Électricité verte, classique ou premium, on trouve de nombreux contrats d’électricité sur le marché français et tous ne proposent pas la même énergie. D’où vient l’électricité en France ? Elle est majoritairement issue du parc nucléaire, mais pas seulement, comme nous le verrons en détail.

En résumé : 

  • Le mix énergétique français est composé d’énergie nucléaire, hydraulique, éolienne, solaire ainsi que de gaz, charbon et fioul.
  • Le nucléaire représentait 64,82 % de la production française en 2023 tandis que les énergies renouvelables représentaient 26,51 %.
  • La production d’électricité en France est décarbonée à 91 % en 2023, soit 4 % de plus qu’en 2022.
  • L’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires et de certaines centrales hydrauliques a contraint la France à importer de l’électricité et à utiliser plus de gaz pour la production en 2022, mais 2023 marque un retour à la normale.
  • En dehors de l’année 2022, la France est la première exportatrice d’électricité en Europe et elle a retrouvé cette place en 2023.

Comment est constitué le mix électrique français ?

Qu’est-ce que le mix énergétique ?

Le mix énergétique correspond à la manière dont sont reparties les différentes sources d’énergie dans la production globale d’électricité. Ces sources d’énergie sont nombreuses et ne sont pas utilisées à part égale. En France, on utilise l’énergie nucléaire pour produire la majorité de l’électricité, mais aussi les énergies hydrauliques, éoliennes, solaires et thermiques (gaz, charbon, fioul).

Voici comment sont réparties ces différentes sources d’énergie dans le mix énergétique français en 2023 : 

Mix énrgétique en France en 2023La production  totale en 2023 a atteint 494,3 TWh, grâce à une meilleure disponibilité du parc nucléaire et la part du gaz dans la production a reculée de 14 TWh par rapport à 2022.

Le total de la production française en 2022 était de 445,2 TWh, ce qui est le niveau plus le plus bas depuis 1992. Si la production d’électricité a atteint son plus faible volume depuis 30 ans, c’est à cause d’une baisse de régime dans les centrales nucléaires et hydrauliques.

Afin de vous faire une idée de l'évolution du mix énergétique français, voici l'historique de la production d'électricité en France entre 2012 et 2022 :

Source : ORDÉ (Open Data Réseaux-Énergies)

Que représente un TWh ?

Un TWh ou térawattheure correspond à 1 milliard de kilowattheures (kWh). Il s’agit de l’unité généralement utilisée pour parler de la consommation et de la production à grande échelle, comme celle d’un pays sur une année. La consommation des particuliers est quant à elle mesurée en kWh, car largement inférieure.

Un kilowattheure correspond à la consommation d’un appareil de 1000 watt pendant une heure. Pour vous donner une idée, 1 kWh correspond à la consommation d’un réfrigérateur pendant 48h ou d’une télévision pendant 5h.

Le parc nucléaire historique d’EDF

Avec 64,28 % de l’électricité produite en France en 2023, l’énergie nucléaire représente la plus grosse part du mix énergétique. Cependant, cette part du nucléaire est en recul et se situe même 30 % sous la moyenne des vingt dernières années.

Cela s’explique par une forte indisponibilité du parc nucléaire durant l’année 2022 en raison de travaux de maintenance. En effet, sur les 56 réacteurs disponibles, prêt de la moitié a été arrêtée pendant une partie de l’année en raison de problèmes de corrosion décelés sur des éléments de tuyauterie.

Cette indisponibilité du parc d’EDF a contraint la France à augmenter la part d’autre énergie, mais aussi à importer de l’électricité. La conséquence pour les consommateurs a été une hausse de prix, comme partout en Europe.

Qu’est-ce que l’ARENH ?

En 2010, la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Énergie) a acté la mise en place d’un dispositif appelé ARENH pour Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique. Ce dispositif oblige EDF à vendre chaque année 100 TWh à ses concurrents à un prix fixé par les pouvoirs publics

Ainsi, les fournisseurs alternatifs peuvent proposer des offres moins chères que s’ils achetaient l’énergie au prix fort sur les marchés de gros. L’ARENH a pour objectif d’assurer une concurrence équitable, et c’est grâce à ce prix régulé que les fournisseurs alternatifs peuvent proposer des réductions sur le prix du kWh.

