Ukraine : faut-il craindre une nouvelle hausse du gaz ?
L'entrée des forces militaires russes en territoire ukrainien dans la nuit du 23 au 24 février 2022 va-t-elle avoir des répercussions sur l’économie française, et plus particulièrement sur le prix du gaz, déjà en hausse depuis quelques mois ? On fait le point sur la situation.
En résumé :
- Vladimir Poutine, le président russe, a lancé une offensive terrestre et aérienne contre l’Ukraine dans la nuit du 23 au 24 février 2022 ;
- l’Union européenne est dépendante des importations de gaz de la Russie, qui est l’un des plus gros producteur et exportateur de gaz au monde ;
- face aux sanctions économiques mises en place par l’UE pour soutenir l’Ukraine, la Russie pourrait fermer le robinet de gaz, ce qui aurait pour effet de faire flamber encore davantage la facture des Français.
Suspension de l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2
Nord Stream 2 est un gazoduc (un tuyau sous-marin qui achemine du gaz) long de 1 230 kilomètres, reliant l’ouest de la Russie au Nord de l’Allemagne en passant par la mer Baltique et en contournant l’Ukraine. Propriété de la Russie, il a été achevé l’automne dernier et était en attente d’une certification de la part du régulateur de l’énergie allemand pour être exploité.
Mardi 22 février, Berlin annonçait la suspension de l’autorisation de mise en service du gazoduc Nord Stream 2 suite à la reconnaissance de l’indépendance de deux provinces ukrainiennes pro-russes par Vladimir Poutine.Une décision lourde de conséquences pour l’Allemagne, qui importe 60 % de son gaz depuis la Russie, et qui en est donc fortement dépendante, mais aussi de sens, puisqu’elle marquait le début des sanctions économiques de l’UE à l’encontre du président russe.
Hausse du prix du gaz
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine va entraîner des répercussions sur l’économie française et plus particulièrement sur le prix du gaz.
En effet, la Russie fait partie des plus grands producteurs et exportateurs de gaz au monde :
- 40 % du gaz importé par l’UE vient de Russie ;
- 60 % des importations de gaz en Allemagne proviennent de la Russie ;
- 20 % du gaz en France est d’origine russe.
L’Europe est donc particulièrement dépendante du gaz russe. Les mesures de représailles ou sanctions économiques mises en place par l’UE à l’encontre de la Russie pour manifester son soutien à l’Ukraine (à savoir, limiter l’importation de gaz russe et abandonner le projet Nord Stream 2), vont obliger les 27 à s’approvisionner en gaz ailleurs, à un prix plus élevé.
Selon les experts, une pénurie de gaz n’est pas à craindre, mais une hausse du coût d’approvisionnement l’est, comme en témoigne l’augmentation des prix sur les marchés européens mercredi 24 février 2022 : +5 % soit 83 €/MWh pour le gaz sur le marché néerlandais, la référence en Europe.
Le saviez-vous ?
La Russie n’est pas le seul pays à transporter son gaz via des gazoducs. La Norvège et l’Algérie sont aussi exportateurs de gaz sous forme gazeuse. Le gaz sous forme liquéfié, plus coûteux à transporter par bateaux, provient quant à lui des États-Unis, du Qatar ou de l’Australie.
L’État maintient le bouclier tarifaire de gaz
Face à la flambée des prix du gaz qui menace l’Europe mais aussi la France, l’État a tenté de rassurer les Français.
En effet, la France n’importe que 20 % de son gaz auprès de la Russie, contre 60 % pour l’Allemagne par exemple.
Le ministre a assuré devant la commission des Finances du Sénat que le gouvernement maintiendrait "le gel du prix du gaz pour les particuliers en toutes circonstances".
Rappel
En octobre 2021, l’État a mis en place un bouclier tarifaire, gelant les prix du gaz après une augmentation de 12,6 % en début de mois. Ce dernier avait pour but de protéger le pouvoir d’achat des français d’une forte et inquiétante tendance haussière des tarifs de l’énergie. Initialement prévu pour quelques mois, le bouclier tarifaire a été prolongé jusque fin juin 2022.
Autre élément rassurant pour la facture de gaz des français : l’Europe sort de l’hiver, la période où l’approvisionnement en gaz est le plus tendu, et la météo, plus douce à l’approche du printemps, limite l'utilisation du chauffage.
Enfin, Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, a déclaré mercredi à l’Assemblée nationale que la France avait des stocks stratégiques suffisants pour tenir les 90 prochains jours.
Malgré ces “bonnes nouvelles”, la situation actuelle en Europe est très instable et le bouclier tarifaire du gouvernement ne sera pas éternel. Afin de vous protéger d’une future hausse du prix du gaz inévitable, il est vivement recommandé de quitter le tarif réglementé et de souscrire à une offre à prix fixe via notre comparateur de fournisseurs de gaz. Ces offres vous permettent de payer le même prix du kWh tous les mois, sans surprise, pendant toute la durée de votre contrat.
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