Chute des prix de gros du gaz : les factures vont-elles baisser ?
Enfin, les prix de gros du gaz ont baissé pour revenir à leur niveau précédant la guerre en Ukraine. Toutefois les particuliers ne devraient pas pouvoir en profiter avant plusieurs mois.
Résumé
- Les prix de gros du gaz naturel ont retrouvé un niveau similaire à ceux antérieurs aux conflits en Ukraine. Les particuliers devront pourtant attendre plusieurs mois avant de voir leurs factures potentiellement s’alléger.
- La baisse des prix de gros du gaz permet de diminuer le coût colossal de la crise énergétique pour les finances publiques.
Les particuliers ne vont pas bénéficier immédiatement de la baisse des prix de gros du gaz
Les prix de gros du gaz sont visiblement revenus à un niveau quasiment équivalent à celui d’avant la guerre en Ukraine.
En effet, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié des barèmes pour avril 2023, révélant que le niveau moyen des tarifs réglementés de vente sans bouclier tarifaire ne seraient plus que 1,3 % supérieurs aux tarifs gelés par le bouclier tarifaire, alors qu’en janvier 2023, ils étaient environ 61 % plus élevés.
Cependant, les particuliers ne verront pas leur facture de gaz baisser le mois prochain. Le bouclier tarifaire, qui prévaut sur les cours du gaz, a augmenté de 15 % le prix du gaz au 1er janvier 2023 et sera en place jusqu’au 30 juin 2023.
Engie précise que “pour les autres tarifs que les tarifs réglementés, la baisse des prix pourra être répercutée sur les clients, si elle se confirme”. Comme le fournisseur achète du gaz à terme, il doit s’assurer que la tendance s’établit sur du plus long terme.
Or cette baisse n’est pas assurée de durer, entre les grèves dans les terminaux méthaniers et les compagnes de remplissage de stocks de gaz, les prix de gros peuvent repartir à la hausse.
Au contraire, si la diminution des prix de gros venait à se confirmer, le modèle des contrats à prix fixes pourrait redevenir la norme avec des prix revus à la baisse.
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La baisse des prix de gros du gaz soulage les finances publiques
Depuis la mise en place du bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité en 2021, l’État débourse des dizaines de milliards d’euros pour protéger les Français de la flambée des prix de l’énergie.
Grâce à cette aide, la hausse du prix du gaz a été limitée à 4 % puis à 15 % à partir du 1er janvier en 2023.
Aujourd’hui, le coût de la crise énergétique s’allège enfin pour les finances publiques, puisque l’indice TTF néerlandais, qui est la référence européenne du gaz naturel, se trouve environ à 40 € le mégawattheure, tandis qu’il avoisinait les 350 € fin août 2022.
Ainsi, Nicolas Goldberg, partner chez Colombus Consulting, affirme que “le bouclier tarifaire sur le gaz ne coûte presque plus rien à l’État en raison de la baisse des prix de marché (mais il a fortement coûté dans le passé !)”
Le gouvernement se réjouit, mais reste vigilant. Une source ministérielle confie aux Echos que la baisse des prix de gros du gaz “pourrait représenter plusieurs milliards d’euros de dépenses en moins” mais que rien n’est acquis avec le “contexte international toujours incertain".
Que faut-il savoir sur l’évolution du tarif du gaz ?
Le dispositif des tarifs réglementés doit prendre fin le 1er juillet 2023. Les ménages bénéficiant encore du tarif réglementé seront automatiquement redirigés vers une offre de marché Engie.
Les conditions actuelles questionnent la nécessité du bouclier tarifaire, néanmoins le quotidien économique avance qu’un bouclier tarifaire pourrait être maintenu afin d’anticiper une nouvelle hausse des prix.
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