Alerte sur le parc nucléaire français : état jugé alarmant
L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), née de la réunion de l'ASN et de l'IRSN en janvier 2025, a dévoilé son premier bilan annuel devant les parlementaires, avec un constat sans concession : le parc nucléaire français fait face à des défis majeurs, entre installations vieillissantes et capacités de stockage sous tension.

L'âge avancé des installations représente le défi principal, car la plupart des 56 réacteurs français atteignent ou dépassent déjà le seuil des quarante années de fonctionnement. Cette prolongation de durée de vie, devenue incontournable pour la stratégie énergétique nationale, soulève des inquiétudes techniques majeures.
La gestion des combustibles irradiés constitue un second point d'alerte. Les installations de La Hague, exploitées par Orano, fonctionnent avec des marges très faibles entre ce qui entre et sort du centre de stockage. L'ASNR souligne qu'un dysfonctionnement industriel pourrait provoquer la saturation complète des bassins de stockage en moins d'un an. L'absence de nouvelles infrastructures à l'horizon 2040 fait donc peser un risque d'engorgement sur l'ensemble de la filière.
Malgré ces préoccupations, l'ASNR identifie des évolutions encourageantes. Le démarrage de l'EPR de Flamanville au printemps 2024 marque une étape historique, constituant la première mise en service d'un réacteur français depuis 25 ans. Toutefois, les premières phases d'exploitation soulignent la nécessité pour EDF d'améliorer sa maîtrise opérationnelle.
L'évaluation globale de la sûreté nucléaire demeure positive, mais l'autorité de contrôle rappelle l'importance de préserver des capacités de réaction suffisantes face aux imprévus, condition essentielle pour garantir la sécurité des installations sur le long terme.
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