La demande de clim pourrait tripler en 2050, comment vous rafraîchir sans polluer ?

Cette forte hausse s'explique par quatre facteurs :  

1. la croissance démographique ;
2. l'enrichissement des populations ;
3. la multiplication des vagues de chaleur ;
4. l'accès facilité des ménages à faibles revenus à des systèmes moins performants. 

Les conséquences environnementales seraient dramatiques : les émissions de gaz à effet de serre liées à la climatisation doubleraient presque d'ici 2050, atteignant 7,2 milliards de tonnes d'équivalent CO2.

Face à ce défi, Inger Andersen, directrice du PNUE, souligne que l'accès au refroidissement doit être considéré comme une infrastructure essentielle, tout en avertissant que la climatisation seule ne résoudra pas la crise de la chaleur. L'ONU (Organisation des Nations Unies) prône l'adoption de solutions passives moins polluantes, comme : 

• l’occultation solaire ;
• la ventilation naturelle ;
• la végétalisation ;
• l’amélioration de l'isolation thermique. 

Ces alternatives, combinées au refroidissement hybride (ventilateurs et climatiseurs basse consommation), pourraient permettre d'améliorer l'accès au refroidissement pour trois milliards de personnes supplémentaires d'ici 2050. Les bénéfices économiques seraient considérables avec 17 000 milliards de dollars d'économies en coûts énergétiques, selon le PNUE.