Chat GPT : quelle est l’empreinte carbone de l’IA ?

Pourquoi ChatGPT est nocif pour l’environnement ?

En tant qu’intelligence artificielle (IA), ChatGPT n’a pas d’empreinte carbone directe, mais son entraînement et son fonctionnement au quotidien sont très gourmands en énergie, ce qui génère une empreinte carbone plus que conséquente. 

ChatGPT consomme beaucoup plus qu’un moteur de recherche classique puisque l’IA requiert 4 à 5 fois plus de calculs que Google pour générer ses réponses, selon Martin Bouchard cofondateur de QScale.

De manière générale, on peut estimer que les sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) de ChatGPT sont :

• une consommation électrique importante pour que les centres de données qui alimentent les serveurs les maintiennent en fonctionnement ;
• une source d’énergie souvent carbonée ;
• la fabrication et le recyclage du matériel informatiques nécessaires aux centres de données qui ont un impact incontestable sur les ressources naturelles ; 
• l’émission de déchets électroniques par les centres de données.

La consommation d’énergie reste la principale source de pollution de l’IA parce qu’elle est excessive et très peu décarbonée. En effet, les serveurs de ChatGPT fonctionnent en continu et requièrent une puissance électrique importante pour être efficaces. Ensuite, il faudrait évaluer l’intensité carbone moyenne de l’électricité du réseau utilisé pour prendre en compte si l’énergie provient d’énergies renouvelables ou d’énergies fossiles. 

Quelles sont les émissions de gaz à effet de serre de l’IA Chat GPT ?

Il est difficile de quantifier précisément l’empreinte carbone de ChatGPT car cela dépend du type et de la quantité d’énergie utilisée pour alimenter les serveurs, ainsi que des pratiques de gestion de l’énergie mises en place par les fournisseurs de services Cloud. 

Toutefois, l’université de Californie a fait les calculs et estime que l’entraînement seul de l’IA pour GPT-3 a consommé 1 287 MWh qui ont émis 552 tonnes de CO2e, soit plus de 205 vols aller-retour entre Paris et New-York.

Ensuite, en ce qui concerne l’exécution de ChatGPT, une étude du média Medium, basée sur des hypothèses, considère que l’empreinte carbone journalière de ChatGPT est de 23,04 kgCO2e. Ce qui équivaut à 8,4 tCO2e/an, soit 12 années de consommation de chauffage électrique pour une maison en France de 110m², selon les données de l’ADEME.

Bien que ces données soient basées uniquement sur des hypothèses, leur cohérence a été vérifiée en comparaison à des outils d’IA similaires.

Ainsi, cela permet d’éclairer l’impact environnemental de ce nouvel outil qu’est ChatGPT et vous incite à l’utiliser seulement lorsque vous en avez besoin. Un moteur de recherche traditionnel étant beaucoup moins consommateur d’énergie.