Hausse du prix repère du gaz en mars 2025 : +2 %

Quel est le prix repère de vente du gaz de mars 2025 ?

En mars 2025, l’abonnement au prix repère de vente du gaz (PRVG) n’évolue pas, aussi bien pour la cuisson et l’eau chaude que pour le chauffage. En revanche, le prix du kWh TTC augmente de 1,8 % pour la cuisson et l’eau chaude et de 2,2 % pour le chauffage.

Ainsi, le prix de la consommation pour la cuisson et l’eau chaude passe de 0,1477 à 0,1504 €/kWh en mars, tandis qu’il passe de 0,1188 à 0,1214 €/kWh pour le chauffage.

Découvrez ci-dessous l’évolution du PRVG entre février et mars 2025 :

Source : Commission de Régulation de l’Énergie

Quel impact sur la facture des ménages ? 

Cette augmentation touche environ 10,4 millions de ménages ayant souscrit une offre indexée au prix repère de vente du gaz. Pour une consommation moyenne de gaz de 11 187 kWh/an, cela représente approximativement 30 € de plus par rapport au PRVG du mois précédent.

Pour rappel, cette évolution s’inscrit dans une dynamique de hausse continue depuis presque un an, avec seulement deux faibles baisses (1 % à chaque fois) en septembre et novembre 2024. À titre de comparaison, le prix du kWh pour le chauffage était de 0,0929 € il y a un an, en mars 2024.

Pour une consommation moyenne de 11 187 kWh/an, la différence entre la facture de mars 2024 et celle de mars 2025 est de près de 320 €. Face à cette ascension continue des prix du gaz, il est plus recommandé que jamais de souscrire à une offre à prix fixe.

En effet, ces contrats à prix bloqués garantissent un prix du kWh HT qui n’évolue pas pendant 1, 2, voire 3 ans. Certaines de ces offres proposent même un prix du kWh 10 % moins cher que le PRVG, ce qui permet réellement de se protéger des hausses tarifaires.

Bien qu’il puisse arriver que les taxes sur le gaz évoluent, comme la TICGN en janvier dernier, l’impact de ces hausses est bien inférieur à celui des évolutions du prix repère.

Pourquoi les prix du gaz augmentent-ils encore ?

La hausse des prix du gaz depuis plusieurs mois s’explique principalement par une tendance globale à l’augmentation des coûts d’approvisionnement sur les marchés de gros. Ces coûts d’approvisionnements, assumés par les fournisseurs, se répercutent sur les consommateurs avec la hausse de leurs factures.

Plusieurs facteurs expliquent que les coûts d’approvisionnement bondissent, notamment le contexte géopolitique et économique international et la demande hivernale. Plus récemment, ce sont les températures hivernales très basses de ce début d’année qui ont fait augmenter les prix.

En effet, l’hiver a commencé avec des températures très froides, ce qui a fait augmenter la consommation de gaz. Les stocks européens n’étaient remplis qu’à 63 % début février, contre 78 % à la même époque l’an dernier. À l’échelle française, les stocks sont même tombés à 25 % à la mi-février, ce qui explique la hausse des prix.

Quelles sont les prévisions pour les prix du gaz ?

À court terme, le niveau des stocks et les prévisions climatiques devraient continuer de faire augmenter les prix du gaz au moins jusqu’au mois de juin 2025. Les prévisions à moyen terme, sur la deuxième moitié de l’année, sont plus optimistes, en raison du prix des contrats futurs qui affiche un niveau plus bas qu’à l’heure actuelle.

À plus long terme, certains spécialistes envisagent une nouvelle crise de l’énergie. La fin du contrat de transit du gaz russe par l’Ukraine en janvier 2025, ainsi que de nouvelles réglementations (gaz vert obligatoire, nouveau marché du carbone), pourraient avoir un effet inflationniste sur les prix du gaz et, mécaniquement, sur ceux de l’électricité.

Il est toutefois trop tôt pour en être certain, mais toujours est-il qu’un contrat de gaz à prix fixe permet de se protéger de ces potentielles hausses.