Bordeaux transforme sa base sous-marine en centrale solaire

Le 1ᵉʳ juillet 2025, le maire écologiste Pierre Hurmic a installé le premier panneau solaire sur le toit de l'ancienne base sous-marine. Ce geste a marqué le lancement du chantier d’une centrale photovoltaïque, qui deviendra en mars 2026 la plus vaste toiture solarisée d’un bâtiment historique en France.

Ce projet vise à accélérer l'autonomie énergétique de la ville tout en donnant une seconde vie écologique à ce vestige de la Seconde Guerre mondiale.

Financé à hauteur de 5,5 à 5,9 millions d’euros, avec le soutien du FEDER (Fonds européen de développement régional), le projet prévoit l’installation de 6 600 panneaux photovoltaïques sur 13 000 m², soit 1/3 de la surface disponible de 43 000 m².

Cette limitation s'explique par des contraintes techniques et patrimoniales strictes. Sur l'ensemble du site, 9 000 m² sont réservés à l'entretien. Le reste des lieux est considéré comme trop fragile ou inadapté, d’un point de vue visuel, aux exigences de ce lieu classé "Architecture contemporaine remarquable", et situé au cœur du Port de la Lune, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

La production attendue atteindra 3,4 à 3,6 GWh (gigawatt-heures) par an, soit l'équivalent de la consommation de près de 1 000 foyers. L'électricité sera vendue 120 €/MWh pendant 15 ans, bien en-dessous des prix du marché.

Au-delà des enjeux énergétiques, le maire espère que cette initiative contribuera à relancer la filière française du solaire, aujourd’hui encore fortement dépendante des importations chinoises.