Méthane et énergies fossiles : niveaux d'émissions alarmants en 2024

Les émissions de méthane liées au secteur de l'énergie demeurent à des niveaux historiquement élevés, avec plus de 120 millions de tonnes rejetées dans l'atmosphère en 2024 par l'industrie fossile, selon le rapport Global Methane Tracker de l'AIE (Agence internationale pour les énergies renouvelables).

Deuxième gaz à effet de serre le plus important, le méthane est responsable d'environ 30 % du réchauffement planétaire depuis la révolution industrielle et constitue un levier prioritaire pour une réduction rapide des émissions en raison de sa durée de vie plus courte que le CO₂.

Malgré cela, les mesures pour y faire face restent “en deçà des ambitions”, comme l'a déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE.

La Chine, les États-Unis et la Russie sont les plus grands émetteurs mondiaux, notamment via le secteur charbonnier pour la Chine. Les puits abandonnés et les mines de charbon représentent également une source importante de fuites, constituant le “quatrième plus grand émetteur mondial de méthane issu des combustibles fossiles”.

La lutte contre ces émissions d'origine énergétique pourrait éviter une hausse d'environ 0,1 °C des températures mondiales d'ici à 2050, un impact comparable à l'élimination de toutes les émissions de CO₂ de l'industrie lourde mondiale.

Selon le groupe Ember, l'industrie fossile devrait réduire ses émissions de méthane de 75 % d'ici à 2030 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.