Stockage nucléaire : inquiétude sur les capacités françaises

Ces déchets présentent un défi particulier : trop peu radioactifs pour justifier un enfouissement profond comme Cigéo, mais avec une durée de vie de plus de 100 000 ans, ils ne peuvent être stockés en surface.

Le projet Cigéo, destiné au stockage des déchets les plus dangereux, accumule les retards avec une mise en service désormais prévue entre 2027 et 2028 et un coût estimé entre 26 et 37 milliards d'euros. Quant au centre de stockage à faible profondeur de Soulaines dans l'Aube, censé accueillir les déchets FAVL, il ne pourrait voir le jour qu'en 2040 et ne traiterait qu'une fraction de ces déchets.

Cette situation paradoxale intervient alors que le gouvernement prône la relance du nucléaire avec six nouveaux réacteurs EPR2 annoncés en 2022. La Cour des comptes souligne l'urgence de prendre des décisions face à cet "entassement diffus, risqué et non maîtrisé" qui ne peut être indéfiniment repoussé.