Comment agir pour limiter le changement climatique ?

Écrit par Eloïse Chanvry, Rédactrice experte énergie le 17 août 2021 à 17:23 | Modifié le 23 février 2024 à 14:27
Temps de lecture : 6 min

📣 Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), rassemblant des scientifiques de pays membres de l’ONU, a récemment publié son 6ème rapport d’évaluation. Si le tableau dépeint est plus que préoccupant, il est encore temps d’agir pour la planète.

Rapport du GIEC août 2021

Situation actuelle et prévisions futures

Le GIEC a pour mission d’évaluer de manière impartiale, objective et transparente les informations scientifiques, techniques et socio-économiques touchant au changement climatique. Son travail, dont la valeur et la crédibilité sont reconnues par l’ONU et ses États membres, vise à :

  • ➡️ déterminer les causes du changement climatique, influencé par l’humain ;
  • ➡️ comprendre les risques et les potentielles répercussions sur les océans, les systèmes naturels et humains ;
  • ➡️ établir des stratégies pour atténuer le changement climatique.

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État des lieux de la situation actuelle analysée par le GIEC

« Au cours de ces dernières décennies, l’évolution du climat, indiscutablement influencée par l’activité humaine, a eu un impact sur tous les océans et sur les systèmes naturels et humains de tous les continents »
GIEC, 2021

Depuis l’ère préindustrielle (avant 1750), la concentration des gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone (+ 47 %), le méthane (+156 %) et le protoxyde d’azote (+ 23 %) a augmenté dans l'atmosphère, dans les sols et dans les océans à cause de l’activité industrielle humaine. Ce phénomène est à l’origine d’un changement climatique, qui lui-même se présente sous forme de réactions en chaîne :

  • hausse des températures : chacune des quatre dernières décennies a connu de manière successive des températures atmosphériques plus élevées que la précédente et il est estimé que les températures moyennes à la surface de la Terre ont déjà augmenté d’environ 1,07°C ;
  • fonte de la banquise, des glaciers et du pergélisol (sol gelé en permanence et imperméable des régions arctiques) due au réchauffement de l’atmosphère. La banquise arctique au mois de septembre a en effet perdu 40 % de sa surface ;
  • hausse du niveau moyen des mers d’environ 20 cm à cause de la fonte des glaces et de l’expansion thermique (lorsque l’océan se réchauffe, l’eau se dilate et son volume augmente) ;
  • acidification des océans à cause du CO2 produit par l’activité humaine, absorbé par ce dernier. En outre, la teneur en oxygène a diminué ;
  • perturbation du cycle de l’eau : davantage d’épisodes de précipitations abondantes sont constatés et l’humidité de la troposphère a augmenté. Cela a pour effets d’augmenter la fréquence et l’ampleur des crues fluviales et des inondations à l’échelle du globe ;
  • augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes : pics de chaleur (induisant des sécheresses), niveaux extrêmes des mers, activité cyclonique tropicale.

Prévisions futures établies par le GIEC

Le GIEC a élaboré différents scénarii, les SSP (Shared Socioeconomic Pathways) qui envisagent l’augmentation des températures globales d’ici à 2100 par rapport à la période préindustrielle (1850 - 1900) en fonction des émissions futures de gaz à effet de serre :

  • les SSP1 - 1.9 et 2.6 sont les scénarii les plus optimistes, pour lesquels le réchauffement de la surface terrestre serait compris entre + 1 et + 1,8°C ;
  • le SSP2 - 4.5 est un scénario intermédiaire qui envisage un réchauffement planétaire de 2,1 à 3,5°C ;
  • le SSP5 - 8.5, scénario le plus pessimiste, envisage un réchauffement global de 3,3 à 5,7°C.

Selon le GIEC, le cas de figure le plus probable est un réchauffement global des températures de 3°C, compris dans une fourchette pouvant s’étendre de 2,5 à 4°C. Dans le cas d’un réchauffement de la surface terrestre de 4°C, les effets seraient les suivants :

Hausses des températures et conséquences

+ 4°C

Fonte de la banquise

(Arctique)

100 %

Diminution de la surface du manteau neigeux

(Dans l’hémisphère Nord au printemps)

25 %

Diminution du volume des glaciers

(sauf glaciers périphériques de l’Antarctique et inlandsis du Groenland et de l’Antarctique)

35 à 85 %

Élévation niveau moyen mer

(en mètres)

Entre 0,5m et 1m

Acidification des océans en %

+ 100 à 109 %

Fonte pergélisol de surface (jusqu’à 3,5m de profondeur) dans les hautes latitudes de l’hémisphère nord

81 %

Données du GIEC, 2014 et 2021

Les changements de températures ne seront pas uniformes partout sur le globe ; certains endroits, comme la région arctique, seront davantage touchés. Il se pourrait donc que l’océan Arctique soit presque sans glace bien avant 2100.

 

Et après 2100 ?

Le GIEC estime que dans le meilleur des scénarii (SSP1 - 2.6), le niveau de la mer atteindrait + 3 mètres en 2300. Dans le cas où le pire des scénarii se produirait (SSP5 - 8.5), le niveau de la mer augmenterait de 7 mètres au minimum, et il est même possible qu’il s’élève au-delà de 15 mètres.