Les énergies fossiles, de retour dans le mix énergétique

En raison de la maintenance du parc EDF, les énergies fossiles et particulièrement le gaz ont repris une place importante dans le mix énergétique hexagonale. Avec 11,2 TWh de plus qu’en 2021, le gaz est briévement repassé devant l’éolien en 2022 et il est redevenu la 3ᵉ source d’énergie la plus utilisée cette année là.

En raison de la crise de l’énergie de 2021 et de la guerre en Ukraine en 2022, les prix du gaz ont particulièrement augmenté sur les marchés de gros. Cette recrudescence de l’utilisation du gaz dans la production d’électricité a eu, par effet de levier, la même incidence sur les prix de l’électricité.

Le bouclier tarifaire

Heureusement pour les consommateurs, le bouclier tarifaire mis en place en 2021, puis sa reconduction en 2022 et 2023, a permis de contenir une partie de cette hausse. Le prix du kWh d’électricité pour les consommateurs n’a augmenté que de 4 % en février 2022, puis de 15 % en février 2023 et de 10 % en août 2023. Cette hausse est largement inférieure à celle qu’ont connue les marchés de gros, et donc, les fournisseurs d’électricité.

La différence de prix est payée directement par l’État aux fournisseurs d’électricité.

La part des énergies renouvelables en France

La part totale des énergies renouvelables dans le mix énergétique français s’élève à 26,51 %. Il s’agit de l’électricité produite dans les centrales hydrauliques, les parcs éoliens et les centrales solaires, ce qui représente 131 TWh sur l’année 2023.

La production hydraulique a reculé de 20 % en 2022 par rapport à la production moyenne entre 2014 et 2019 pour atteindre son niveau le plus faible depuis 1976, mais elle a de nouveau augmenté en 2023. Cela s’explique par de fortes chaleurs et des sécheresses qui ont mis les centrales hydrauliques à l’arrêt dans certaines régions en 2022. En Occitanie par exemple, la production a diminué de 10 %, car certains barrages étaient presque à sec.

En revanche, le taux d’ensoleillement a permis d’augmenter la production solaire et la production éolienne a progressé par rapport à 2021, malgré des vents faibles sur l’année. Ceci s’explique en partie par l’agrandissement du parc d’installations renouvelables en France en 2022 e en 2023.

En effet, des infrastructures d’une puissance de 5 GW ont été mises en service, ce qui constitue un record. Voici comment s’est agrandi le parc d’énergies renouvelables en 2022 : 

  • 1,9 GW pour le parc éolien ;
  • 2,6 GW pour le parc solaire ;
  • 480 GW avec l’ouverture du premier parc éolien en mer, à Saint-Nazaire (44).

Comment fonctionne la production d’électricité en France ?

Une production électrique décarbonée ?

La production d’électricité en France etait décarbonée à 91 % en 2023, ce qui correspond aux 91 % affichés entre 2014 et 2021, après être descendu à 87 % en 2022, mais reste l’un des meilleurs taux en Europe. L’électricité décarbonée est produite à partir d’énergies non-fossiles, c'est-à-dire renouvelables ou nucléaires. Ces sources d’énergie ont l’avantage d’émettre peu ou pas de CO2 contrairement aux énergies fossiles comme le gaz naturel ou le charbon.

En France, ce sont donc les centrales nucléaires et hydrauliques, conjuguées aux parcs éoliens et solaires, qui expliquent ce taux élevé d’électricité décarbonée dans le mix énergétique. A contrario, le recours au gaz naturel pour pallier les arrêts de réacteurs  nucléaires et de barrages hydroélectriques explique pourquoi ce taux a reculé par rapport aux années précédentes.

Concrètement, cela signifie que les émissions de gaz à effet de serre liés à la production d’électricité ont augmenté en 2022, mais que cette hausse a été limitée. Là encore, elle demeure parmi les plus faibles d’Europe et elle est repartie à la baisse en 2023.

Les centrales nucléaires en France

Une histoire française du nucléaire

La découverte de la radioactivité par Henri Becquerel en 1896 et de celles du polonium et du radium par Pierre et Marie Curie, 2 ans plus tard, sont à l’origine de l’énergie nucléaire. Pour produire de l’électricité, une centrale nucléaire utilise de l’uranium.

