Investissements records dans le Réseau de transport d’électricité en 2024
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a validé le programme annuel d’investissements du Réseau de transport d'électricité (RTE), pour l’année 2024. Le budget total s’élève à 2,3 milliards d’euros, contre 1,8 milliards prévus en 2023. C’est un montant record mais prévisible dans le contexte d’électrification croissante du système énergétique français.
En résumé :
2,3 milliards d’euros d’investissements, dont :
- 715 millions d’euros pour renouveler le réseau ;
- 749 millions pour raccorder de nouvelles installations de production et de consommation d’électricité, notamment renouvelable ;
- 257 millions d’euros pour développer les liaisons transfrontalières.
2,3 milliards d’euros d’investissements
La CRE a publié lundi sa délibération en date du 8 février 2024 approuvant le programme d’investissements de RTE pour 2024 (1).
CRE et RTE : quel est leur rôle ?
La Commission de régulation de l'énergie est l’autorité administrative indépendante qui veille au bon fonctionnement et à la régulation du marché de l’électricité. Elle valide tous les ans le programme d’investissements de RTE.
Le Réseau de transport d'électricité est une filiale d’EDF à mission de service public. Le réseau transporte l’électricité haute et très haute tension sur les longues distances, depuis les producteurs jusqu’aux réseaux de distribution. Enedis et les entreprises locales de distribution prennent ensuite le relais pour acheminer l’électricité jusqu’aux consommateurs finaux.
L’année 2024 sera marquée par des investissements records pour RTE avec 2,3 milliards d’euros mis sur la table. C’est 10 % de plus que les dépenses réalisées en 2023. Ce budget se répartit en quatre principaux postes de dépenses :
- 715 millions d’euros pour les opérations de renouvellement du réseau (+ 27 % par rapport à 2023) ;
- 491 millions d’euros pour accueillir de nouvelles installations de production et de consommation d’électricité, hors éolien en mer (+ 21 %) ;
- 258 millions d’euros pour raccorder les parcs éoliens en mer (- 22 %) ;
- 257 millions d’euros pour développer de nouvelles interconnexions avec les pays voisins, notamment l’Irlande et l’Espagne (+ 100 %).
Préparer une électrification massive du système énergétique français
Ces investissements records s’expliquent par les objectifs français et européens de réduction des émissions de CO2 et l’abandon programmé du gaz et du charbon. RTE, le gestionnaire du réseau de transport, anticipe également une augmentation de la consommation d’électricité en France à moyen terme.
Le renouvellement du réseau, mission historique de RTE, est le principal poste de dépenses pour 2024. Il s’agit de reconstruire des lignes ou d’en remplacer des composants (pylônes, câbles…) et de renouveler des postes électriques.
La transition énergétique fait également monter la facture. Les dépenses liées au renforcement et à la création d’infrastructures sont en hausse pour permettre notamment d’accueillir des producteurs d’électricité solaire et éolienne sur le réseau.
RTE a également présenté à la CRE ses avant-programmes d’investissements pour les trois prochaines années. La trajectoire est à la hausse avec une prévision de 3,9 milliards pour 2027.
De son côté, Enedis, qui achemine l’électricité basse tension aux consommateurs finaux, prévoit également d’importants investissements sur son réseau. Interviewé par Hello Watt en février 2024, Sébastien Jumel, Directeur développement, innovation et numérique chez Enedis, annonçait 96 milliards d’euros d’investissements dans le réseau de distribution d’ici à 2040.
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