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Le plus grand événement du monde, les Jeux Olympiques, pour l’édition de Paris 2024, annonce une empreinte carbone divisée par deux. Utopie ou réalité : on vous en dit plus !
Résumé
Les Jeux Olympiques (JO) sont à chaque édition pointés du doigt pour les conséquences qu’ils entraînent sur l’environnement. En effet, entre les déplacements, les constructions, l’énergie consommée et les déchets produits, l’événement présente à chaque fois un bilan carbone impressionnant.
En 2012, pour les Jeux Olympiques de Londres, une première évaluation de l’impact environnemental des Jeux avait été faite, et le bilan carbone final était de 3,5 millions de tonnes équivalent CO2.
En prenant en compte que l’empreinte carbone d’un Français était en moyenne de 8,9 t CO2e en 2021 selon le Ministère de la Transition Écologique, les Jeux Olympiques de Londres ont émis plus de CO2 équivalent que 393 258 français sur l’année 2021.
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Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) s’est engagé à diviser par deux l’empreinte carbone des jeux comparé aux éditions précédentes.
L’édition de Tokyo, en 2021, s’étant déroulée sans spectateurs en raison de la Covid-19, son bilan carbone a été évalué à 2,4 millions de tonnes, en dessous de la réalité des JO de Paris 2024 à venir.
Le COJO s’est donc arrêté sur un objectif de 1,5 million d’émissions de CO2 et s’engage à compenser plus que ces émissions par une “contribution additionnelle pour le climat”.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont signé un partenariat privilégié avec EDF, ce qui fait du fournisseur français le principal fournisseur d’électricité et de gaz de l’événement sportif mondial. L’objectif est de fournir l’événement, mais aussi le siège du COJO avec 100 % d’énergies renouvelables.
EDF partagera aussi son savoir-faire pour installer des stations de recharges pour les véhicules électriques, des stations d’hydrogène vert pour les bus ou encore des solutions pour limiter la consommation générale.
De plus, un appel à projet a été étudié pour créer des groupes électrogènes propres, fonctionnant grâce à des énergies renouvelables. Une solution qui éviterait de brûler plus de quatre millions de litres de gazole, comme cela a été le cas pour les Jeux de Londres.
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Pour atteindre son objectif de réduction de moitié des émissions de CO2 par rapport aux éditions précédentes, le COJO met aussi l’accent sur les autres secteurs émetteurs :
En parallèle, l’organisation de Paris 2024 prévoit de compenser les 1,5 million de tonnes “inévitables” pour être le premier événement sportif de cette envergure neutre en carbone.
Le COJO annonce même vouloir avoir un impact positif sur l’environnement “en soutenant l’émergence et le développement de projets positifs pour le climat en France, où cela est encore rare.”
Bien que le Comité d’Organisation des jeux Olympiques affiche fièrement de grandes ambitions écologiques pour cette édition, nombreux sont ceux qui remettent en cause l’aspect écologique de l’événement.
Quatre sujets épineux sont le plus souvent critiqués et remis en question :
Certes, les JO de Paris 2024 utiliseront 95 % d’infrastructures existantes ou temporaires, mais qu’en est-il des 5 % restants ?
La Seine-Saint-Denis le sait, car ce sont trois gros projets qui sont en train de voir le jour dans cette zone :
Les habitants se sont battus pour éviter ces projets.
Le village des médias va prendre place dans le parc Georges-Valbon où se déroule chaque année la fête de l’Humanité.
Le diffuseur autoroutier va venir prendre en étau un groupe scolaire public, polluant ainsi encore plus l’environnement des enfants et créant une “discrimination environnementale” selon un parent d’élève.
Pour ce qui est de la piscine Olympique, ce sont les jardins ouvriers à Aubervilliers qui sont détruits.
Des propriétaires de parcelles dénoncent le paradoxe écologique de cette construction :
Pour réussir à tenir ses engagements de fournir les Jeux Olympiques de Paris 2024 avec 100 % d’énergies renouvelables, EDF va devoir s’acquitter de certificats de “garantie d’origine” (GO).
Ces derniers qualifient un fournisseur de producteur d’énergie renouvelable. Une fois validée, Powernext, le seul organisme à même de délivrer ces certificats, transmet un numéro unique d’identification qui permet de vérifier l’origine de l’énergie verte.
Ainsi, pour fournir 100 % d’électricité renouvelable aux JO de Paris 2024, EDF devra obtenir de nombreux certificats GO.
La ville de Paris misait sur le projet du Grand Paris Express (GPE) pour assurer les nombreux déplacements des athlètes, journalistes, spectateurs et équipes techniques.
Ce projet doit agrandir et moderniser le réseau de transports publics régional, mais les délais de travaux ne sont pas respectés :
Ce sont alors des bus spécifiques, pour les personnes accréditées, qui sont prévus pour prendre le relais au moment des Jeux de Paris. Pour les spectateurs, l’offre de transport sera adaptée pour assurer la desserte des lieux de compétition.
Des “taxis volants” pour les JO de Paris 2024
Un projet actuellement encore en phase de tests prévoit le déploiement de “taxis volants” pour transporter 2 personnes et leurs bagages pendant les Jeux de Paris. Cinq “vertiports” ont été pour l’instant définis pour l’événement.
Un mode de transport dit “écologique” mais qui sera réservé à ceux qui en ont les moyens.
Pour compenser la déstructuration partielle des jardins ouvriers d’Aubervilliers, il est par exemple proposé de remettre en culture des parcelles en friche en détruisant une forêt de 11 536 m².
Une proposition qui manque de sens d’après Ziad : “La vie ne se compense pas, surtout dans un contexte d’urgence climatique. Quand on abat des centaines d’arbres, ce n’est pas de la compensation, c’est de la destruction”.
Le COJO prévoit aussi un plan de compensation sur les cinq continents pour préserver les forêts et océans, ainsi que le financement de projets sur le territoire national.
Que faudrait-il faire pour que les JO soient vraiment écologiques ?
Dans une étude publiée dans la revue Nature en 2021, des chercheurs ont représenté trois actions qui pourraient rendre les Jeux Olympiques plus durables :
Marion Mary
Rédactrice experte énergie
Étudiante en marketing, Marion rejoint l’équipe d’Hello Watt en 2023 en tant que rédactrice blog. À l’affût de l’actualité, elle vous partage tout ce qu’il faut savoir sur le marché de l’énergie aujourd’hui.
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