La chaleur produite par la fission des atomes d’uranium est utilisée pour transformer de l’eau en vapeur. Cette vapeur d’eau va ensuite mettre en mouvement une turbine qui, reliée à un alternateur, produira de l’énergie électrique.

La première centrale nucléaire du monde a été construire en 1954 en Union Soviétique, tandis que le chantier du premier réacteur français a débuté un an plus tard. La France a commencé à développer des centrales dans les années 1950 et 1960, mais c’est après le choc pétrolier de 1973 que les choses se sont accélérées. 

Le président de l'époque, Valéry Giscard D’Estaing, décide de développer le nucléaire pour tendre vers l’indépendance énergétique. La France, en effet, ne dispose pas de gaz, pétrole ou charbon dans ses sols et le parc hydroélectrique développé au début du XXᵉ siècle ne couvre que 20 % de la demande hexagonale.

Un parc nucléaire unique au monde

On compte aujourd’hui 56 réacteurs nucléaires en France, répartis dans 18 centrales sur tout le territoire. Avec sa capacité de production de 61,4 GW, le parc nucléaire français est, en puissance, le second plus important du monde derrière les États-Unis. 

Si le parc nucléaire français est vieillissant, EDF a lancé en 2014 un chantier appelé le Grand Carénage, qui vise à restaurer et à moderniser ses centrales pour prolonger leur durée de vie d’environ 40 ans.

Dans la même temps, EDF est en train de construire un EPR (Evolutionary Power Reactor) à Flamanville, dans la Manche. Il s’agit d’une centrale de nouvelle génération censée être plus sûre et plus performante que les réacteurs classiques.

Le chantier a pris un sérieux retard et des questions de sécurité et de rentabilité ont été soulevées par l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) ainsi que des mouvements écologistes. Cependant, EDF prévoit son lancement pour début 2024 et il s’agira du 4ᵉ EPR au monde. Deux réacteurs de ce type fonctionnent en Chine, un en Finlande et deux autres sont en construction au Royaume-Uni.

Les centrales thermiques en France

Les centrales thermiques utilisent des combustibles fossiles pour produire de l’électricité. Elles sont dites “à flamme” car elles fonctionnent sur le principe de combustion pour produire de l’électricité, au contraire des centrales nucléaires qui fonctionnent sur le principe de la fission nucléaire.

La combustion de gaz, fioul ou charbon produit de la vapeur qui fait tourner une turbine, elle-même reliée à un alternateur, pour produire de l’électricité. Si la vapeur d’eau produite est perpétuellement recyclée pour alimenter la centrale, la combustion, elle, génère d’importantes émissions de CO2.

En France, on trouve 14 centrales à charbon, dont quatre sont toujours en fonctionnement à ce jour. EDF a annoncé la fermeture prochaine de ses 2 dernières centrales au fioul tandis qu’il ne reste que 12 centrales à gaz sur le territoire.

Développé entre les années 1950 et 1980, le parc de centrales thermiques en France a petit à petit laissé sa place au nucléaire et sert aujourd’hui à combler les manques lorsque la production est insuffisante par rapport à la demande. La maintenance du parc nucléaire et les arrêts de centrales hydrauliques en raison de la sécheresse ont nécessité l’utilisation de centrales au gaz naturel en 2022.

Le solaire se développe en France

La production d’électricité renouvelable en France

Les énergies renouvelables proviennent de sources naturelles qui se renouvellent plus vite qu’elles ne sont consommées, à l’instar du soleil, du vent ou de la puissance de l’eau. Contrairement aux minerais fossiles comme le gaz, le charbon, le pétrole, mais aussi à l’uranium qui alimente les centrales nucléaires, les énergies renouvelables ne nécessitent pas d’extraction et les ressources ne sont pas limitées, car renouvelables.

L’hydroélectricité en France

Les premières centrales hydrauliques ont vu le jour en France à la fin du XIXe siècle, mais leur développement a été plutôt restreint au début, en comparaison avec l’Angleterre, l’Allemagne ou les États-Unis où le secteur a grandi bien plus rapidement. 

Ce n’est que pendant la Première Guerre mondiale, lorsque les régions des mines de charbon étaient occupées par l’ennemi, que la France a développé ses centrales hydrauliques pour produire de l’électricité.

