Bilan électrique du 1ᵉʳ semestre 2025 : le nucléaire en forme

Le gestionnaire de réseau RTE a publié un bilan du premier semestre 2025 très positif pour le système électrique français. La consommation d'électricité est restée stable à 230,8 TWh, soit comme en 2024, mais toujours inférieur de 6 à 7 % par rapport à la période pré-Covid.

Cette stabilité s'explique par la compensation entre l'électrification croissante et la pérennisation des économies d'énergie mises en place durant la crise de l’énergie. Côté production, les filières bas-carbone conservent leur première place avec 95 % de la production totale.

Le parc nucléaire a enregistré la progression la plus forte, avec +4,3 TWh grâce à une meilleure disponibilité des réacteurs (72,9 %) et à la montée en charge de l'EPR de Flamanville. Le solaire affiche également une croissance remarquable de +3,5 TWh (+28,8 %), tandis que l'éolien et l'hydraulique reculent en raison de conditions météorologiques moins favorables.

Cette forte production décarbonée a permis à la France d'être exportatrice nette et d’atteindre un solde record de 37,6 TWh. Paradoxalement, le prix moyen de l'électricité sur les marchés internationaux a bondi à 66,7 €/MWh, principalement en raison des tensions sur les prix du gaz et des quotas CO²

Les heures à prix négatifs ont aussi explosé, atteignant 363 heures (8 % du temps), soit leur total en 2024. Pour l'été, RTE anticipe une situation "très favorable" sans inquiétude sur l'approvisionnement électrique.