Différents types de panneaux solaires : types, prix et conseils

Quels sont les différents types de panneaux solaires ?

Il existe trois grandes catégories de panneaux solaires :

1. les panneaux photovoltaïques : convertissent la lumière du soleil en électricité ;
2. les panneaux solaires thermiques : produisent de la chaleur grâce aux rayons lumineux ;
3. les panneaux hybrides : allient conversion de l’énergie solaire en électricité et en chaleur.

Au-delà de ces 3 familles, les panneaux solaires se déclinent en plusieurs sous-catégories, chacune conçue pour répondre à des contextes et des besoins différents.

1/ Les panneaux solaires photovoltaïques

Les panneaux solaires photovoltaïques de plus en plus présents sur nos toitures en France, convertissent les rayons du soleil en électricités grâce à leurs cellules photovoltaïques constituées de silicium. Ils se déclinent en plusieurs types, chacun avec ses spécificités.

Le panneau solaire monocristallin

Composé d’un seul cristal de silicium pur, le panneau solaire monocristallin offre un rendement élevé entre 16 et 24 %. Ce panneau est aussi reconnu pour ses performances même par temps nuageux et sa durée de vie importante de 30 ans en moyenne.

Avec un design sobre de par son revêtement entièrement noir et ses performances, le panneau solaire photovoltaïque est le plus prisé aujourd’hui sur nos toitures. 

Le panneau solaire polycristallin

À l’inverse du revêtement noir uniforme du panneau monocristallin, le panneau solaire polycristallin est lui constitué de multiples cristaux de silicium, qui lui confèrent un revêtement hétérogène avec une teinte bleutée. 

Les panneaux polycristallins sont moins performants avec un rendement légèrement inférieur entre 13 et 18 %.

Mais il se distingue par une meilleure tolérance aux températures plus chaudes. Contrairement au panneau monocristallin, lorsque sa température dépasse les 25 °C, la module polycristallin maintient un rendement stable.

Le panneau solaire amorphe ou à couche mince

Utilisant du silicium non cristallisé, le panneau amorphe est flexible et léger, ce qui le rend adapté à des surfaces non conventionnelles, comme la coque incurvée d’un bateau.

Toutefois, son rendement est plus faible, autour de 10 %, et sa durée de vie est limitée à une dizaine d'années.

Le panneau solaire bifacial

Comme son nom l’indique, ce type de panneau capte tout simplement les rayons du soleil grâce à sa face avant et arrière. La face arrière du panneau perçoit la lumière réfléchie par le sol ou les surfaces environnantes, c’est ce que l’on appelle l’effet d’albédo.

Cette conception permet une production d'électricité 5 à 15 % supérieure à un panneau solaire classique. Le module bifacial est particulièrement efficace dans des environnements où la réflexion lumineuse est propice, comme les zones enneigées ou les surfaces claires.

Le panneau solaire Shingled

Le panneau solaire Shingled est constitué de cellules photovoltaïques agencées en fines bandes qui se chevauchent légèrement. Ce design permet d’éliminer les espaces inutiles et minimise les pertes d'énergie.

Avec un rendement équivalent au panneau monocristallin, les panneaux solaires Shingled atteignent entre 16 et 24 % d’efficacité.

2/ Les panneaux solaires thermiques

Un panneau solaire peut ne pas être voué à produire de l’électricité, mais de l’eau chaude ou de l’eau chaude sanitaire (ECS). On parle alors de panneau solaire thermique ou de chauffe-eau solaire. 

Concrètement, leur fonctionnement repose sur un circuit dans lequel circule un fluide caloporteur. Ce fluide va ensuite permettre de chauffer l’eau du ballon d’eau chaude pour répondre aux besoins en eau chaude sanitaire d’un foyer, ce modèle s’appelle chauffe-eau solaire individuel (CESI).

On retrouve aussi le système solaire combiné (SSC) qui permet de chauffer l’ECS et le chauffage d’une maison. Son installation est uniquement possible si le logement est équipé d’un système de chauffage central.