La France est un pays particulièrement adapté à ce mode de production grâce à ses trois chaînes montagneuse, les Alpes, les Pyrénées et le Massif Central ainsi que ses nombreuses rivières et ses fleuves. En effet, ce type de centrale fonctionne grâce à la force de l’eau qui est utilisée pour activer une turbine, qui elle-même active un alternateur pour produire de l’électricité.

Aujourd’hui, les centrales hydrauliques représentent la deuxième source de production d’électricité du pays. On trouve environ 2 300 centrales hydrauliques en France et la majorité d’entre elles sont situées en Alsace, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Rhône-Alpes.

L’éolien en France

L’énergie éolienne fonctionne grâce à la puissance du vent qui fait tourner une turbine, reliée à un alternateur, pour produire de l’électricité. Il s’agit du même principe qu’un moulin à vent, comme la centrale hydraulique fonctionne sur le même principe que le moulin à eau. Le vent est en revanche plus aléatoire que le courant de l’eau, ce qui rend la production éolienne dépendante du climat.

Néanmoins, avant le grand retour des centrales à charbon en 2022, l’éolien était la 3ᵉ source de production d’électricité en France. Malgré une année peu venteuse, la production du parc éolien continue de progresser. Par railleurs, grâce aux nouvelles technologies smart grids, le distributeur d’électricité est en capacité d’anticiper ces variations de la production éolienne pour solliciter d’autres sources et éviter les pénuries.

Cette progression devrait d’ailleurs continuer dans les années à venir grâce au développement de léolien marin. Si le premier parc éolien en mer a été inauguré en 2022, 5 autres parcs sont attendus d'ici à 2026.

L’énergie solaire en France

Le soleil est également une source d’énergie renouvelable, grâce aux panneaux photovoltaïques qui permettent de produire de l’électricité en captant ses rayons. Les panneaux photovoltaïques sont utilisés par les particuliers qui veulent produire de l’électricité pour l’autoconsommation ou la revente.

Par ailleurs, il existe ce qu’on appelle des centrales solaires. Il s’agit d’une infrastructure composée d’un très grand nombre de panneaux photovoltaïques dans le but de produire une quantité importante d’électricité. On compte cinq centrales solaires en France et environ 600 000 panneaux photovoltaïques au total, dans les centrales et chez les particuliers.

La filière photovoltaïque a démarré doucement en France au début des années 2000 et connaît un regain de popularité ces dernières années. Cependant, la France est relativement en retard dans ce domaine comparé à ses voisins.

Qui sont les producteurs d’électricité en France ?

EDF, le fournisseur historique d’électricité en France, est aussi le principal producteur d’électricité du pays. EDF possède l’intégralité du parc nucléaire français ainsi que des parcs éoliens, des centrales thermiques et des centrales solaires.

Derrière lui, Engie (ex-GDF), le fournisseur historique de gaz, est le second plus gros producteur d’électricité en France. Il est d’ailleurs le premier producteur d’énergie solaire depuis son rachat de l’entreprise Solaire Direct.

Enfin, les 5 % de la production qui n’appartiennent ni à EDF, ni à Engie sont répartis entre des petits producteurs indépendants d’électricité. Ces producteurs sont surtout présents dans le secteur des énergies renouvelables.

EDF, un fournisseur historique

EDF a été fondé en 1946, après la Seconde Guerre mondiale, et a longtemps été en situation de monopole en France. En tant que fournisseur historique, il est le seul à proposer le Tarif Réglementé de Vente, sous le nom de Tarif Bleu

Depuis l’ouverture du marché à la concurrence en 2007, les consommateurs ont le choix de quitter EDF pour un des nombreux fournisseurs alternatifs proposent des offres de marché.

EDF ne gère plus la distribution d’électricité depuis 2008, c’est désormais sa filiale Enedis qui s’en occupe. À ce titre, c’est Enedis qui s’occupe d’ouvrir la ligne électrique chez les clients et de couper le courant si nécessaire.

La France importe-t-elle de l’électricité ?

Lors des pics de consommation

Lors des pics de consommation, la production d’électricité française peut être insuffisante pour satisfaire la demande. On peut alors avoir recours aux centrales thermiques, pour augmenter la production, ainsi qu’à l’importation. L’électricité est ainsi importée depuis nos voisins européens, notamment l’Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni.

