Le prix repère du gaz augmente de 6 % en décembre 2023

Le prix moyen du kWh atteint 0,104 € pour le chauffage en décembre 2023

Avec nouvelle hausse du Prix Repère du Vente du gaz (PRV), le kWh est dorénavant à 0,10406 € TTC pour le chauffage et à 0,12699 € TTC pour la cuisson et l’eau chaude. Pour rappel, le prix moyen du kWh de gaz était de 0,8195 € TTC pour le chauffage et 0,10488 € TTC pour la cuisson et l’eau chaude au mois de juillet, après la fin du tarif réglementé (TRV) et du bouclier tarifaire pour le gaz.

Voici le prix repère de vente moyen publié par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) pour le mois de décembre comparé à celui de novembre.

Le PRV est resté plutôt stable durant l’été, +2,57 % en août et -2,24 % en septembre, avant de bondir au début de l’automne. Il a connu une première hausse de 13 % en octobre et une seconde augmentation de 5 % en novembre. Pour le mois de décembre, la hausse est de 6 % et il s’agit donc de la troisième consécutive. 

Un PRV désormais au-dessus du niveau de l’ancien bouclier tarifaire

Si le Prix Repère de Vente du gaz était, jusqu’à maintenant, resté en dessous du niveau du bouclier tarifaire au moment de sa suppression en juin 2023, ce n’est désormais plus le cas. Au mois de juin, le cabinet de la ministre de la Transition Écologique, Mme Agnès Pannier-Runacher, justifiait la fin du bouclier tarifaire par la baisse des prix de gros, mais n’excluait pas sa réactivation en cas de hausse des prix.

Aucune annonce n’a cependant été faite en ce sens pour le moment, il est impossible de savoir si le bouclier tarifaire du gaz sera réactivé ou non. Cependant, les hausses qui se succèdent depuis le mois d’octobre sont bel et bien le résultat d’une augmentation sur les marchés de gros.

Grèves en Australie et guerre Israël-Hamas

Au mois d’octobre, le cours du gaz avait bondi sur les bourses européennes en raison d’une grève sur des sites du géant gazier Chevron en Australie. Si ces sites de production de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) n’alimentent pas le marché européen, cette grève a fait monter les prix par ricochet. 

En effet, les pays asiatiques à qui le GNL australien était destiné se sont repliés vers des producteurs qui alimentent d’ordinaire les marchés européens, causant ainsi une hausse des prix. Si la grève chez Chevron a depuis cessé, la menace plane toujours et fragilise les marchés.

Par ailleurs, les exportations gazières d’Israël ont considérablement chuté depuis le début de la guerre contre le Hamas. Là encore, les bourses européennes ont affiché des prix en hausse, qui se répercutent aujourd’hui sur les contrats de gaz des particuliers.

Alors que les prix sur les marchés de gros étaient quasiment revenus à la normale au printemps 2023, justifiant l’arrêt du bouclier tarifaire, le PRV a augmenté de 26 % en moyenne pour le chauffage et de 20 % pour la cuisson et l’eau chaude depuis septembre 2023.

Une baisse de la consommation de gaz qui pourrait coûter cher

Les prix du gaz en forte augmentation et les efforts de sobriété mis en place par les Français dans le cadre de la transition énergétique pourraient causer une nouvelle augmentation d'ici à 2024. En effet, avec 9 % de consommateurs en moins sur les deux dernières années, les taxes sur la consommation de gaz ne suffiront pas à assurer l’entretien des 200 000 km de canalisations qui constituent le réseau GRDF.

Du côté de la CRE, rien n’a encore été officiellement décidé, mais on parlerait d’une augmentation de 30 % de la taxe dédiée à l’entretien du réseau gazier.

Comment se protéger des augmentations des prix du gaz ?

Avec le prix du gaz qui repart à la hausse juste avant l’hiver, les prochaines factures risquent d’être élevées. Pour éviter de subir cela, il est possible de choisir un fournisseur de gaz qui propose des contrats à prix fixe.

Par ailleurs, il est possible de réduire votre consommation de gaz en optant pour des travaux de rénovation énergétique. Améliorer l’isolation de votre logement, ou changer de chaudière sont des solutions pour consommer moins et donc, payer moins cher.