Revenons aux capteurs solaires thermiques qui captent la lumière pour la convertir en chaleur. On compte 3 types de capteurs qui permettent cette conversion. Ces panneaux possèdent un rendement impressionnant pouvant atteindre 90 %. 

​Capteurs plans non vitrés

“Non vitrés” signifie sans vitre et donc sans isolation. C’est pourquoi cette technologie est limitée à un usage saisonnier, en été ou mi-saisons. Elle est principalement utilisée pour chauffer l’eau des piscines ou des jacuzzis.

Capteurs plans vitrés

Cette fois-ci recouvert d’une couche de verre protectrice, le capteur plan vitré possède une isolation thermique qui confère au panneau un meilleur rendement et même durant les périodes hivernale et automnale.

Capteurs à tubes sous vide

Cette technologie possède une isolation thermique encore plus poussée grâce au vide séparant les tubes et le revêtement en verre qui vient les recouvrir. Ce type de capteurs offre une grande performance même dans des zones où le froid règne.

3/ Les modules solaires hybrides

Combiner la production d’électricité et de chaleur avec un seul panneau solaire, c’est possible ? Bien sûr ! Il existe pour cela deux technologies :

1/ Le panneau hybride PV/T eau

Le panneau solaire hybride combine des cellules photovoltaïques en son dessus et un circuit hydraulique en son dessous. Souvent appelé PV/T eau, ce module est conçu pour fournir de l’électricité, de l’eau chaude sanitaire (ECS) et peut également alimenter un système de chauffage.

2/ Le panneau hybride PV/T air

Ce capteur, également appelé panneau solaire aérovoltaïque, génère à la fois de l’électricité et récupère la chaleur pour réchauffer de l’air. L’air chaud produit peut être insufflé directement dans votre logement, pour assurer le chauffage. Cette solution est idéale pour les régions froides ou pour les habitations nécessitant un complément de chauffage d’air efficace.

L’intérêt de ces dispositifs permet avant tout d’accroître les économies d’énergie par rapport à un système classique. Les besoins en électricité ainsi qu’en chauffage peuvent être en partie assurés. 

Par ailleurs, lorsqu’ils sont exposés au soleil, les panneaux photovoltaïques peuvent grimper à des températures très importantes : jusqu’à 80 °C ! Les capteurs thermiques permettent alors d’éviter la surchauffe et de maintenir l’efficacité des panneaux malgré les hautes températures, et donc leur rendement.

Panneau solaire : quels sont les prix ?

Le prix des panneaux solaires varie selon le type de module, leur qualité, mais aussi la taille de l’installation et sa puissance. Voyons les coûts moyens pour chaque type de panneau solaire.

Prix d’un panneau photovoltaïque

Comme nous l’avons vu plus haut, un panneau solaire photovoltaïque monocristallin est plus coûteux qu’un panneau solaire photovoltaïque polycristallin, mais ce n’est pas le seul élément à prendre en compte. 

La puissance du module, sa durée de vie ainsi que sa taille sont également des facteurs déterminants. Les panneaux solaires les moins chers débutent en dessous de 100 € et peuvent grimper jusqu’à 500 € pour les plus performants. Néanmoins, le devis d’une  installation photovoltaïque dans son ensemble ne comprend pas uniquement le coût des panneaux solaires. Il faut également y ajouter :

• l’onduleur ou les micro-onduleurs ;
• la batterie de stockage le cas échéant ;
• les matériaux de fixation et de connexion ;
• le coût de la main-d’œuvre ;
• le coût du raccordement au réseau.

Une installation photovoltaïque complète coûte en moyenne entre 2 700 et 3 500 €/kWc en intégration au bâti, et entre 2 000 et 3 000 €/kWc en surimposition. Ainsi, des panneaux solaires pour une maison de 100 m², habitée par 4 personnes, nécessitera une installation d’environ 9 kWc. Prime à l’autoconsommation déduite, ce système photovoltaïque coûtera environ entre 14 500 et 24 000 € en surimposition.

