Enedis déploie le compteur Pinky, successeur de Linky

Qui est Pinky, le petit frère de Linky ?

Enedis, le gestionnaire du réseau d’électricité en France, est connu pour avoir développé le compteur communicant Linky, un petit appareil vert qui a rencontré un succès mitigé auprès du public, du fait de son coût de déploiement, mais également à cause de nombreuses idées reçues sur son compte et sa prétendue dangerosité (espionnage, incendies, émissions d’ondes, etc.).

Enedis a toutefois récemment partagé sa nouvelle innovation technique : le compteur Pinky, qui tire son nom de sa couleur rose. Pinky a été développé avec le même objectif que son grand frère Linky : faciliter la transition de la France vers une consommation d’énergie plus respectueuse de l’environnement.

Mais que les plus inquiets se rassurent ! Contrairement au compteur Linky, destiné aux résidences des particuliers, le compteur Pinky se destine plutôt aux immeubles et aux collectivités.

À quoi servira le compteur Pinky ?

Dans le même esprit que son prédécesseur Linky, le compteur Pinky est capable de collecter et de transmettre des données en temps réel, toutes les 10 minutes environ. 

L’appareil a été conçu pour aider les gestionnaires d'immeubles et les collectivités à améliorer leur efficacité énergétique à travers une analyse plus précise de leurs consommations. Il pourrait, de fait, s’avérer très utile pour mieux évaluer les consommations à l’échelle locale ou, par exemple, dans les écoquartiers.

Pinky serait en effet capable d’identifier la source des consommations d’énergie les plus importantes, les contributions énergétiques des logements en autoconsommation, mais aussi de détecter les anomalies sur le réseau. 

Dans ces cas-là, le petit boîtier pourrait engager des mesures correctives, par exemple en donnant l’ordre au gestionnaire d’éteindre un appareil laissé allumé inutilement.

Pour les gestionnaires d’immeubles, Pinky servira à améliorer leur efficacité énergétique en analysant ce qui cause les plus grosses consommations ou en détectant des anomalies

Yves Barlier, directeur Planification Études Projets Smart Grids d’Enedis, pour le Journal du Net

5 000 boîtiers Pinky installés en 2024

Comme le compteur Linky, Pinky utilise le Courant Porteur en Ligne (CPL) pour transmettre des données, ce qui signifie qu'il n'a pas besoin de 4G pour fonctionner ; un élément rassurant pour les personnes préoccupées par l'exposition aux ondes radioélectriques.

Après avoir été testé avec succès à plusieurs reprises, Pinky est maintenant opérationnel dans plusieurs villes de France, telles que Montpellier, Lyon, Bordeaux, Nice et Paris. En 2024, ce seront donc 5 000 unités qui seront déployées en France et, si cette seconde phase de test s’avère concluante, Enedis pourra envisager le déploiement de l’appareil communicant à l’échelle nationale.