Le prix repère du gaz diminue de 10 % en février 2024

Une seconde baisse consécutive pour le Prix Repère du Gaz

Le prix moyen du kWh passe à 0,98 €/kWh pour les consommateurs qui se chauffent au gaz en plus de l’utiliser pour l’eau chaude et la cuisson, connaissant donc une baisse de 10,04 %. Pour ceux qui n’utilisent le gaz que pour la cuisson et l’eau chaude, il passe de 0,132 €/kWh à 0,12 €/kWh, soit une baisse de 8,31 %.

Cette baisse du prix repère du gaz intervient après que la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) a annoncé en décembre une baisse du prix repère pour le mois de janvier. Cette annonce a cependant été rapidement nuancée par une hausse des taxes sur le gaz comme nous le verrons. 

Néanmoins, le prix repère reflétant les prix sur les marchés de l’énergie, une deuxième baisse consécutive est un bon signe et laisse espérer un retour à la normale sur le marché du gaz.

Janvier 2024 : baisse du prix repère et hausse de la TICGN

Baisse du prix repère après trois mois de hausse

Le prix repère du gaz a d’abord été annoncé en baisse pour le mois de janvier, ce qui sonnait alors comme une très bonne nouvelle après trois hausses consécutives en octobre, novembre et décembre 2023. 

Ces hausses à répétition étaient particulièrement inquiétantes pour les consommateurs dans le contexte de la fin du Tarif Réglementé de Vente du gaz (TRV) et du bouclier tarifaire pour le gaz, en juin 2023.

Néanmoins, cette baisse du prix repère, plutôt que de réellement soulager les finances des consommateurs, a plutôt servi à compenser l’augmentation de la TICGN.

Augmentation des taxes sur le gaz

Alors que la CRE annonçait un prix repère en baisse pour janvier, un décret du 30 décembre 2023 a acté l’augmentation de la TICGN (Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel) le 1ᵉʳ janvier 2024. La TICGN est ainsi passée de 8,45 €/MWh à 16,37 €/MWh.

Cette hausse s’est faite particulièrement ressentir pour les consommateurs ayant un contrat à prix fixe pour qui elle signifie une augmentation d’environ 100 €/an. Les foyers ayant souscrit une offre à prix indexé au prix repère ont vu les effets de cette hausse atténués par la baisse de ce dernier.

Pour rappel, la TICGN est une taxe qui vise à aider la transition énergétique en participant au financement du chèque énergie et au soutien à la production de biométhane.

Le prix du gaz baisse pendant que celui de l’électricité augmente

Si le mois de février acte une baisse du prix repère du gaz, qui permettra cette fois-ci une véritable diminution des factures, il est aussi le mois de la première révision annuelle du TRV de l’électricité. Après une première hausse en février 2023, suivie d’une seconde augmentation en août de la même année, le prix de l’électricité augmente de 9,5 % en moyenne en février 2024.

Cette hausse du prix de l’électricité n’est pas due à une flambée des prix sur les marchés de gros, mais, là aussi, à une augmentation des taxes sur l’électricité. En effet, c’est l’augmentation de la TICFE (Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité), dans l’optique d’une sortie prochaine du bouclier tarifaire pour l’électricité, qui explique cette nouvelle hausse. Au total, le prix de l’électricité a donc augmenté de 38 % en un an en raison de ces trois hausses successives. 

Vers une nouvelle hausse des taxes en juillet 2024 ?

Si la baisse des prix du gaz annoncée pour février est une bonne nouvelle, attention à ne pas se réjouir trop rapidement. En effet, la CRE a informé qu’une nouvelle hausse des taxes sur le gaz pourrait avoir lieu au 1ᵉʳ juillet 2024. Il s’agirait cette fois d'augmenter l’ATRD, c'est-à-dire le tarif d’accès au réseau de gaz naturel.

Ce tarif d’accès vise à financer l’entretien du réseau de distribution. Cette hausse, prévue pour juillet, servirait à la fois à compenser la baisse du nombre de consommateurs de gaz, et donc de contributeurs à l’entretien du réseau, mais aussi à financer la modernisation de ce dernier pour augmenter la distribution de biométhane.

Pour le moment, la CRE estime que cette augmentation sera de 7,3 euros par mois pour les usagers qui utilisent le gaz pour le chauffage et de 2,2 €/mois pour ceux qui ne l’utilisent que pour l’eau chaude et la cuisson. Dans le premier cas, cela revient à une augmentation de 90 € par an tandis que la hausse de la facture est de 26,4 €/an dans le second cas.