompagnement de A à Z

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Réparer les éléments défectueux

Si le bruit persiste, même après nettoyage, il se peut que certaines pièces défectueuses doivent être réparées ou remplacées. Selon le type de panne détecté, vous pouvez par exemple être amené à : 

  • remplacer un moteur usé ;
  • repositionner ou refixer les gaines ;
  • ajouter un isolant phonique autour du caisson.

Quels sont les différents types de VMC ?

Il faut distinguer : 

  1. la VMC simple flux, qui assure un renouvellement d’air constant en créant une circulation à sens unique ;
  2. la VMC double flux, qui assure la même fonction qu’un modèle simple flux, mais est équipée d’un échangeur thermique, permettant de récupérer jusqu’à 90 % de la chaleur de l’air vicié.

Qu’il s’agisse d’un appareil simple ou double flux, vous pouvez opter pour un modèle : 

  • autoréglable, qui fonctionne en continu à débit d’air constant ;
  • hygroréglable, capable d’adapter son fonctionnement au taux d’humidité ambiant.

Installer des pièges à son

Ces équipements, aussi appelés silencieux ou atténuateurs, sont destinés à réduire la propagation du bruit. Ils se présentent sous forme de caissons ou de cylindres, en plastique ou en métal, dont l’intérieur est tapissé d’un matériau isolant (laine de roche ou laine de verre par exemple). Ils doivent être installés entre 2 sections de conduits de VMC.

Faire appel à un professionnel

Si le bruit persiste après le nettoyage de la VMC et la vérification des éléments faciles d’accès, vous n’aurez d’autre choix que de faire appel à un professionnel. Une intervention qui vous sera facturée, mais qui pourra vous éviter de futures dépenses bien plus importantes

Combien coûte l’intervention d’un professionnel sur une VMC ?

Si vous faites appel à un professionnel pour vérifier et entretenir votre VMC, comptez en moyenne (hors frais de matériel) : 

  • 100 à 150 € pour une VMC simple flux ;
  • 150 à 300 € pour une VMC double flux.

Entretenir sa VMC pour éviter les bruits et les pannes

Seules les VMC à gaz font l’objet d’une obligation d’entretien, tous les ans pour une partie des composants et tous les 5 ans pour l’installation complète.

Même en l’absence de dispositions réglementaires, un niveau de vigilance similaire est recommandé pour les autres types de VMC

Cette précaution garantit une performance optimale, rallonge la durée de vie de l’appareil et évite les pannes. Dans l’idéal, prévoyez : 

  • tous les 3 mois : le nettoyage des bouches d’extraction ;
  • tous les 6 mois : le dépoussiérage des entrées d’air ;
  • tous les 2 à 3 ans : un contrôle par un professionnel.

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FAQ : vos questions sur les bruits de la VMC

Pourquoi installer une VMC dans son logement ? 

L’installation d’une VMC, en particulier pour les modèles hygroréglables et double flux, permet d’améliorer la qualité de l’air et le confort thermique de son logement, de préserver la santé des habitants, de faire des économies d’énergie et de protéger le bâti.

L’installation d’une VMC est-elle obligatoire ?

La pose d’une VMC n’est pas obligatoire, toutefois les exigences des réglementations thermiques applicables aux logements neufs (RT2012 et RT2020) la rendent inévitable. Elle est également fortement recommandée pour les logements anciens, car elle est beaucoup plus efficace que la ventilation naturelle.

Quel est le prix d’une VMC ?

Une VMC simple flux autoréglable coûte en moyenne 100 à 400 € TTC hors pose et 500 à 1 000 € TTC installation comprise. Pour un modèle hygroréglable, il faut compter 400 à 900 € TTC pour le matériel et 1 100 à 2 400 € TTC pose comprise.

Le prix d’une VMC double flux varie quant à lui de 1 300 à 3 100 € TTC et de 2 300 à 4 600 € TTC en prenant en compte l’installation de l’appareil.

Existe-t-il des aides permettant de financer l’installation d’une VMC ? 

Seuls les modèles de VMC permettant de réduire sa consommation d’énergie sont éligibles aux aides financières.

Les VMC simple flux hygroréglables peuvent bénéficier de la TVA réduite, de la prime énergie (ou prime CEE pour Certificats d’Économie d’Énergie), de l’éco-prêt à taux zéro (ou éco-PTZ) et d’éventuelles aides locales.

L’installation d’une VMC double flux ouvre droit au dispositif MaPrimeRénov’, à la TVA réduite, à la prime énergie (ou prime CEE pour Certificats d’Économie d’Énergie), à l’éco-prêt à taux zéro (ou éco-PTZ) et à d’éventuelles aides locales.

Marie-Claire Dodin
Marie-Claire Dodin

Rédactrice experte rénovation énergétique

Marie-Claire rejoint l’équipe Hello Watt en 2024 pour accompagner le consommateur dans la grande aventure de la rénovation énergétique. À travers sa plume, faites le plein de conseils pour consommer plus responsable et réduire le montant de vos factures !