 

Le GIEC prévoit aussi une augmentation de la fréquence et de l’intensité de plusieurs phénomènes : 

  • les épisodes de précipitations extrêmes dans les régions tropicales humides ;
  • les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les tempêtes, les cyclones et les ouragans ;
  • les crues, les inondations et les glissements de terrain ;
  • les sécheresses, les incendies incontrôlés.

Par ailleurs, le dégel des pergélisols pourrait libérer des quantités titanesques de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, en plus de celles générées par l’activité industrielle : du dioxyde de carbone, du méthane et du protoxyde d’azote (dont l’effet de serre est 300 fois plus puissant que celui du CO2).

Des conséquences indirectes du changement climatique sont aussi à prévoir, telles que des invasions d’animaux nuisibles, des épidémies, des contaminations et des glissements de terrains.

Comment agir pour sauver la planète et ses populations ?

La coopération internationale

De nombreuses conséquences du changement climatique ont déjà opéré sur la planète et sont irréversibles, comme notamment l’appauvrissement de la biodiversité : certaines espèces végétales et animales ont complètement disparu de la surface de la Terre. Cependant, selon le GIEC, il est toujours possible d’agir pour limiter le réchauffement climatique et ses conséquences actuelles et futures sur la planète et les systèmes vivants.

Pour cela, la coopération internationale est indispensable. Pour que l’avenir de la planète prenne la direction du SSP1, scénario le plus optimiste, il faudrait que les pays coopèrent les uns avec les autres en faisant du développement durable leur priorité

Si l’avenir de la planète prenait la direction des scénarii les plus pessimistes, le sort de l’humanité pourrait bien être dramatique. Ces cas de figure pourraient se réaliser si les pays privilégiaient la production industrielle et la croissance rapide tout en restant en concurrence les uns avec les autres. Il serait alors fort probable, selon le GIEC, qu’une minorité des habitants de la Terre soit responsable de l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre et que la majorité reste pauvre et vulnérable au changement climatique.

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Agir au quotidien pour protéger l’environnement

À l'échelle individuelle en France, il est possible d’appliquer des gestes au quotidien pour limiter ses émissions de CO2 et contribuer à l’effort collectif contre le changement climatique.

Rénover son logement et opter pour un système de chauffage écologique

Privilégier pour votre logement un moyen de chauffage émettant peu de CO2 et isoler vos combles, murs et sols sont de bons moyens pour agir en faveur du climat. En choisissant un poêle à granulés, une pompe à chaleur ou encore une chaudière gaz à condensation et en procédant à la rénovation énergétique de votre logement, vous optimisez le chauffage et limiterez les déperditions de chaleur. Il existe des aides de l’État qui permettent aux Français de se tourner vers des moyens de chauffage plus écologiques et d’isoler leur logement, comme par exemple MaPrimeRénov’.

Souscrire à une offre d’énergie verte

Choisir un fournisseur d’énergie verte est aussi une solution efficace pour lutter contre les changements climatiques. On considère que l’énergie est renouvelable à partir du moment où elle provient d’une source renouvelée en permanence par la nature et qu’elle est donc inépuisable. C’est le cas de l’énergie du soleil, l’énergie de l’eau (courants, marées), du vent et de la biomasse. En souscrivant à une offre chez un fournisseur d’électricité et de gaz naturel vert, vous financez le développement des énergies renouvelables. Cela est possible grâce au système des Garanties d’Origine, qui certifie que pour chaque MWh consommé, 1 MWh d’énergie verte est injecté sur le réseau électrique ou de gaz. Les fournisseurs Planète OUI, Enercoop, ilek, Urban Solar Energy et Plüm Energie sont les meilleurs à l’heure actuelle, selon Greenpeace. Réellement investis dans les énergies renouvelables et dans la protection de l’environnement, ils bannissent les énergies fossiles et le nucléaire. En souscrivant un contrat chez eux, vous faites le choix de consommer une énergie réellement verte. Pour choisir l’offre verte la plus adaptée à vos besoins et votre budget, le plus simple est de comparer les fournisseurs à l’aide d’un comparateur d’énergie verte.

Choisir l’autoconsommation en installant des panneaux solaires

D’autre part, installer des panneaux solaires à votre domicile pour consommer votre propre électricité, issue d’une source d’énergie renouvelable, est un bon moyen pour limiter vos émissions de gaz à effet de serre et agir en faveur du climat. Il existe des aides de l’État pour favoriser l’autoconsommation.

Appliquer des éco-gestes au quotidien

Enfin, certains éco-gestes à appliquer au quotidien peuvent aussi être efficaces pour consommer de manière plus responsable :

  • diminuer la température de votre chauffage de 1°C ;
  • n’investir que dans des appareils de classe de consommation A+++ ;
  • privilégier les programmes de lavage éco à faible température ;
  • éteindre et débrancher vos appareils électroniques lorsque vous ne les utilisez pas.
Eloïse Chanvry

Eloïse Chanvry

Rédactrice experte énergie

Diplômée d'un Master en Management International, Éloïse rejoint Hello Watt en tant que rédactrice. Spécialiste du marché de l'énergie, des sujets d'écologie et du déménagement, elle vous aide à en comprendre tous les tenants et les aboutissants !

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