Le moratoire énergétique rejeté par une large majorité de députés

L'Assemblée nationale a rejeté en bloc, mardi 24 juin, la proposition de loi Gremillet sur la trajectoire énergétique de la France, avec 377 voix contre et 142 pour. Ce texte issu du Sénat avait été largement remanié par le RN et la droite la semaine précédente. Un moratoire sur les énergies éolienne et solaire y avait alors été inscrit.

Les députés de l'ancienne majorité présidentielle (EPR, MoDem, Horizons) ont voté contre ce texte, particulièrement en raison de l'amendement instaurant ce moratoire sur les énergies renouvelables. Le ministre de l'Industrie et de l'Énergie Marc Ferracci a salué ce rejet, estimant que les élus ont "refusé de sacrifier notre souveraineté énergétique sur l'autel des postures idéologiques".

Initialement, la proposition de loi prévoyait de développer davantage le nucléaire pour sortir des énergies fossiles. Le texte planifiait une "relance nucléaire inédite" et fixait en parallèle des objectifs ambitieux pour les renouvelables, avec près de 200 térawattheures (TWh) d'ici à 2030. Le texte va à présent repartir au Sénat pour une deuxième lecture.