Confort d'été : quelles sont les mesures à prendre ?

Qu'est-ce que le confort d'été et comment le mesure-t-on ?

Le confort d’été est une notion introduite avec la Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020). Le but est de garantir une température intérieure agréable dans les logements, même par forte chaleur et sans l’utilisation de climatisation. On parle d’inconfort thermique lorsque la température intérieure dépasse 28°C en journée, et 26°C la nuit.

Les logements qui en sont victimes sont ce qu’on appelle des “bouilloires énergétiques”. En général, il s’agit des mêmes habitations qui, l’hiver venu, se transforment en “passoires thermiques” et laissent échapper toute la chaleur. Ces deux phénomènes sont les deux faces d’une même médaille : une isolation thermique défaillante.

Logements mal isolés contre la chaleur : angle mort du DPE

Malgré la fréquence croissante des épisodes de chaleur extrême, le confort d’été demeure un aspect secondaire dans le DPE. S’il est bien mentionné, il n’est pas intégré dans le calcul de la note et reste une simple indication. Ce manque de considération conduit à le négliger dans les décisions de vente, de location ou de rénovation.

Négliger le confort d’été revient à passer à côté d’un enjeu central du diagnostic énergétique. Près de 80 % des logements français pour lesquels l’indicateur de confort d’été est renseigné dans le DPE sont classés dans les catégories “insuffisant” et “moyen”. Cependant, la fiabilité de cette évaluation est remise en cause :

• les logiciels utilisent des algorithmes imparfaits ; 
• certains logements ne sont pas évalués du tout sur ce critère ; 
• la méthodologie actuelle ne tient pas compte de paramètres essentiels comme la localisation ou l’inertie thermique. 

Après réévaluation de l’indicateur, 90 % du parc immobilier devrait être classé “insuffisant” ou “moyen” en matière de confort d’été, selon l’étude Pouget Consultants-Ignes, parue en juillet 2024.

Les solutions de travaux (avec les bons matériaux)

Si vous souhaitez rénover votre logement afin de garantir votre confort thermique en toutes saisons, vous devrez investir dans l’isolation ! Privilégiez l’isolation des combles, des murs et des fenêtres pour obtenir des résultats efficaces rapidement.

1. Combles perdus ou aménagés, l’essentiel est de miser sur des matériaux qui offrent une forte inertie thermique et donc un long déphasage thermique – la capacité à différer les variations de température. La laine de roche ou la ouate de cellulose sont de bonnes options.
2. Pour vos murs, vous avez le choix entre l’isolation thermique intérieure (ITI) ou extérieure (ITE). La première est plus économe, mais elle est moins efficace et vous fera perdre quelques mètres carrés en fonction de vos besoins. La seconde est plus onéreuse, mais elle optimise l’isolation de votre bien en supprimant les ponts thermiques par lesquels la chaleur et la fraîcheur s’échappent.
3. Les fenêtres sont bien évidemment un point stratégique lorsque l’on cherche à rester au frais. Un double vitrage est recommandé non seulement pour votre confort thermique, mais aussi acoustique ! Ce n’est pas tout, des films protecteurs peuvent être appliqués sur les fenêtres existantes pour réduire la pénétration de la chaleur et des rayons UV.
4. Enfin, la pompe à chaleur air-air (PAC air-air) pour être un atout de taille pour améliorer votre confort thermique. En effet, cette pompe à chaleur a l’avantage d’être réversible, cela signifie qu’elle produit aussi bien du chaud que du froid, en fonction de vos besoins. En somme, c’est une solution très versatile !