Photovoltaïque : les trois pires installations que vous devez connaître !
Le photovoltaïque se développe de plus en plus, ce qui laisse présager de belles innovations dans le secteur. Et comme pour toute innovation et ouverture de marché, on peut aussi s’attendre au pire ! Des projets hybrides ont vu le jour, certains plus pertinents que d’autres ! Nous revenons pour vous sur les trois pires projets photovoltaïques de ces dernières années !
La route solaire : quand un projet futuriste vire au fiasco !
Ce projet de route solaire mené par Ségolène Royal, alors Ministre de l’Écologie fait couler beaucoup d’encre ! Trois ans après son lancement, beaucoup de détracteurs s’élèvent contre ce projet jugé désastreux et trop coûteux ! Retour sur le projet de route solaire.
Vous vous en souvenez peut-être, en décembre 2016 Ségolène Royal inaugurait en grande pompe le premier kilomètre “prototype” de route solaire à Tourouvre-au-Perche dans l’Orne. Ce prototype était censé être le début d’un projet de 1000 km de route solaire en France. Trois ans après, le bilan est lourd pour la route solaire normande : l’installation a produit deux fois moins d’électricité que prévu en 2017, pour un coût de 5 millions d’euros ! Cette dépense est d’autant plus critiquée qu’elle provient directement de l’argent public et donc de l’argent du contribuable ! C’est l’entreprise Colas (filiale routière du groupe Bouygues) qui a été chargée du projet. Les coûts ont été particulièrement élevés notamment à cause de la résine protectrice collée à la chaussée qui est particulièrement résistante et coûteuse. Beaucoup d’experts du secteur fustigent ce projet qui n’est pas du tout optimisé pour le rendement solaire ! Ces panneaux se sont avérés bruyants, vite abîmés ou salis et ne pouvant pas résister à l’usure du temps avec un passage quotidien de 2 000 véhicules sur ce tronçon de route. Certes, l’idée de poser des panneaux solaires sur des kilomètres de route était louable, mais pas en créant des routes solaires ! D’autres idées émergent maintenant comme la création d’ombrières de panneaux solaires au dessus des parkings ou sur le terre-plein central des routes françaises. Avant de se lancer à corps (et argent) perdu dans un projet hybride, mieux vaut bien évaluer ses chances de réussite ! En tout cas c’est un “beau” coup de pub pour l’entreprise Colas !
L’Arbre à Vent : éolien + photovoltaïque = ...?
© AFP - F. Tanneau
L’Arbre à Vent a vu le jour en 2015, avec le projet audacieux de proposer une installation éolienne design, silencieuse et adaptée au milieu urbain. L’idée de la start-up française New Wind était de créer une installation avec des petites feuilles capables de se mettre en marche avec très peu de vent. Si le concept a séduit plusieurs collectivités et entreprises à l’époque, il a essuyé quelques critiques depuis. L’Arbre à Vent a montré un rendement très moyen (de l’ordre de 30% tout au plus) pour un prix entre 30 000 et 50 000€. Le principal argument de vente de l’Arbre à Vent est de produire de l’énergie en ville avec très peu de vent mais cet argument ne tient pas la route ! Dans les faits, il faut beaucoup de vent pour produire de l’électricité avec l’Arbre à Vent ! L’entreprise a d’ailleurs été en liquidation avant de revoir le jour sous le nom de New World Wind. L’entreprise commercialise aujourd’hui une nouvelle version encore plus hybride de l’arbre à vent, qui associe panneaux solaires et éolien. On ne peut qu’être prudent sur cette installation un peu gadget qui coûte deux fois plus cher que l’installation de panneaux solaires !
La Smartflower, le tournesol qui n’a pas sa place au soleil
Connaissez-vous la Smartflower ? Commercialisée par la filiale d’EDF, EDF-ENR (Énergies Nouvelles Réparties), cette installation originale en forme de tournesol est un générateur d’électricité d’origine photovoltaïque. Elle est équipée d’un tracker biaxial pour suivre la courbe du soleil tout au long de la journée. Pourquoi peut-on dire que ce nouveau concept est une innovation ratée ? Tout d’abord, il faut bien avoir en tête que la Smartflower pèse plusieurs tonnes et s’étale sur 18 m². Elle n’est donc pas adaptée à toutes les maisons et tous les jardins. D’autre part, son prix entre 15 000 et 23 000€ ne fait qu’accentuer la difficulté d’accès à une telle installation photovoltaïque. Il revient moins cher d’installer des panneaux solaires sur votre toit : 8500 € en moyenne pour 3 kWc de puissance contre 2,5 kWc avec la Smartflower ! Pire, la Smartflower peut présenter une importante prise au vent. Pour ne pas s’endommager, elle va donc replier ses “pétales” mais de fait, ne produira plus. Ce projet photovoltaïque semble donc être anecdotique pour la plupart des ménages français. Si le design surprenant de ces panneaux photovoltaïques hybrides peuvent séduire et susciter la sympathie de certains, la Smartflower s’avère être totalement accessoire et inabordable ! Sans surprise, sa commercialisation a pris fin en novembre 2017 quand la société autrichienne qui la fabriquait a fait faillite.
Ces trois installations ont beau être nées d’initiatives pour encourager le développement des énergies renouvelables, elles ont toutes rencontré des limites. Le principal point commun de ces trois projets est leur prix, beaucoup trop élevé pour que les ménages puissent investir dedans. Si ces projets étaient rentables, on pourrait reconsidérer ce point négatif mais ce n’est pas le cas ! En définitive, il revient moins cher d’investir dans des panneaux solaires classiques sur sa toiture plutôt que de se ruiner pour une installation design au mauvais rendement ! Si vous souhaitez vous renseigner sur la pose de panneaux photovoltaïques et demander un devis de panneaux solaire à nos experts en énergie, vous pouvez être rappelé ou appeler directement le 09 75 18 60 60, nos conseillers sont disponibles du lundi au vendredi de 8h30 à 20h et le samedi de 9h30 à 18h, votre appel ne sera pas surtaxé.
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