Le prix repère du gaz baisse de -4 % en janvier 2024
Le prix repère du gaz, publié chaque mois par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) connait une baisse de 4 % pour le mois de janvier 2024, alors qu’il avait augmenté pendant tout l’automne. Il s’agit là d’un signe rassurant au moment d’aborder l’hiver, bien que le niveau des prix du gaz reste plus élevé qu’avant l’été.
Une baisse après trois hausses consécutives
Cette baisse de 4 % du Prix Repère de Vente du gaz (PRV) pour commencer l’année 2024 intervient après des hausses successives de :
Le prix du kWh de gaz redescend donc en dessous de 0,10 € pour le chauffage avec un prix moyen situé à 0,099 €. Pour la cuisson, la baisse de prix du kWh de gaz est légèrement inférieure avec -3,27 %. Le prix de l’abonnement quant à lui reste stable pour le 7ᵉ mois consécutif.
Cuisson/eau chaude |
Chauffage |
|||
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HT |
TTC |
HT |
TTC |
|
Abonnement mensuel |
7,26 €/mois |
8,58 €/mois |
17,44 €/mois |
21,43 €/mois |
Prix du kWh moyen en janvier 2024 |
0,094 €/kWh |
0,123 €/kWh |
0,075 €/kWh |
0,099 €/kWh |
Prix du kWh moyen en décembre 2023 |
0,097 €/kWh |
0,127 €/kWh |
0,078 €/kWh |
0,104 €/kWh |
Baisse |
-3,56 % |
-3,27 % |
-4,43 % |
-4 % |
Le prix repère moyen est de 92,76 €/MWh pour janvier, ce qui signifie qu’il baisse de 3,46 €/MWh par rapport au mois de décembre, qui a vu le prix moyen du MWh de gaz atteindre 96,23 €. On estime que cette baisse représente environ 60 € d’économies annuelles pour un foyer dont la facture s’élève à 1 500 €.
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Des prix toujours plus élevés qu’avant l’été
Avec cette baisse de 4 % du PRV pour janvier 2024, le prix du gaz revient à peu près à son niveau du mois de novembre 2023, à savoir 0,098 €/kWh pour le chauffage. En revanche, il est toujours 22 % supérieur au PRV publié au mois de juillet 2023, juste après l’arrêt du Tarif Réglementé de Vente.
Si le PRV est publié à titre indicatif et n’a rien d’obligatoire pour les fournisseurs de gaz, cela n’empêche pas de nombreux contrats d’être indexés sur sa valeur. Son évolution à la hausse comme à la baisse se répercute donc directement sur les factures de nombreux Français.
Par ailleurs, les clients d’Engie qui étaient au TRV et qui n’ont pas changé de contrat avant son arrêt en juin 2023 ont été basculés sur une offre appelée Passerelle, qui est au PRV.
Des stocks de gaz au plus haut avant l’hiver
Les hausses successives du prix du gaz qui ont eu lieu cet automne étaient en partie liées au contexte international qui a mis les marchés de gros en tension. En effet, une grève sur des sites gaziers en Australie et la baisse des exportations de gaz par Israël en raison de la guerre ont affolé les marchés européens et les prix ont augmenté en conséquence.
Néanmoins, les stocks de gaz sont au plus haut au moment de démarrer l’hiver, ce qui relâche un peu la pression sur les bourses européennes.
Plus d’infrastructures de gazéification du GNL
Par ailleurs, les exportations de gaz russes ayant chuté depuis le début de la guerre en Ukraine, elles ont été remplacées par des importations de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) en provenance du Qatar et des États-Unis. Ce GNL doit ensuite être regazéifié pour être injecté sur le réseau et les infrastructures dédiées à cet effet étaient insuffisantes en Europe.
La France s’est équipée d’une nouvelle FSRU (Floating Storage and Regasification Unit, ou Unité flottante de stockage et de regazéification), tandis que l’Allemagne, qui n’en comptait aucune, en a mis 3 en place. Cette augmentation des capacités de stockage et de regazéification du GNL ont aussi contribué à la baisse des prix sur les marchés européens.
Pas de risque de pénurie cet hiver, mais une augmentation des taxes en juillet ?
Au regard de la situation actuelle, des stocks au plus haut et une meilleure capacité d’injection du GNL sur les réseaux de distribution, l’Europe ne devrait pas connaître de pénurie. Par conséquent, rien ne semble annoncer une potentielle flambée des prix pour l’hiver qui s’annonce, bien qu’on ne soit pas à l’abri de nouvelles évolutions.
En revanche, la CRE a déjà laissé entendre qu’une hausse de l’ATRD (Accès des Tiers au Réseau de Distribution de gaz naturel) aurait lieu en juillet 2024 pour compenser la baisse du nombre de consommateurs de gaz. Une augmentation de cette taxe sur le gaz entrainement, mécaniquement, une hausse des prix.
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