En 2022, l’arrêt de réacteurs nucléaires et de centrales hydrauliques a eu pour cause d’augmenter les importations et la France, pour la première fois depuis 1980, a été importatrice nette d’électricité. Cela signifie que ses importations d’énergie ont dépassé ses exportations. L’importation nette d’électricité en France s’est élevée à 16,5 TWh, ce qui a coûté environ 7 milliards d’euros.

Les exportations d’électricité de la France

Les capacités de production d’électricité de la France, lorsqu’elles fonctionnent de manière normale, lui permettent d’exporter de l’énergie. La France est même le premier exportateur d’électricité en Europe depuis de nombreuses années. Cette première place a été retrouvée en 2023, après une année 2022 exceptionnelle en termes d’importations.

Depuis le début de l’année 2023, pas moins de 18 TWh ont été exportés par la France, notamment à destination du Royaume-Uni et de l’Italie. L’électricité exportée est vendue sur des bourses de l’énergie telle que le marché Epex Spot et c’est RTE (Réseau de Transport de l’Électricité) qui se charge de l’acheminer à destination.

FAQ - Vos questions sur l’origine de l’électricité en France

La production d’électricité se reflète-t-elle sur ma facture ?

Une facture d’électricité est composée du prix de l’abonnement, la part fixe, de celui du kWh, la part variable ainsi que diverses taxes et contributions (TVA, TCFE, CSPE, TURPE). Le principal impact qu’aura la production sur votre facture est sur le prix du kWh

En effet, le niveau de la production se reflète sur le prix de l’électricité sur les marchés de gros, ce qui impacte le prix du kWh sur votre facture. C’est particulièrement visible sur les contrats destinés aux entreprises comme l’ancien tarif jaune d’EDF, mais aussi chez d’autres fournisseurs d’électricité pour les professionnels. Ces contrats sont souvent indexés au marché Spot, dit “à court terme” et évoluent au jour le jour en fonction du marché, comme les offres dynamiques pour les particuliers.

Enfin, cela impacte aussi les prix sur les marchés futurs ou “à terme” où se négocient des produits “peakload” et “offpeak” liés aux options tarifaires comme EJP ou heures pleines/heures creuses. Ces options sont plus ou moins rentables en fonction des prix de l’électricité sur ces marchés, qui sont négociés plusieurs semaines, mois ou années à l’avance en fonction de la production du moment.

L’origine de l’électricité est-elle la même après un changement de fournisseur ?

Oui, l’électricité est distribuée de la même manière par Enedis, quel que soit le fournisseur que vous choisissez. Pour changer de fournisseur, il vous suffit de contacter le service client du prestataire qui vous intéresse pour souscrire un nouveau contrat. Il n’y a pas besoin de résilier votre ancien abonnement, car votre fournisseur le fera à votre place, sauf dans le cas d’un déménagement.

Avant de changer, vous devez trouver l’offre d’électricité qui vous convient. Pour cela, vous pouvez utiliser un comparateur d’offres d’énergie pour obtenir une estimation de votre facture. Consulter les avis clients est aussi un bon moyen pour orienter votre décision.

Quelles sont les solutions pour les consommateurs face à la hausse des prix de l’électricité ?

Les coûts de production de l’électricité sont liés au prix du gaz, qui a beaucoup augmenté ces dernières années. Par effet de levier, le prix de l’électricité sur les marchés a flambé depuis 2021 et les consommateurs ont été impactés. Pour pallier cela, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire, mais certains rencontrent toujours des difficultés à payer leur facture.

Pour cela, vous pouvez changer de fournisseur pour payer moins cher, ou vérifier votre éligibilité au chèque énergie si vous ne l’avez pas reçu. Par ailleurs, le Fonds de Solidarité Logement vient aussi en aide aux ménages qui rencontrent des difficultés avec leurs factures d’énergie. Enfin, sachez que votre fournisseur ne pourra pas vous couper le courant pendant la trêve hivernale, même si vous n’arrivez pas à payer vos factures.

Simon Desimpel
Simon Desimpel

Rédacteur expert énergie

Après une première vie dans l’audiovisuel, Simon a pris le chemin de la rédaction web et rejoint Hello Watt en 2023. Sensible aux thématiques du développement durable, il vous informe au mieux pour réaliser des économies tout en réduisant votre empreinte carbone.