Crise budgétaire : les aides à la rénovation énergétique gelées
L’année 2025 démarre sur une note d'inquiétude pour le secteur du bâtiment. En cause : le blocage des aides à la rénovation énergétique, notamment MaPrimeRénov', faute de budget voté par l'État. Une situation qui suscite de vives réactions, tant du côté des professionnels que des institutions.

En ce début d'année 2025, la France fait face à une situation inédite dans le domaine de la rénovation énergétique. L'absence de vote du budget de l'État a entraîné le gel des versements des aides à la rénovation, notamment le dispositif MaPrimeRénov', créant des inquiétudes pour le secteur du bâtiment et les particuliers.
La ministre du Logement, Valérie Létard, a mis en avant l'importance d'une adoption rapide du budget 2025 pour éviter des retards dans le traitement des dossiers d'aide. Parallèlement, bien qu'une “loi spéciale” permettant le prélèvement des impôts et le financement de l'État ait été promulguée en décembre, celle-ci s'avère insuffisante pour garantir la continuité des aides à la rénovation.
La situation a provoqué une vive réaction d'Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), qui dénonce un “amateurisme constitutionnel”. Ses principales préoccupations portent sur :
- le risque d'annulation ou de report des projets de rénovation par les ménages ;
- les conséquences potentiellement dévastatrices pour les entreprises du secteur ;
- l'urgence d'une confirmation officielle concernant la capacité de l'Anah à valider de nouvelles demandes d'aide.
Dans ce contexte, la question des logements très énergivores (classés G) devient particulièrement sensible. La ministre Létard maintient une position équilibrée :
- elle rappelle l'obligation des propriétaires de respecter les normes de décence énergétique ;
- elle s'engage à ce que les propriétaires bénéficient d'un accompagnement via les dispositifs d'aide, une fois la situation budgétaire normalisée.
La FFB appelle à une action rapide pour débloquer la situation, soulignant l'importance vitale de ces subventions pour la survie du secteur du bâtiment et le maintien des emplois qui en dépendent.
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