Baisse d’environ 1 % du prix repère de la CRE en septembre 2024
Le prix repère de vente du gaz (PRVG) publié pour le mois de septembre 2024 par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) affiche une légère baisse après avoir été en hausse depuis le mois de mai, avec un pic de + 11,7 % en juillet 2024. Cette baisse intervient juste avant le début de l’automne et l’arrivée de la période de chauffe.
Le prix repère du gaz diminue après 4 mois de hausses successives
Baisse moyenne de 1 % du prix repère TTC
En moyenne, le prix repère du gaz a baissé de 1 % en septembre et cette évolution concerne le prix du kWh, celui de l’abonnement restant stable. Pour la cuisson et l’eau chaude, le prix TTC du kWh de gaz passe ainsi de 0,1339 à 0,1326 € soit 0,99 % de baisse.
En ce qui concerne le prix du gaz pour le chauffage, il passe de 0,1049 à 0,1036 €, affichant ainsi une baisse d’1,26 %.
Cuisson/eau chaude |
Chauffage |
|||
---|---|---|---|---|
HT |
TTC |
HT |
TTC |
|
Abonnement mensuel |
7,96 € |
9,52 € |
18,29 € |
23,12 € |
Prix du kWh moyen en septembre 2024 |
0,0941 € |
0,1326 € |
0,0699 € |
0,1036 € |
Prix du kWh moyen en août 2024 |
0,0952 € |
0,1339 € |
0,0711 € |
0,1049 € |
Baisse |
1,15 % |
0,99 % |
1,55 % |
1,26 % |
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Une forte augmentation depuis mai 2024
Cette légère baisse intervient après que le prix repère du gaz a augmenté pendant 4 mois consécutifs, de mai à août 2024. Si ces hausses étaient comprises entre 1,5 et 2 % en mai, juin et août, l’augmentation de juillet a, elle, été bien plus importante.
En effet, le prix du gaz a pris 11,7 % au début de l’été, en raison de l’évolution de taxes sur l’énergie, notamment le tarif d’entretien du réseau. Si cette hausse avait été annoncée par la CRE dès le mois de février 2024 et justifiée par la baisse du nombre de consommateurs de gaz, elle a été plus importante que prévu. Cela s’explique par un niveau de prix élevé sur les marchés de gros au début de l’été.
Des fluctuations incessantes sur le marché du gaz
Des hausses à l’automne 2023 …
Cette baisse du PRVG intervient juste avant l’arrivée de l’automne et le début de la période de chauffe, soit l’époque de l’année où l’utilisation du gaz commence à se faire plus importante. Pour rappel, l’automne 2023 avait été marqué par une succession d’augmentations du prix repère entre octobre et décembre 2023, en raison du contexte géopolitique, d’une grève en Australie et d’une opération de maintenance en Norvège.
… Suivies par des baisses à l’hiver 2023/2024
Ces événements avaient eu un impact limité puisque le prix repère était ensuite reparti à la baisse à l’hiver 2023/2024, entre janvier et avril 2024. Si la baisse de janvier a été annulée en raison d’une augmentation des taxes, elle s’est poursuivie les mois suivants, jusqu’au mois d’avril 2024.
Pour finir, le niveau du prix repère début mai 2024 était revenu à celui de septembre 2023, avant cette succession de hausses, puis de baisses.
Quelles prévisions pour l’hiver 2025 ?
Un marché soumis aux aléas géopolitiques
Il est difficile de prévoir l’évolution des prix du gaz tant qu’il s’agit d’un marché volatil, particulièrement depuis la crise sanitaire de 2020. Le contexte géopolitique a une influence majeure sur les marchés internationaux, comme nous l’avons vu avec la guerre en Ukraine par exemple.
Aussi, si on peut dégager une tendance pour les mois qui viennent, il est tout à fait possible que celle-ci soit balayée par un événement imprévisible qui influerait sur les prix dans un sens comme dans l’autre.
Les prévisions de l’outil Energy Scan d’Engie
Ceci étant dit, il est possible de prendre en compte certains paramètres pour réaliser des estimations de ce vers quoi pourraiet évoluer le prix du gaz dans les années à venir. Le fournisseur Engie a pour cela développé un outil appelé Energy Scan, qui utilise de nombreuses sources de données pour prédire les prix à 5 ans.
Les prévisions d’Energy Scan ont, pour le moment, été relativement justes, notamment en ce qui concerne la baisse jusqu’à la fin de l’hiver 2024 et de nouvelles fluctuations à partir de l’été. Energy Scan prévoit des prix sur un plateau haut jusqu’en 2027, en raison d’un contexte économique dégradé, d’une capacité d’import limitée et de la reprise économique.
Néanmoins, une baisse limitée pourrait s’amorcer dès 2026 grâce à une meilleure disponibilité du nucléaire, au développement du renouvelable et à une baisse des prix des combustibles. Cette diminution serait toutefois, toujours selon les prévisions d’Energy Scan, limitée par une hausse du prix du CO2, c’est-à-dire des quotas carbone.
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