Géothermie : comment la France compte rattraper son retard ?

Actuellement, la géothermie (exploitation de la chaleur naturelle du sous-sol) fournit environ 1 % du chauffage national, alors que la chaleur représente 45 % de la consommation énergétique française et reste à 73 % d'origine fossile.

Le plan gouvernemental ambitionne de multiplier par quatre la production de chaleur géothermique d'ici 2035, atteignant 15 à 18 TWh (térawattheure) pour la géothermie de surface et jusqu'à 10 TWh pour la géothermie profonde.

Sept mesures prioritaires ont été identifiées pour lever les freins au développement de cette filière : 

1. simplification des procédures d'autorisation ;
2. accélération des délais d'instruction ;
3. renforcement de l'accompagnement technique ;
4. mobilisation des outils financiers ;
5. amélioration de la connaissance des sous-sols ; 
6. formation de professionnels qualifiés ;
7. soutien à l'innovation. 

Un suivi semestriel débutera à l'automne 2025 pour évaluer la mise en œuvre de ces actions.

Les bassins géologiques français comme le bassin parisien, l'Alsace, la région lyonnaise ou l'Aquitaine présentent un fort potentiel géothermique inexploité. Cette stratégie gouvernementale vise à faire de la géothermie un pilier de la transition énergétique française, valorisant cette énergie locale, renouvelable et stable.