Rénovation énergétique : ce qui change en 2025

Interdiction de mise en location des logements G 

La chute du gouvernement Barnier a enterré la proposition de loi visant à accorder des dérogations à certains propriétaires bailleurs de logements avec un DPE G. Depuis le 1^er janvier 2025, le calendrier DPE s’applique donc sans exception et les propriétaires des 600 000 logements G actuellement en location ne peuvent plus conclure de nouveaux baux. 

Le renouvellement de bail (tous les trois ans pour les logements loués vides, à la reconduction annuelle du contrat pour les locations meublées) est possible, mais le locataire est en droit d’exiger des travaux de mise en conformité. 

Pour les propriétaires qui envisagent de réaliser des travaux pour sortir de la catégorie G, Hello Watt propose un parcours de rénovation globale proposant plusieurs scénarios de travaux, et pour chacun l'amélioration du DPE associé. 

DPE : fin de validité des DPE réalisés avant le 30 juin 2021

Depuis le 1^er janvier 2025, seuls les DPE réalisés après le 1^er juillet 2021 selon une nouvelle méthode de calcul restent valables, pour une durée de 10 ans.

Pour permettre à tous les Français de retrouver le DPE de leur logement, Hello Watt a créé une carte interactive fondée sur les diagnostics répertoriés auprès de l’ADEME, l’Agence de la transition écologique. À partir d'une simple adresse, il est possible de trouver son DPE (ou celui de son voisin).

MaPrimeRénov’ : baisse des aides pour le chauffage au bois et pour les ménages aux revenus supérieurs

Dans un décret et un arrêté votés en urgence le jour de la censure, le 4 décembre 2024, le gouvernement Barnier a fixé les modalités de MaPrimeRénov’ pour 2025. La principale aide à la rénovation énergétique est reconduite dans son ensemble, avec des subventions moindres pour le chauffage au bois et pour les ménages aux revenus supérieurs.

Ce qui ne change pas pour MPR en 2025

• L’accès au parcours par geste (un seul geste de travaux, moins efficace qu’une rénovation globale) reste autorisé pour les passoires thermiques F et G ; 
• l’obligation de fournir un DPE pour accéder au parcours par geste est repoussée au 1^er janvier 2026 ; 
• l’obligation de réaliser un geste de chauffage pour accéder au parcours par geste est également repoussée au 1^er janvier 2026.

Dimunition des aides pour le chauffage au bois

Les forfaits pour les équipements de chauffage au bois et biomasse diminuent de 30 % en moyenne. 

N.B. : Les revenus supérieurs ne sont pas éligibles au parcours par geste de MaPrimeRénov’.

Clés de lecture : 

• pour un ménage aux revenus très modestes installant une chaudière à granulés, l’aide MaPrimeRénov’ chiffrera à 5 000 € en 2025 (contre 7 000 € en 2024) ; 
• pour un ménage aux revenus modestes installant un poêle à granulés ou à bûches en 2025, l’aide sera de 1 000 €, contre 1 500 € en 2024 ; 
• pour un ménage aux revenus intermédiaires installant une chaudière à bûches, l’aide sera de 1 400 € en 2025, contre 2 000 € l’année précédente. 

Dimunition des aides pour les ménages aux revenus supérieurs

Les aides accordées aux ménages aux revenus supérieurs, non éligibles au parcours par geste, pour le parcours de rénovation d’ampleur (dit aussi “Parcours accompagné”) diminuent de plusieurs milliers d’euros. 

L’exemple ci-dessus concerne un foyer de trois personnes habitant hors Île-de-France avec des revenus supérieurs à 54 071 €. Ce foyer réalise des travaux pour un total de 41 000 €, qui permettent au logement de gagner 3 classes au DPE. Le logement passe d’un DPE G à un DPE D, en isolant les combles perdus, les murs par l’extérieur, et en installant une pompe à chaleur air-eau. 

Les travaux sont subventionnés à hauteur de 10 250 € en 2025 pour ce foyer (25 % de la dépense éligible de 55 000 €, dont +10 % de bonification liée à la sortie du statut de passoire thermique). En 2024, 18 450 € auraient été pris en charge par MaPrimeRénov’ Parcours accompagné (45 % du montant des travaux, dont +10 % de bonification de sortie de passoire). 

La TVA sur les chaudière gaz passe à 10 %

Le projet de loi de finance 2025 prévoyait de rehausser la TVA sur les chaudières à gaz à 20 % dès le 1^er janvier 2025, mais la chute du gouvernement Barnier a reporté cette mesure.

Cependant, un arrêté publié le 24 décembre 2024 prévoit une TVA finalement remontée à 10 % sur le matériel et la pose de tous les types de chaudières à gaz, contre 5,5 ou 10 % selon les modèles en 2024. 

Un arrêté ne permet en effet que de passer d’un taux réduit à un autre taux réduit, et non d’établir un taux classique de 20 %, comme initialement prévu dans l’ex-projet de finances pour se mettre en conformité avec la législation européenne. 

Un ménage faisant le choix d’installer une chaudière à gaz très haute performance énergétique (THPE), taxée à 5,5 % en 2024, la paiera en moyenne 225 € plus cher en 2025, avec une taxe à 10 % (sur la base d’un prix moyen de 5 000 € HT pour l’installation d’une chaudière THPE).