Climat : pas d'accord au sommet de Bruxelles

La Commission européenne propose une réduction de 90 % par rapport à 1990, mais cette cible divise les États membres. Le Danemark, la Suède, l'Espagne, la Hongrie et la République tchèque s'y opposent, invoquant la protection de leur industrie. La Commission a proposé début juillet plus de flexibilité dans le calcul, avec la possibilité d'acquérir des crédits carbone internationaux, sans succès. Aucune décision n'a été prise vendredi, un nouveau sommet est prévu le 4 novembre 2025.

Parmi les mesures contestées figure l'interdiction de vendre des voitures thermiques neuves à partir de 2035, dont l'Allemagne réclame l'abandon. Le chancelier Friedrich Merz s'est engagé début octobre à tout faire pour lever cette interdiction, soutenu par les constructeurs automobiles. La France et l'Espagne demandent également plus de flexibilité pour le secteur automobile.

Depuis les élections européennes de juin 2024, Bruxelles a lancé la révision de plusieurs textes du Pacte Vert (ou Green Deal), le programme européen de transition climatique adopté en 2019. Sont notamment concernés les textes sur la déforestation et le droit de vigilance des entreprises. 

En amont du sommet, 2 000 scientifiques ont adressé une lettre aux chefs d'État affirmant qu’un objectif climatique ambitieux pour 2040 est compatible avec la prospérité économique.