La part variable du prix repère augmente d’environ 5 % en novembre 2023
Depuis la fin du Tarif Réglementé de Vente (TRV) du gaz en juin 2023, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) publie tous les mois son Prix Repère du Gaz (PRG). Après avoir augmenté de 13 % en octobre, ce dernier augmente à nouveau en novembre. Voyons ce que l’évolution du PRG signifie pour les titulaires d’un contrat de gaz et quelles sont les causes de cette augmentation.
Une hausse de 52 €/an en moyenne pour les particuliers
Après une hausse de 13 % au mois d’octobre dernier, le Prix Repère du Gaz augmente à nouveau de 4,93 % en ce mois de novembre 2023. Si le prix conseillé de l’abonnement reste le même, celui du kWh de gaz pour la cuisson, l’eau chaude ou le chauffage connaît une légère augmentation.
Cette augmentation de près de 5 % du PRG correspond à une hausse de 53 € sur la facture annuelle de gaz pour les consommateurs l’utilisant pour le chauffage. Cela représente 4,40 €/mois.
Pour les particuliers ayant une consommation de gaz comprise entre 0 et 6 000 kWh, soit une utilisation pour la cuisson et l’eau chaude, l’augmentation est de 1,6 €/an, soit 0,13 €/mois. Cela correspond à une hausse de 4 % du prix du kWh de gaz.
Voici un tableau comparatif du prix du kWh moyen conseillé par la CRE entre octobre et novembre 2023 :
Cuisson/eau chaude |
Chauffage |
|||
---|---|---|---|---|
HT |
TTC |
HT |
TTC |
|
Abonnement (en €/an) |
87,12 € |
102,94 € |
209,28 € |
257,18 € |
Prix du kWh moyen octobre 2023 |
0,08844 € |
0,11617 € |
0,06933 € |
0,09324 € |
Prix du kWh moyen novembre 2023 |
0,09227 € |
0,12077 € |
0,07316 € |
0,09784 € |
Un Prix Repère toujours en dessous du niveau du TRV
Avec cette augmentation du PRG, le prix moyen du MWh de gaz est de 91,04 €/MWh, ce qui reste en dessous du niveau du Tarif Réglementé de Vente (TRV) au moment de sa suppression en juin 2023. Pour rappel, le TRV a disparu le 30 juin 2023 et la CRE publie depuis chaque mois le PRG à titre indicatif.
Le PRG comprend notamment les coûts d’approvisionnement supportés par les fournisseurs ainsi que des coûts commerciaux, le stockage et la rémunération des fournisseurs. Si de nombreuses offres sont indexées au PRG, les fournisseurs de gaz proposent souvent des réductions sur la part fixe, l’abonnement, ou la part variable, le prix du kWh.
Malgré deux hausses successives du PRG et la suppression du bouclier tarifaire, les prix du gaz n’ont pas connu d’envolée et restent donc inférieurs au niveau du TRV au mois de juin. Cependant, les Français rencontrent des difficultés à payer leurs factures d’énergie et cette nouvelle hausse ne va pas améliorer la situation.
Une flambée des prix du gaz sur les marchés de gros
Si l’augmentation du mois d’octobre était liée à des mouvements de grève sur des sites gaziers australiens appartenant au géant Américain Chevron, la hausse du mois de novembre est liée à l’actualité internationale en mer Baltique et en Méditerranée.
L’arrêt du gazoduc Balticconnector
Le 8 octobre dernier, un incident est survenu en mer Baltique, endommageant le gazoduc Balticonnector qui relie la Finlande et l’Estonie. L’enquête finlandaise a d’abord envisagé un sabotage similaire à celui qui a endommagé le gazoduc Nord Stream un an plus tôt. Elle semble désormais orienter ses recherches vers un porte-conteneurs chinois qui naviguait en mer baltique au moment de l’incident.
Toujours est-il que le gazoduc est à l’arrêt depuis le 8 octobre et qu’une baisse de l’approvisionnement en gaz et une flambée des prix sur les marchés de gros européens résultent de cette indisponibilité. La bourse TTF de Rotterdam, une référence pour le gaz en Europe, a atteint un pic de 54 €/MWh le vendredi 13 octobre 2023.
La guerre entre Israël et le Hamas
Par ailleurs, le conflit ayant éclaté au début du mois d’octobre entre Israël et le Hamas fait ressurgir le souvenir du choc pétrolier de 1973 et agite les marchés. La situation géopolitique n’est pas la même qu’à l’époque dans la région, mais un impact est déjà cependant notable sur les prix du gaz et du pétrole.
Le gouvernement israélien a ordonné à l’Américain Chevron d’arrêter ses activités gazières offshores sur le site de Tamar pour des raisons de sécurité. Les exportations de gaz d’Israël vers l’Égypte ont nettement baissé depuis le début du conflit, or l’Égypte exporte ensuite ce gaz vers l’Europe. Cette baisse des exportations de gaz israélien a également eu des répercussions sur le cours du gaz à la bourse TTF de Rotterdam, comme l’arrêt du gazoduc en mer Baltique.
Comment faire face à cette nouvelle augmentation des prix du gaz ?
Les contrats à prix fixe
C’est un constat qui se vérifie depuis la crise de l’énergie de 2021, les contrats d’énergie à prix fixe sont le meilleur rempart contre la hausse des prix. En effet, face à l’instabilité des marchés de gros du gaz ou de l’électricité, les prix bloqués ont offert ces dernières années une véritable sécurité aux consommateurs. Si le PRG reste pour l’instant en dessous du niveau du TRV de juin 2023, il n’est cependant pas exclu que la hausse se poursuive.
Qui sont les fournisseurs de gaz les moins chers ?
Enfin, il est logique de se tourner vers les fournisseurs qui proposent les meilleurs prix, lorsque ceux-ci augmentent de manière générale. Malgré la hausse des prix du gaz sur les marchés de gros, certains fournisseurs parviennent à rester compétitifs. Récemment, les fournisseurs de gaz les moins chers étaient :
- Engie ;
- Happ-e ;
- Vattenfall.
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