Le gouvernement veut rehausser ses objectifs dans l’éolien marin
À l’occasion de l’ouverture du salon des énergies renouvelables marines Seanergy, mardi 20 juin, Agnès Pannier-Runacher a déclaré vouloir revoir à la hausse les objectifs français pour l’éolien marin.
Quelles sont les ambitions de la France pour l’éolien marin ?
La France va devoir "probablement" encore rehausser ses objectifs de déploiement de l'éolien en mer pour faire face à ses besoins d'électricité, a déclaré mardi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
Un objectif de 40 gigawatts (GW) d'éolien offshore, soit environ 50 parcs, a été annoncé pour 2050 par le président Emmanuel Macron.
Devant "le mur énergétique" attendu, "nous devons absolument accélérer la production des énergies renouvelables, de toutes les énergies renouvelables, car chacune a son mérite", et la place des énergies marines sera "centrale", a ajouté la ministre.
Quarante GW en 2050, "ce sera approximativement un quart de notre électricité (qui sera) d'origine éolienne marine", ce qui "nous permettra de conserver un mix énergétique, résilient, decarboné et compétitif", a-t-elle plaidé.
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Comment la France compte-t-elle atteindre ces objectifs pour l’éolien marin ?
La France comptant à ce stade 8 GW de parcs installés ou dans les tuyaux, il faudra accélérer considérablement les implantations.
L'État vient donc de lancer un processus de planification par façade maritime, avec débat public à l'automne, afin d'établir pour 2024 une cartographie des zones d'implantation.
Cette démarche est "aussi un levier pour bâtir avec les citoyens l'acceptabilité des parcs éoliens en mer (...), qui dans les années qui viennent pourront devenir une source de fierté collective comme le sont devenus nos barrages et nos centrales nucléaires", a dit Mme Pannier-Runacher.
À ce jour, un seul est en service, depuis 2022, face à Saint-Nazaire, et deux doivent démarrer en 2023, Saint-Brieuc et Fécamp.
De nouveaux appels d'offres devraient être lancés d'ici à la fin 2023 pour 2,5 GW, sur la base d'extensions de parcs déjà identifiées, a indiqué Mme Pannier-Runacher.
Concernant la Méditerranée, le gouvernement a choisi une seconde zone d'implantation, au large de Fos-sur-Mer.
Enfin, "je n'oublie par les autres énergies marines, qui ont toute leur place, en particulier l'hydrolien" (technologie en développement utilisant les courants marins).
Avec la future planification énergétique, les opérateurs d'hydroliennes voudraient retrouver le soutien de l'État, fortement réduit dans la foulée de la faillite en 2018 d'un acteur du secteur.
© Agence France-Presse
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