EDF confirme un cas isolé de corrosion sous contrainte

EDF vient de confirmer la présence de corrosion sous contrainte (CSC) sur une soudure du circuit de refroidissement du réacteur 2 de la centrale de Civaux (Vienne). Sur les deux alertes initialement signalées, seule une soudure présenterait effectivement ce phénomène, tandis que le second défaut relèverait de fatigue thermique.

Pour rappel, une corrosion sous contrainte résulte de la combinaison d’une contrainte mécanique et d’un milieu corrosif qui déclenche l’apparition de fissures pouvant conduire à une rupture. 

Cette découverte intervient lors d’un arrêt de maintenance programmé, durant lequel plusieurs centaines de soudures ont été inspectées. Le fournisseur historique se veut rassurant en précisant que "cette situation est sans impact sur la sûreté" et ne compromettra pas les estimations de production pour 2025 et les années suivantes.

Par ailleurs, EDF souligne que ses outils de contrôle et méthodes de réparation, développés depuis 2022, sont désormais "maîtrisés et industrialisés", ce qui permettrait une détection précoce et des réparations efficaces lors des arrêts programmés.

Selon Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire, cet événement isolé n’aura qu’un "impact assez mineur" sur la durée de l’arrêt du réacteur, dont le redémarrage reste prévu pour le 30 juillet.

Cette maîtrise technique représente un progrès significatif par rapport aux années 2022-2023, période durant laquelle plus de la moitié du parc nucléaire français avait été mise à l’arrêt en raison de ces fissures, entraînant une production historiquement basse de 279 TWh.