Pour améliorer l’amortissement des installations photovoltaïques, l’État a en effet mis en place plusieurs dispositifs de soutien :

• la prime à l’autoconsommation ;
• les tarifs de rachat EDF OA (Obligation d’Achat) bloqués sur 20 ans ;
• la TVA à taux réduit ;
• l’exonération partielle ou totale de la taxe foncière ;
• les aides des collectivités territoriales. Attention, celles-ci ne sont pas cumulables avec la prime à l’autoconsommation pour les installations photovoltaïques.

Prix d’un panneau solaire thermique

Le prix d’un panneau solaire thermique fluctue, cette fois-ci, en fonction de la quantité d’eau chaude qu’il permet de produire. Plus le ballon d’eau chaude alimenté par l’installation est volumineux, plus le prix sera élevé. De plus, il existe différentes technologies de chauffe-eau solaire :

• le chauffe-eau solaire monobloc : le capteur thermique et le ballon ne font qu’un. Il faut compter environ 4 000 € ;
• le chauffe-eau solaire à thermosiphon : le capteur thermique et le ballon ne sont pas installés au même endroit. Il faut compter entre 5 000 et 7 000 € ;
• le chauffe-eau solaire à autovidange : entre 5 000 et 7 000 € ;
• le chauffe-eau solaire à circulation forcée : entre 5 000 et 10 000 €.

Là aussi, des aides permettent de financer son installation. MaPrimeRénov’, qui remplace le CITE (Crédit d’Impôt sur la Transition Énergétique), verse, en fonction des ressources du foyer, une aide pouvant aller jusqu’à 8 000 € pour les ménages très modestes.

Les CEE (Certificat d’Économies d’Énergie), la TVA à taux réduit, l’éco-prêt à taux zéro et les aides des collectivités territoriales viennent également alléger le poids de l’investissement initial.

Prix d’un panneau solaire hybride ou aérovoltaïque

Ces différents modules sont les panneaux les plus coûteux, car ils permettent de produire à la fois de l’énergie électrique et de l’énergie thermique grâce à l’énergie solaire.

La technologie utilisée par des panneaux hybrides ou aérovoltaïques est aussi plus complexe à fabriquer et à installer. Une installation hybride ou aérovoltaïque de 3 kWc sera ainsi comprise entre 11 000 et 15 000 €, primes déduites.

Ce genre de dispositifs est en effet éligible à un nombre d’aides plus important :

• prime à l’autoconsommation ;
• tarif de rachat EDF OA bloqués sur 20 ans ;
• MaPrimeRénov’ ;
• CEE (Certificat d’Économies d’Énergie) ;
• TVA à taux réduit ;
• éco-prêt à taux zéro ;
• aides des collectivités territoriales.

Bilan : le prix d’une installation solaire

Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulant le coût et les aides disponibles pour chaque type de panneaux solaires : photovoltaïque, thermique et hybride.

*Non cumulables avec la prime à l'autoconsommation pour le photovoltaïque

Panneau solaire : quels avis et quelle rentabilité ?

Quelle est la rentabilité d’une installation solaire ?

Lorsque l’installation solaire est réalisée par un installateur professionnel, qui a pris en compte les besoins énergétiques du logement, la rentabilité du projet est au rendez-vous. Si toutes les conditions pour une installation rentable ont été respectées (dimensionnement, orientation, inclinaison…), alors :

