Le nucléaire représente moins de 40 % de la puissance électrique installée

Selon les données de RTE (Réseau de Transport d’Électricité), la part du nucléaire dans la puissance électrique installée en France est en effet passée sous la barre des 40 % (39,2%) en février 2025, une conséquence directe de l'installation croissante d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques. 

Toutefois, en termes de production réelle, le nucléaire demeure prépondérant avec 68 % de l'électricité générée, loin devant l'hydraulique (13,3 %), l'éolien (7,7 %) et le solaire (3,3 %). Cette situation a permis à la France d'atteindre un niveau de décarbonation de plus de 92 % pour son électricité en février, un objectif que le GIEC prévoit pour l'échelle mondiale seulement après 2050.

L'intermittence des énergies renouvelables pose cependant des défis majeurs pour le système électrique français. De fait, l'inspecteur général de la sûreté nucléaire d'EDF alerte sur les conséquences de cette situation : les variations de charge imposées aux centrales nucléaires se sont multipliées, perturbant la planification des activités et pouvant affecter la sûreté, la maintenabilité et les coûts d'exploitation des installations. 

Cette situation souligne la nécessité de déterminer un optimum technico-économique pour le futur mix électrique français, une réflexion qui devrait intégrer les incertitudes liées à la réindustrialisation, l'électrification des transports et le renouvellement du parc nucléaire.