Grèves : RTE a-t-il fait démarrer trois centrales à charbon ?

Le gestionnaire RTE est accusé d’avoir commandé le redémarrage des trois centrales à charbon au Royaume-Uni

Pourquoi RTE est accusé du lancement de trois centrales à charbon ? 

Aujourd’hui, vendredi 27 janvier, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE a été victime de désinformations sur la toile. Les gros titres annonçaient que RTE avait demandé le redémarrage de trois centrales à charbon jeudi 26 janvier afin de pallier la baisse de production d’électricité causée par les grèves du jeudi 19 janvier. RTE a en effet fait appel à son homologue britannique, National Grid Eso, pour “générer plus” ces prochains jours, en prévision aussi des grèves à venir, le 31 janvier. Toutefois, aucune précision n’a été faite sur le mode de production de l’énergie électrique à générer. 

L’homologue britannique de RTE, Eso, s’explique 

Dans ce cadre, Eso, a publié un communiqué expliquant que cette action s’est faite “dans le cadre d’une coopération mutuelle entre la Grande-Bretagne et les réseaux électriques voisins”. Un porte-parole d’Eso précise que le pays a pu répondre à cette requête seulement parce que le réseau britannique « fonctionnait pour l'instant normalement et que cela ne le mettait pas sous pression ». 

Ainsi, la question devient plutôt : pourquoi le choix des centrales à charbon pour produire cette électricité ? Le charbon est un combustible très polluant dont le Royaume-Uni est pratiquement sorti pour se tourner vers des solutions plus responsables pour l’environnement. Eso explique alors qu’il n’avait pas la capacité de fournir les mégawatts nécessaires à la France en ayant recours à des énergies alternatives.  Les centrales à charbon font effectivement partie de la stratégie hivernale de secours d’Eso. 

RTE déments ces informations sur les réseaux sociaux et éclaircit la situation 

Le gestionnaire RTE se dédouane de la situation en publiant un démenti sur Twitter et explique ainsi avoir seulement “échangé avec ses homologues anglais comme il le fait avec tous ses homologues européens”. À la suite de cet échange, ce serait Eso qui aurait “décidé de garder à disposition des centrales à charbon déjà en fonctionnement [...] en les maintenant au niveau le plus bas”. C’était selon RTE une mesure de sécurité prise par Eso en cas de demande extérieure, “ce qui n’a pas été le cas”. 

RTE précise enfin que ce n’est “pas la mission de RTE de choisir un mode de production d’électricité plutôt qu’un autre”. Les missions de RTE sont plutôt d’assurer la disponibilité des capacités de production sur le réseau pour répondre aux besoins des usagers français.