• une installation de panneaux solaires photovoltaïques de 3 kWc est rentabilisée entre 7 et 11 ans. Plus vous vous rapprochez du sud, meilleur sera le rendement du système et donc la rentabilité de votre projet. Ainsi, le sud-est de la France est la zone géographique où les retours sur investissement sont les plus rapides. En autoconsommation avec revente du surplus, vous pouvez profiter de la prime à l’autoconsommation et des tarifs de rachats EDF OA bloqués sur 20 ans. Cela améliore grandement la rentabilité. Si vous souhaitez être autonome en énergie et choisissez l’autoconsommation totale, vous n’aurez pas droit à ces aides ;
• la rentabilité d’un chauffe-eau solaire thermique suit les mêmes ordres de grandeur que celle des panneaux photovoltaïques. Le retour sur investissement est en moyenne atteint entre 10 et 13 ans ;
• enfin, pour les installations aérovoltaïques ou hybrides, la rentabilité est un peu moins bonne. Même si ces kits solaires permettent de subvenir à une partie des besoins électriques et thermiques d’un foyer, leur prix élevé ne permet pas d’avoir un retour sur investissement aussi bon que pour le photovoltaïque.

Quels sont les avis sur les panneaux solaires ?

Installer des panneaux solaires chez soi comporte de nombreux avantages. À condition bien sûr que l’installation ait été faite dans les règles de l’art ! Pour mettre en œuvre son projet, il est ainsi nécessaire de faire appel à un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Ce label atteste du professionnalisme de l’installateur et permet entre autres de bénéficier des aides de l’État pour l’installation de panneaux solaires.

Une fois l’installation terminée, les avis sur les panneaux solaires sont très souvent positifs, et ce, quel que soit le type de panneau utilisé. Les retours d’expérience élogieux que l’on rencontre fréquemment portent notamment sur :

• les économies d’énergie générées par l’installation ;
• le sentiment de contribuer à la transition énergétique ;
• l’autonomie de consommation que permet une installation solaire.

FAQ : vos questions sur les différents types de panneaux solaires

Quels sont les différents types de panneaux solaires ?

On distingue trois grandes familles de panneaux solaires. Le plus célèbre est le panneau photovoltaïque, qui permet de produire sa propre électricité. Le panneau solaire thermique, aussi appelé chauffe-eau solaire, permet quant à lui d’obtenir de l’eau chaude sanitaire ou de l’eau de chauffage. Enfin, le panneau hybride qui permet de produire et de l’électricité et de la chaleur (air chaud ou eau chaude).

Quels sont les différents types de panneaux photovoltaïques ?

Il existe deux sortes de panneaux photovoltaïques : les panneaux monocristallins et polycristallins. Ces panneaux solaires sont composés de silicium et présentent les rendements les plus intéressants du marché.

Les meilleurs panneaux solaires sont les monocristallins, qui présentent les plus hauts rendements : entre 16 et 24 %. Les panneaux polycristallins sont un peu moins performants : leur rendement est compris entre 14 et 18 %.

Les nouveaux panneaux comme le panneau solaire en perovskite ne possèdent pas, pour l'instant, des niveaux de rendement leur permettant de rivaliser avec le photovoltaïque.

Combien coûte une installation photovoltaïque ?

Le coût d’une installation photovoltaïque dépend de plusieurs critères comme la puissance, le type de panneaux utilisé ou les travaux de raccordement et travaux d’installation à effectuer.

Une installation de 3 kWc en surimposition coûte entre 7 900 et 10 500 €, prime déduite. Néanmoins, en fonction de la qualité du matériel utilisé, ce prix peut évoluer à la hausse. Avant de vous engager dans un projet, nous vous conseillons de réaliser des devis auprès de plusieurs installateurs solaires afin de trouver l’offre la plus avantageuse pour vous. 

Quel est le prix d’un chauffe-eau solaire ?

Là encore, il existe plusieurs types de chauffe-eaux solaires. Les devis vont de 4 000 € (pour des modèles monobloc) à 10 000 € pour des modèles à circulation forcée. La taille du ballon d’eau chaude à remplir est également un des facteurs ayant le plus d’influence sur le prix. 

Quel est le coût d’une installation solaire hybride ou aérovoltaïque ?

Un panneau solaire aérovoltaïque ou hybride est plus coûteux puisqu’il permet à la fois de produire de l’électricité et de la chaleur. Cette double fonction se répercute sur la facture : il faudra débourser entre 11 000 et 15 000 € pour une installation de 3 kWc.